Premier volet : De la « consommation positive »
Un nouveau principe marketing vient de sortir des cerveaux de ces fabuleux donneurs de tendance « La consommation positive ». J'en reste pas coite du tout et prend mes doigts pour tapoter sur le clavier de mon ordinateur qui marche au nucléaire.
Qu'est-ce que la « consommation positive » ?
L'agence de conseil Risc International nous explique que ce principe s'exerce en cinq dimensions (Youpi !) écologie, éthique, social, bien-être et santé via sa porte-parole Sharon Greene (là, ça ne s'invente pas). Au-delà du fait que cet article n'est en fait rien d'autre qu'une énième publicité sous couvert d'information ; la seule chose intéressante que nous apprenons, c'est que cette fameuse tendance concernerait 30% de part de marché. De quoi ravir les multinationales de la grande distribution ! Et de continuer « Le consommateur positif n'est pas dans la décroissance ». A ceci je dis, dommage pour la survie des espèces, dommage pour les générations futures à naître.
Au-delà de cette récupération pour donner le jeu à un marché qui craquent de toute part de ces incohérences, la crise dont nous abreuve les médias n'est rien en comparaison de ce qui nous attend.
En effet, l'état de la planète est plus que préoccupant, notre avenir alimentaire également.
Un avenir alimentaire des plus sombres
Au lieu de se préoccuper de consommer toujours plus, chacun devrait se demander plutôt qu'est-ce qui va lui rester à consommer au niveau alimentaire dans les prochaines décennies car la destruction de la biodiversité et l'accaparement des multinationales agro-chimiques sur les semences va très vite, trop vite. Y' à de quoi flipper « sa race » très sérieusement sur le sujet !
Les questions de bon sens qui s'imposent : Est-ce l'argent qui fait pousser les légumes ? Est-ce l'argent qui permet la pollinisation des fruits et légumes ? Pas besoin d'être scientifique pour connaître la réponse.
Sols dévastés par les cultures intensives des grandes exploitations subventionnées, disparition des petits agriculteurs, disparition de la faune et de la flore à un niveau alarmant « Une espèce d’oiseaux sur huit, un mammifère sur quatre, un amphibien sur trois et 70 % de toutes les plantes risquent la disparition selon l’Union internationale pour la conservation de la nature. L’humanité est en train de causer la plus grande, la plus globale et la plus rapide des extinctions de masse. »
La« consommation positive » n'est qu'un concept pour donner bonne conscience à une masse qui ne réalise pas ce qui est en cours à l'heure actuelle. Avant de relayer un concept aussi ridicule, les journalistes devraient plutôt encourager leurs lecteurs à s'informer par eux-mêmes sur l'urgence de la situation afin que cette urgence se traduise dans les actes quotidiens.
Comme pour les déchets domestiques, n'en déplaise à Sharon Greene (qui ne porte pas bien son nom), la seule solution viable est la réduction à la source.
Vive la prise de conscience, vive la décroissance !
Article de Anne Chaon « AFP »
http://fr.news.yahoo.com/2/20090329/tsc-la-consommation-positive-ecolo-ethiq-c2ff8aa.html
http://www.risc-int.com/index.php
http://quartierlibre.ca/La-disparition-des-especes-s