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Billet de blog 26 décembre 2011

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Le chômage augmente, à Roissy la grève a payé

D'habitude la progression du chomâge fait taire les revendications, pourtant dans les dernières semaines, les agents de sûreté des aéroports, pas seulement Roissy, mais Blagnac, Lyon et d'autres se sont mis en mouvement pour des augmentation de salaire.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

D'habitude la progression du chomâge fait taire les revendications, pourtant dans les dernières semaines, les agents de sûreté des aéroports, pas seulement Roissy, mais Blagnac, Lyon et d'autres se sont mis en mouvement pour des augmentation de salaire.

Ils n'ont pas obtenu les 200€ de salaire, mais ils ont tout de même contraint leurs employeurs a céder. Les entreprises de sécurité peu enclines à la négociation ont été obligées de lâcher un peu de lest.

On a entendu nos gouvernants, jusqu'au Président de la République prôner la fermeté, dire qu'il ne tolérerait pas que les usagers des aéroports soient pris en otage, puis soudain, changement de tactique et de discours :"Finalement les départs des avions sont à peine retardés".

On a vu que les médias avaient bien du mal à dénicher "l'usager en colère"

On a vu les gendarmes en nombre conséquent prendre la place des grévistes, une façon de briser la grève que n'a pas apprécié un syndicat de policiers.

Les hommes et les femmes mobilisés dans ce conflit ont démontré que la lutte collective et la détermination, ça donne des résultats.

Maintenant, il va y avoir de rudes discussions entre syndicats qui ont signé et ceux qui voulaient aller plus loin et faire lâcher de véritables augmentations de salaire aux employeurs et aux donneurs d'ordre. Il va y avoir des "discussions" serrées entre grévistes sur l' expérience acquise dans ce mouvement

Mêmes si les plus motivés sont amers et auraient voulu l'augmentation du salaire de base, il faut qu'ils se disent que les consignes de ne pas céder sur ce point essentiel sont venues de haut.

Pour le gouvernement, dans la situation actuelle lâcher une augmentation de salaire même minime aurait un effet d'entraînement sur tous les salariés du secteurs du privé et du public. Tous ceux et toutes celles qui n'ont pas vu la couleur d'une hausse de salaire depuis longtemps et ont de plus en plus de mal à joindre les deux bouts, ceux qui entendent le chiffre mirifique du salaire de tel ou tel PDG pourraient se dire, pourquoi pas nous?

Les grévistes des aéroports avec leur mouvement ont triomphé de la peur de perdre leur emploi, ils ont démontré qu'accepter des bas salaires, accepter des conditions de travail pénibles, qu'accepter le chantage à l'emploi n'était pas la solution.

Pour ne pas avoir des horaires qui désorganisent complétement la vie, il fallait recruter et non licencier, il fallait que les donneurs d'ordre arrêtent de mettre la pression sur les coûts donc en cascade sur les salaires.

Il y a d'autres luttes ignorées des médias, celle-là a perçé le mur du son médiatique parcequ'elle touchait le point névralgique du transport aérien, elle a montré malgré les difficultés, l'efficacité de la lutte collective.

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