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Julian Assange avec ses mots
Face caméra :
"Il s’est développé en Occident une technique de punition en tant que processus. Prenez le cas de Thomas Drake*, le dénonciateur de la NSA qui a passé une période de sept ans pour être condamné à un an de sursis pour une petite accusation. Voici un cas où le processus était clairement la punition. Quand l'abus et l’effet de dissuasion générale sont pratiqués avant une éventuelle conclusion de la Cour Suprême ou d’une juridiction supérieure, avant un procès. Dans mon cas, c'est des milliers de jours de détention sans inculpation. N’ayant même les droits d’un accusé dans ce cas, ne pouvant même pas avoir accès à un seul document concernant l'enquête de notre organisation aux Etats-Unis."
*Thomas Andrews Drake est un lanceur d'alerte américain. Vétéran décoré de l'US Navy, ce cadre supérieur NSA dénonce la corruption et la gestion déficiente du Trailblazer Project (programme d'écoute électronique lancé à la fin des années 1990 par la NSA), ce qui lui vaut d'être accusé par le gouvernement fédéral américain d'avoir attenté à la sécurité nationale selon les termes de l'Espionage Act of 1917. Bien qu’encourant 35 ans de prison, il est finalement condamné pour un délit mineur, mais perd son emploi à la NSA.