celia morawiak

Ingénieur travaux, féministe et militante

Abonné·e de Mediapart

3 Billets

0 Édition

Billet de blog 26 novembre 2015

celia morawiak

Ingénieur travaux, féministe et militante

Abonné·e de Mediapart

Répression policiaire après la déclaration d'état d'urgence en France

celia morawiak

Ingénieur travaux, féministe et militante

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Vendredi 20 novembre,Une semaine jour pour jour que des attentats ont frappés Paris,Je prends le métro, 8h, changement à Châtelet,je traverse ce long couloir qui m'emmmène de la ligne 11 aux lignes de RER,comme tous les jours, ce couloir est bondé, des travaux rendent le couloir plus étroit,et on peut s'imaginer qu'à chaque minute, des centaines de franciliens traversent ce couloir,pourtant ce matin-là, ce n'est pas pareil,j'aperçois un premier militaire, puis un second quelques mètres après, puis encore, et encore,mon coeur commence à battre plus vite, depuis vendredi dernier, trop de fausses alertes ont eu lieu, et la pression monte ici si vite,le sentiment d'opression m'envahit, j'avance d'un pas plus décidé,et là, une vingtaine de mètres après, après avoir dépassé 10 militaires, j'aperçois trois policiers,je m'arrête,l'un d'entre eux maintient un homme d'une manière violente, la tête de cet homme est plaqué contre la goulotte métalique enfermant des câbles électriques fixée au mur, à côté un second policier semble vérifier la carte d'identité de l'homme racisé, carte d'identité française,cette scène me choque, je suis stupéfaite de la violence de cette scène qui s'apparente à un contrôle d'identité,je parviens à reprendre mon chemin, choquée par cette interpellation, qui ressemble à un spectacle public étant donné le flux de passants et leurs regards curieux,peu après, j'arrive sur le quai du rer A, quelques minutes après, un scénario quasi identique se produit,5 policiers cette fois, vont interpeller un homme, racisé encore,ce jeune homme porte des baskets, un jogging et tient un sac de sport,l'interpellation est quasi identique, contrôle de la carte d'identité, française encore, ceci se poursuit par une fouille du sac,puis par une fouille au corps, l'homme est maintenue contre un mur, et la fouille ressemble à celle subit dans les aéroports aux portiques de sécurité,quelques minutes après, mon rer arrive, je m'en vais loin de cette place,mais finalement, mon trajet me ménera-t-il loin de ceci, loin de cette ambiance aux allures de putsch militaire ?La prolongation de l'état d'urgence pour trois mois a été voté hier à l'assemblée,quel été le but de l'attaque de l'état islamique à Paris ? une revanche face aux frappes aériennes françaises subies en Syrie, ou une violence symbolique afin d'affirmer les différences idéologiques entre ces deux organisations que sont la démocratie et l'organisation de l'état islamique ?je ne sais pas, ceci est bien trop frais dans mon esprit, mais finalement, à quoi bon aller bombarder la Syrie, contre Bachar El Assad, car son gouvernement ne respecte pas les droits de l'homme, si ici sous couvert des attentats, notre propre gouvernement conduit le peuple à vivre une opression quotidienne,des contrôles au faciés, plein pouvoir à la police, liberté donné aux préfets de pouvoir déclarer un couvre-feu du jour au lendemain,est-ce vraiment ceci la déclaration de force pour montrer au monde et aux citoyens que nous sommes un état démocratique ?Liberté, égalité, fraternité sont pourtant les inscriptions que nous retrouvons sur nos mairies et nos édifices publics

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.