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Billet de blog 27 décembre 2023

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"Ni no kuni" de Yoshiyuki Momose

Yu et Haru, deux amis d'enfance, sont amoureux de Kotona. Lorsque celle-ci est poignardée par un personnage mystérieux, en tentant de la sauver, Yu et Haru se retrouvent propulsés dans un royaume où la princesse qui a les traits de Kotona est soumise à un sortilège mortel. Les deux mondes se révèlent extrêmement liés entre eux.

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Diffusion sur la plate-forme Netflix (France) du 26 juin 2020 : Ni no kuni de Yoshiyuki Momose

Ni no kuni est l'adaptation du jeu vidéo du même nom par Yoshiyuki Momose, l'animateur clé des production Ghibli depuis le début du studio dans les années 1970. On retrouve d'ailleurs dans l'équipe du film Joe Hisaishi à la composition musicale du film. L'histoire repose sur le principe de mondes parallèles interconnectés où la vie des uns est étroitement liée à la vie des autres. Tel est aussi le principe qui fonde l'attraction pour les héros de jeux vidéos où un monde virtuel est censé complété les frustrations du monde réel. Dans cet autre monde construit sur les principes de l'heroic fantasy, les personnages se retrouvent non seulement doués de pouvoirs spéciaux leur permettant de se battre contre des soldats professionnels mais aussi de dépasser les handicaps auxquels sont soumis leur corps dans le monde réel.

L'enjeu de l'intrigue est dès plus classiques puisqu'il s'agit de partir sauver une princesse dans le royaume inconnu afin de trouver une résolution dans le monde réel. La véritable singularité du récit consiste non pas dans l'histoire d'amour toujours très chaste et qui passe largement au second plan, mais plutôt dans l'amitié entre les deux adolescents qui irrigue les enjeux des différentes scènes. Selon cette lecture, l'histoire finit par se renfermer dans des problématiques du monde masculin alors que les personnages féminins passent au second plan malgré le souci de mettre en avant des figures féminines combatives.

Il en résulte une histoire qui manque d'originalité malgré son dénouement surprenant, ainsi qu'un univers magique qui manque d'imagination. Quant au récit modeste, il fonctionne assez bien sans pour autant surprendre.

Illustration 1

Ni no kuni
de Yoshiyuki Momose
Fiction
109 minutes. Japon, 2019.
Couleur
Langue originale : japonais

Avec les voix originales japonaises de : Kento Yamazaki (Yū), Mackenyu (Haru), Mei Nagano (Kotona), Kenjirō Tsuda (Gabaras, chef de l'armée des Étendards noirs), Kōichi Yamadera (Balton), Māya Sakamoto (Saki, surnommée "grande sœur Saki", amie de Yû et Haru / Velsa, soldat du Royaume), Mamoru Miyano (Yoki, Premier ministre magique du Royaume), Yūki Kaji (Danpo, fée à l'apparence de Panda), Masatō Ibu (le roi Flander du Royaume d'Evermore), Tsuyoshi Muro (Ojii-san, un vieil homme ayant partagé la chambre d'hôpital de Yû dans son enfance)
Et les voix françaises de : Gauthier Battoue (Haru), Camille Donda (Kotona / Astrid), Clément Moreau (Yu), Ingrid Donnadieu (Saki / Bertha), Alexis Victor (Gnauss / Galeroth), José Luccioni (Fidelius), Thierry Desroses (Bauer), Boris Rehlinger (Barton), Laure Filiu (Miki), Benjamin Bollen (Dandy), Sébastien Kinck (le vieil homme), Christophe Lemoine (Handy), Fanny Bloc (Yu, jeune)
Scénario : Akihiro Hino
Images : Ryô Kujirai
Montage : Jin Nogawa
Musique : Joe Hisaishi
Conception des personnages : Yoshiyuki Momose
Direction artistique : Shiori Shiwa
Production : Tsukasa Koitabashi
Société de production : OLM

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