Le 29 mai 2005, une majorité de citoyens a dit non à la transformation de l'Europe en une vaste Salle de marchés. Et au-delà du "non", ce vote ouvrait la voie à une construction de l'Europe à l'aide des meilleurs valeurs de chacun de ses membres. Ce qui devait lui permettre de dialoguer en position de force avec la mondialisation financière (cela aurait été fort utile en 2008 !).
Mais cela n'arrangeait pas les lobbys financiers. Ils ont donc réussi à créer un climat de culpabilisation de la France à l'égard de la masse des pays libéraux européens
Et le candidat Sarkozy, en 2007, a fait de cette culpabilisation un thème essentiel de sa campagne, en proposant un Traité coupé-coller pour effacer le vote de résistance, et sans prendre le risque du suffrage universel, si redouté dans le monde politico-financier. Cela était insultant pour les votants de 2005. Mais cela lui a donné droit à un tapis rouge européen, sur lequel il a pu parader pendant la Présidence française de l'Union.
Seulement maintenant, "Monsieur Sarkozy, vous n'aurez le droit de donner des leçons de civisme électoral, et même d'identité nationale, que lorsque vous aurez respecté et fait respecter en Europe, le vote de vos concitoyens".