"Les accusations américaines sont ridicules. Elles s’attaquent fondamentalement à un journaliste et un éditeur qui fait son travail. En vertu du premier amendement de la constitution américaine, il n'y a pas de délits si la constitution est respectée ; voilà ce que cela signifie à un niveau plus large : la constitution des Etats-Unis est déchirée.
Cette fameuse liberté d'expression dont les États-Unis nous rabâchent les oreilles si souvent est piétinée dans cette affaire. Sur le plan humain, Julian Assange est isolé dans une prison de haute sécurité, sans ordinateur, sans accès à toutes les informations dont il a besoin, il n’a même pas pris connaissance de son dossier d'extradition ! Voici un homme dont la santé est en très mauvais état, il est toujours hospitalisé en prison, sur la vidéo de la cour sa voix était tremblante…
Il peine à s'en sortir car il n'a pas toutes les informations nécessaires à sa disposition. Un homme ou une femme en liberté sous caution, face à des accusations aussi graves que celles-ci, aurait le droit de consulter quotidiennement son dossier, cela fait partie de la procédure judiciaire. On le lui refuse depuis le premier jour, c'est scandaleux."
John Pilger
The Canary, le 14 juin 2019

Agrandissement : Illustration 2

Traduction : Céline Wagner