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Billet de blog 12 octobre 2015

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Mise au point à propos des œuvres issues de l’ancien atelier L’Arbre Rose

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Depuis son départ à la retraite, Monsieur J.B Couzinet multiplie des déclarations sur des blogs, sollicitant les medias dont certains lui ont donné un espace pour des articles auto-écrits (Médiapart, l’Ormée, etc.).

Son objectif ? Attirer la compassion pour mieux dévaloriser l’image du Centre Hospitalier Charles Perrens.

Hélas, les nombreuses déclarations de Monsieur Couzinet comportent des inexactitudes flagrantes.

Contrairement à ce qu’il affirme :

  • il n’y a pas d’amiante « qui dégouline (sic !) » au sein de notre établissement ;

  • l’hôpital n’a jamais procédé à un autodafé de documents, ni de thèses universitaires ;

  • déclarer que 90% des œuvres de L’Arbre Rose ont été détruites relève simplement de l’imagination.

 Je n'ai pas jusqu'à ce jour répondu aux allégations d’un homme qui se pose d’emblée en victime alors qu’il a choisi l’attaque contre des membres de notre institution et contre ma propre personne. Des propos irrespectueux et choquants ont été maintes fois formulés, nul besoin de tous les rappeler ici. Pour souligner d'un seul trait les qualités de cœur, l'humanisme et la grandeur de Monsieur Couzinet, je me contenterai de rappeler qu'il se permet, non seulement de me traiter de tous les noms : mortifère, harceleur, inculte, etc., mais aussi de s'adresser à un de mes collaborateurs d'origine africaine avec un accent « petit-nègre », puis de le traiter dans ses courriers de  « sous-fifre » ou encore, « d’assistant » !

Cependant, nous n'avons, jusqu’à ce jour, manifesté pour cet ancien salarié de notre établissement, que patience et mansuétude.

J’avais jugé inutile d’engager d’infécondes polémiques, croyant que le silence était, dans pareil cas, le meilleur allié. Mais cela n’a pas apporté le résultat escompté. M. Couzinet poursuit sa cabale de désinformation.

Acte grave à l’Hôpital Charles Perrens ? De quoi parle-t-on ?

90% des œuvres de L’Arbre Rose seraient détruites !

Une telle hyperbole tombe sous le coup du non-sens.

Il fallait un pareil « scoop » en effet pour exciter d'emblée l'imagination du lecteur et provoquer l’indignation.

 La vérité est tout autre.

Comme indiqué dans le compte-rendu de l’entretien que Monsieur Couzinet a eu le 22 mai dernier avec les membres de mon équipe.

Compte-rendu que nous lui avons fait parvenir, et dont il a lui-même publié l’intégralité sur son blog.

En voici un extrait :

« M. COUZINET a soulevé des questions auxquelles nous avons apportéles réponses

suivantes :

 Tri et conservation des œuvres :

 Il est à noter que des journées supplémentaires ont été accordées à M. COUZINET avant son départ en retraite par le Directeur, pour lui permettre d'organiser cette activité. M. COUZINET a finalement utilisé ce temps pour réaliser un documentaire faisant témoigner les patients, et cela sans autorisation du Directeur.

Dès le printemps 2013, le pôle culture du Centre Hospitalier Charles Perrens s'est donc préoccupé de la conservation des œuvres qui n'avaient pas été triées par M. COUZINET.

Pour bien les répertorier et assurer leur classement, il a fallu un travail d'envergure. C'est dans ce cadre que nous avons noué deux partenariats :

Le premier, avec l'Université de bordeaux III- Michel Montaigne. Trois étudiantes en Master Recherche et arts plastiques, lors de leur stage, ont pendant deux mois (Avril-mai 2013),

dépoussiéré, trié et classé des tableaux de peintures et de dessins amassés pêle-mêle depuis de longues années.

Au cours de ce travail, ayant constaté que certains tableaux étaient accompagné de textes libres écrits par les patients, nous avons demandé aux étudiantes de consigner ces écrits, pour valoriser encore mieux ces productions. Au total 140 aphorismes et maximes ont été relevés, ils se trouvent aujourd'hui réunis sous forme d'une plaquette de 62 pages, consultable au Pôle culture.

Le second partenariat a eu lieu avec Monsieur Christian Jean dit Cazaux, Commissaire Priseur, qui nous a aidé dans la classification thématique, le tri, l'identification et la valorisation des œuvres, dans l'objectif qui s'inscrit dans notre dynamique d’organiser des expositions et de créer, à terme, une artothèque.

Pour assurer la conservation de ces œuvres, elles ont été placées sur des étagères dans un local adapté. Chacune d'elles a été répertoriée, photographiée et classée par thématique, dans l'objectif d'en favoriser l’identification et la relevée, pour de futures expositions.

Monsieur COUZINET a été invité à visiter le lieu de stockage des œuvres de l'arbre rose, il a remis en cause la méthodologie du tri de ces œuvres qu'il n'avait pas lui-même effectué avant son départ en retraite. »

Il n’y a donc pas lieu de crier au loup.

Nous conservons précieusement les œuvres de l’Arbre Rose, comme nous conservons l’ensemble des productions culturelles et artistiques des patients issus d’autres ateliers. Elles forment la trace, l’empreinte, l’histoire et le patrimoine de notre institution, qu’il nous appartient de dignement valoriser.

Ce titre de M. Couzinet « ACTE GRAVE A L' HÔPITAL CHARLES- PERRENS DE BORDEAUX », publié sur les réseaux sociaux, ne se justifie donc pas.

Gare aux amalgames et à la confusion

Dans son élan, M. Couzinet lance des appels aux rassemblements, sollicite des témoignages et dresse une petite liste de ses partenaires. Il en a le droit, nous n’avons rien à y redire.

Cependant il allie trop facilement des situations qui n’ont aucun point commun. Dans un article de l’un de ses correspondants : « Les attaques contre la culture en milieux psy continuent », sont évoqués des arrêts d’ateliers artistiques à l’hôpital Maison Blanche et à l’hôpital de Ville-Evrard, puis un étonnant parallèle est effectué avec le Centre Hospitalier Charles Perrens alors qu’à ce jour, nous n’observons ici aucune fermeture de structure culturelle et que – faut-il le rappeler – nous sommes depuis 2012, avec la création d'un Pôle Culture, véritablement dans un contexte dynamique où la politique culturelle de notre établissement a pris un essor sans précédent.

L’hôpital Charles Perrens, une institution ouverte

Ce qui prime, faut-il le rappeler, c’est l’intérêt du travail en atelier et les œuvres des patients.

A condition que tout se déroule dans le respect mutuel, Monsieur Couzinet peut bien évidemmentse rapprocher du Pôle culture, comme nous le lui avons déjà signifié, s’il y a lieu d’organiser un projet commun autour des œuvres de l’Arbre Rose.

Et j’appelle vivement les signataires de sa pétition, mais aussi tous ceux qui, d’une manière où d’une autre s’intéressent aux œuvres des patients, issues de différents ateliers artistiques, de venir les visiter au sein de notre institution.

Nous demeurons ouverts à toute proposition de collaboration et à tout projet qui concerne les productions des patients.

                                                                                                                                                                        Antoine DE RICCARDIS

                                                                                                                                                                        Directeur

                                                                                                                                                                        Centre Hospitalier Charles Perrens

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