La sous-traitance en chaîne avec un millier de mort(es) permet l'irresponsabilité du donneur d'ordre. Les donneurs d'ordre Carrefour et tous les autres rechechent les coûts les plus bas, ils sous-traitent à celui qui fait l'offre la plus alléchante, qui lui-même sous-traite à un autre, il y a même un co-traitant qui synchronise les différents sous-traitant jusqu'à aboutir à l'usine qui s'est écroulée sur les ouvrières. Les responsabilités sont tellement diluées que les donneurs d'ordre peuvent se laver les mains de ce qui advient après. Qui est responsable ?
Ce ne peut être le seul patron de l'usine en question.
Le responsable c'est celui qui exige le plus bas pris, celui qui exige des délais de livraison très rapides, celui qui ne veut pas voir dans quels locaux travaillent les salariés, celui qui sait que les syndicats sont interdits et donc que les salariés qui avaient vu les fissures n'ont rien pu faire pour éviter le désastre.
il y a 50 inspecteurs du travail au Bengladesh ce qui est très peu par rapport à l'ampleur de l'activité de transformation textile dans ce pays.
Ressources humaines sans frontière a contribué à expliquer ce qui se passait concrètement entre les donneurs d'ordre et les sous-traitants bengalis. Cette organisation ont poussé les marques occidentales à faire le minimum exigé par le discrédit sur leur étiquette d'une telle catastrophe.
Ce qui devient urgent au-delà de l'effet mediatique, et suite aux manifestations des salariés c'est d'obtenir des droits pour se défendre, en gros des droits syndicaux réels, des Comités d'hygiène et de sécurité et le droit de retrait en cas de danger.