CELINE ET CHRISTOPHE DECLERCQ

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Billet de blog 29 novembre 2015

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Etat d'urgence - Ne pas se TAIRE !

"Les promesses n'engagent que ceux qui les écoutent" cette citation bien connue est d'Henri Queuille, qui ajoutait ensuite : "la politique n'est pas l'art de résoudre les problèmes, mais de faire taire ceux qui les posent".

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Nous vivons, avec douleur, la première maxime depuis 2012. Malgré nos réserves et nos doutes, nous n'avions pu imaginer juqu'où un parti, qui se réclame du socialisme, pouvait aller dans la destruction du système social et du droit de travail. La finance - cette ennemie [Hollande, 2012] - rit et le peuple ne sait pas encore jusqu'où il devra pleurer.

Nous n'imaginions pas que la seconde maxime viendrait s'appliquer avec autant de violence: l'état d'urgence prolongé avec les voix de quasiment tous les députés et seulement quelques voix pour dénoncer la confiscation des libertés individuelles.

A peine quelques jours pour en mesurer les effets : des opposants au pouvoir, de "dangereux écologistes", des agriculteurs, animateurs de collectifs, manifestants pacifistes - et nombre de militants associatifs de proximité qui agissent là où l'Etat a abandonné - sont perquisitionnés, portes défoncées, assignés à résidence... Comment interpréter cela ?

Nous avions compris que l'objet des perquisitions était la recherche de terroristes en lien avec les attentats : alors quelques cibles nous posent question... dommages collatéraux ? Erreur des services de renseignement ? Mauvaise mise en oeuvre par les services de police ? Ou bien... un moyen de "faire taire ceux qui posent les questions" ?

Quand la liberté de manifester est entravée, c'est la liberté d'expression qui est attaquée. L'état d'urgence engendre une "pensée unique d'urgence", la parole libre est censurée : tête de liste aux régionales en Pays de Loire, C. Clergeau ose affirmer : "dans les circonstances, il serait inadapté et révoltant de remettre le dossier de l'aéroport au coeur des régionales. [Ouest-France 26 Novembre]". L'urgence dicterait de restreindre le champ du débat démocratique ? Certains sujets – qui fâchent – ne devraient plus être abordés ? Il faudrait – tous comme un seul homme / une seule femme – voter pour le candidat du Président, le candidat officiel, sans poser de question ?

Quel détournement de l'Etat d'urgence ! Dans quel régime politique avons-nous basculé ?

Pour faire vivre les valeurs de la République "Liberté, Egalité, Fraternité", et que ses drapeaux agités au vent prennent sens, il est URGENT de ne pas se taire.

Céline et Christophe Declercq

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