Craig Murray, le 22 septembre 2019
Dédié à David Allen Green, Joshua Rosenberg, Joan Smith, Hadley Freeman, Jess Phillips, David Aaronovitch et tout le personnel du Guardian/Observer.
A ce jour, Julian Assange a fini de purger sa peine de prison pour le non-respect de sa liberté sous caution. Il n'y a pas d'accusation ou de demande d'extradition de la part de la Suède, l'État n'ayant plus besoin de ces allégations sexuelles risiblement douteuses.
A partir d'aujourd'hui, Julian Assange est en prison purement et simplement pour avoir publié des secrets de l'Etat américain, révélant des crimes de guerre et la plus sale diplomatie. Je voudrais dédier ce billet à tous les personnes mentionnées dans le titre et à des dizaines de leurs collègues de l'establishment "libéral" britannique, qui ont tous affirmé que les craintes de Julian d'être incarcéré au Royaume-Uni ou en Europe face à l'extradition pour avoir publié des secrets américains étaient totalement bidon et un simple prétexte pour se cacher, et que cela ne se ferait jamais. Ceux d'entre nous qui ont dit qu'il s'agissait d'une peur réelle et d'un danger réel ont été, moi y compris, très certainement, ridiculisés en tant que théoriciens fantasques, leurrés, paranoïaques et conspirationnistes.
Julian est maintenant prisonnier politique, journaliste dans une prison à sécurité maximale, probablement pour des années, en attente d'être entendu et d'être extradé pour le crime grave de faire son travail et de publier. Alors que l'establishment libéral britannique se contente d'enfouir son nez dans son mouchoir parfumé et prétend que la peur qu'il a tourné en dérision comme imaginaire, ne s'est pas réalisée
Traduction : Céline Wagner
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