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Billet de blog 13 septembre 2015

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Cruelle et perdurante loi d'intégration des enfants handicapés à l'école (2005)

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

L'année dernière, j'"accueillais" un enfant psychotique à plein temps, sans AVS dans ma casse (faute de frappe) de CP. Le soir, à la maison, pour échapper aux larmes et à la colère, je me faisais rigoler toute seule en scribouillant ce blog métaphorique. Hommage à la très économique loi d'intégration des des enfants handicapés à l'école (loi de 2005) et aux cyniques "responsables" politiques qui discutent taux horaire en matière de morale à l'école. https://celesteducoin.wordpress.com/

Pour remédier au plus vite à ces situations "d'accueil" dramatiques dans les classes, il suffirait d'imposer l'expérience que vivent de plus en plus d'enfants dans les petites classes, à nos élus.
Dans chaque bureau de responsable politique, accueillons un petit d'homme en souffrance psychique car non ou mal soigné. (Depuis la loi de 2005, la responsabilité du signalement de l'enfant à la Maison du Handicap revient aux parents . Et là le déni des parents opère.)
Que chaque politique accueille donc dans un coin de son bureau, sur une chaise inconfortable, à côté du téléphone, un petit d'homme qui traîne sa souffrance psychotique. Un petit d'homme qui ne peut rester assis, qui déambule, qui crie, se couche, pince et pleure toute la journée.
Pour être au plus près de la réalité, refusons lui le mi-temps.
Retardons l'interventions d'une AVS pendant des mois.
Précisons, AVS: Jeune femme dénuée d'expérience professionnelle, de toute formation, recrutée précipitamment à l'ANPE, payée quelques centaines d'euros.
Je rends hommage à mes petits et courageux CP de l'année dernières qui ont réussi à apprendre à lire.
Ils n'ont pas eu de répit, contrairement à moi qui ai pu reprendre mon souffle grâce à un arrêt maladie de plusieurs semaines.
Quant à l'enfant, on tente à présent de le soigner malgré la résistance et le déni de la maman qui revendique son droit à une scolarité ordinaire.

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