Créé le 22 septembre
Écrit par folamour
Décidément, Fukushima nous retombe dessus tous les week-ends (et j’ai peur que ça ne soit pas fini). Quand je vous parlais mercredi dernier de l’amateurisme de Tepco dans son entreprise pour évacuer le combustible de la piscine n° 4, apparemment il n’y a pas que moi que ça ait choqué.
Depuis maintenant 3 ans … on ne cesse de vous prévenir du risque majeur que constitue ce furoncle sur la face de la Terre. On avait évoqué le risque de syndrome chinois, et hélas, on ne s’est pas trompé. On ne sait même pas où sont passés les coriums fondus, et le refroidissement demande l'écoulement permanent de dizaines de tonnes d'eau de mer, qui sont soit-disant stockées. Mais il y a tellement de rejets et de fuites que cela risque de contaminer non seulement l’intégralité de l’océan Pacifique (vidéo informations complémentaires) mais à terme TOUS ceux de la planète (les océans communiquent, je vous le rappelle).
De plus, depuis plusieurs mois on ne cesse de vous pointer la piscine n° 4 qui, si elle s’effondre, risque de provoquer une masse critique ou une libération d'éléments radioactifs qui pourraient contaminer l’ensemble de l’hémisphère nord de la planète.
Encore une fois, à mon avis, c'est prémédité. Alors, avec tout ces médias bien silencieux et complices, il ne faut pas les laisser exécuter leur génocide programmé et les mettre face à leurs responsabilités. C’est donc l’affaire de tous et de toutes, comme vous allez le lire, il reste 2 mois… Il faut arrêter de tomber dans le piège de la guerre en Syrie ou de tous ces faux débats sociétaux voire économiques, et se concentrer sur l'essentiel, quelque part il y va de notre survie en tant qu'espèce (et pas que la nôtre...)
N.B. Pour garder son calme et se détendre, après la lecture de cet article, Hélios (du BBB, la source) propose aussi de superbes documentaires animaliers

Assemblages de barres de combustible nucléaire dans la piscine n° 4 de Fukushima Daiichi
20 septembre 2013, Global Research, par Harvey Wasserman
La communauté mondiale se doit de prendre en charge Fukushima aujourd'hui
Nous sommes actuellement à deux mois du moment le plus dangereux peut-être pour l'humanité depuis la crise des missiles cubains.
Il n'y a aucune excuse à ne pas agir. Toutes les ressources que notre espèce peut rassembler doivent se focaliser sur la piscine de l'unité 4 de Fukushima.
Le propriétaire de Fukushima, Tokyo Electric (Tepco), dit que d'ici 60 jours va commencer une tentative pour enlever plus de 1300 barres de combustible usagé d'une piscine en très mauvais état perchée à 30 mètres du sol. La piscine repose sur un édifice sévèrement endommagé qui penche, s'enfonce et qui pourrait facilement s'effondrer avec un autre séisme, si ce n'est pas de lui-même.
Les quelques 400 tonnes de combustible de cette piscine pourraient libérer 15.000 fois plus de radiations que Hiroshima.
Une chose est sûre concernant cette crise, c'est que Tepco n'a les ressources ni scientifiques, ni techniques, ni financières pour la gérer. Pas plus que le gouvernement. La situation demande un effort mondial coordonné des meilleurs scientifiques et ingénieurs que notre espèce peut rassembler.
Pourquoi est-ce aussi sérieux ?
Nous savons déjà que des milliers de tonnes d'eau largement contaminée s'écoulent sur le site de Fukushima, entraînant un brouet diabolique d'isotopes à longue vie vers le Pacifique. Des thons irradiés par des retombées imputables à Fukushima ont déjà été pêchés au large de la Californie.
Nous pouvons nous attendre à bien pire.
Tepco continue à déverser toujours plus d'eau sur un site proche de trois cœurs de réacteur en fusion qu'il doit continuer à refroidir coûte que coûte. Des panaches de vapeur indiquent qu'une fission pourrait se poursuivre quelque part en souterrain. Mais personne ne sait exactement où se trouvent exactement ces coriums.
Une grande partie de cette eau irradiée se trouve maintenant dans un millier d'immenses mais fragiles réservoirs qui ont été assemblés à la va-vite et éparpillés autour du site. Plusieurs fuient déjà. Ils pourraient tous être fracassés par un prochain séisme, libérant des milliers de tonnes de poisons permanents dans le Pacifique.
L'eau qui coule à travers le site déstabilise aussi les structures subsistantes de Fukushima, dont celle supportant la piscine de l'unité 4.
Plus de 6000 assemblages de combustible reposent dans la piscine commune à juste 50 mètres de l'unité 4. Certains contiennent du plutonium. La piscine ne possède aucun confinement au-dessus. Elle est vulnérable à une perte de refroidissement, à l'effondrement d'un bâtiment proche, à un autre séisme, à un autre tsunami.
Au total, plus de 11.000 assemblages de combustible sont dispersés sur le site de Fukushima. Selon Robert Alvarez, expert de longue date et ancien responsable du département de l'énergie, il y a 85 fois plus de césium léthal sur le site qu'il n'y en a eu de libéré par Tchernobyl.
On continue de trouver des "points chauds" de radioactivité un peu partout au Japon. On entend parler d'une intensification des taux de problèmes thyroïdiens parmi les enfants de la région.
Dans l'immédiat, l'essentiel est que ces barres de combustible doivent sortir de la piscine de l'unité 4 dès que possible.
Juste avant le séisme et le tsunami du 11 mars 2011 qui ont détruit le site de Fukushima, le cœur de l'unité 4 avait été enlevé pour maintenance et rechargement de routine. Comme quelques deux douzaines de réacteurs aux US et d'autres bien trop nombreux dans le monde, la piscine conçue par General Electric dans laquelle repose aujourd'hui le cœur se trouve à 30 mètres en l'air.
On doit toutefois garder immergé le combustible usagé. C'est son revêtement, un alliage de zirconium, qui s'enflammerait spontanément s'il était exposé à l'air. Longtemps utilisé dans les ampoules de flash des appareils photos, le zirconium brûle avec une flamme chaude extrêmement vive.
Toute barre exposée émet suffisamment de radiations pour tuer en quelques minutes quiconque se trouve à côté. Un embrasement pourrait obliger tout le personnel à quitter le site et rendrait inopérable la machinerie électronique.
Selon Arnie Gundersen, ingénieur depuis 40 ans dans l'industrie nucléaire pour laquelle il fabriquait autrefois des barres de combustible, celles du cœur de l'unité 4 sont inclinées, endommagées et fragilisées au point de s'effriter. Les caméras ont montré d'inquiétantes quantités de débris dans la piscine, qui est elle-même endommagée. [Dans une interview, Arnie disait : "Ils ont admis que tout le bore s'était désintégré. Cela peut enclencher une réaction en chaîne nucléaire si les barres arrivent en contact les unes des autres dans la piscine."]
Les risques techniques et scientifiques pour le vidage de la piscine de l'unité 4 sont spécifiques et redoutables, dit Gundersen. Mais ce doit être fait avec 100 % de perfection.
Que la tentative échoue, les barres pourraient se retrouver exposées à l'air et prendre feu, dégageant d'horribles quantités de radiations dans l'atmosphère. La piscine pourrait même s'écraser au sol, déversant les barres dans un tas qui pourrait entrer en fission et peut-être exploser. Le nuage radioactif qui en résulterait menacerait la santé et la sécurité de nous tous.
La première retombée de Tchernobyl en 1986 a atteint la Californie en dix jours. Fukushima en 2011 est arrivé en moins d'une semaine. Un nouvel incendie de l'unité 4 déverserait un flot continu de poisons mortels radioactifs pendant des siècles.
L'ancien ambassadeur Mitsuhei Murata dit que des rejets à grande échelle de Fukushima "détruiraient l'environnement mondial et notre civilisation. Ce n'est pas compliqué, ça dépasse tout débat sur les centrales nucléaires. C'est un problème de survie humaine."
Ni Tokyo Electric, ni le gouvernement du Japon ne peuvent faire cela tout seuls. Il n'y a aucune excuse au déploiement concerté d'une équipe coordonnée des meilleurs scientifiques et ingénieurs de la planète.
Nous avons tout au plus deux mois pour agir.
Pour le moment, nous envoyons une pétition aux Nations-Unies et au président Obama pour mobiliser la communauté mondiale scientifique et technique afin qu'elle prenne en charge Fukushima et le travail de la mise en sécurité de ces barres de combustible.
Vous pouvez signer la pétition à : http://www.nukefree.org/crisis-fukushima-4-petition-un-us-global-response
Si vous avez une meilleure idée, donnez-y une suite s'il vous plaît. Mais faites quelque chose et faites-le maintenant.
L'heure tourne.
Source(s) : Globalresearch.ca via Bistro Bar Blog (Blog aussi dans le Defcon) et pointé par Maître Confucius que l'on remercie.
Traduction Hélios du BBB
Informations complémentaires :
Crashdebug.fr : Günther Oettinger, commissaire européen à l'Energie : "Tout est hors de contrôle, c'est l'Apocalypse..." Il ne croit pas si bien dire...
Crashdebug.fr : Possibilité de fission à ciel ouvert à Fukushima
Crashdebug.fr : Une vraie fuite d'au moins 300 tonnes d'eau très fortement contaminée à la centrale de Fukushima, et la fuite continue...
Crashdebug.fr : Fukushima : de la vapeur s'échappe du bâtiment d'un réacteur
Crashdebug.fr : Fukushima : « Situation d'urgence » décrétée
Crashdebug.fr : Le réacteur n° 4 de Fukushima est un « danger au delà de tout ce que l’on a connu… ! »
Crashdebug.fr : Le réacteur n° 4 de Fukushima Daiichi pose des questions de risques globaux massifs
Crashdebug.fr : La piscine 4 de Fukushima menace les Terriens
Crashdebug.fr : Le prochain enlèvement du combustible du réacteur 4 de Fukushima
Crashdebug.fr : Les risques de la récupération du combustible de l’unité 4 à Fukushima
Crashdebug.fr : Japon, ravale ta fierté et demande de l’aide
Crashdebug.fr : Une erreur mathématique de TEPCO a pu avoir augmenté la libération de rayonnement à la centrale de Fukushima
Crashdebug.fr : Pourquoi TEPCO n'a pas empêché la catastrophe de Fukushima
Crashdebug.fr : Quel serait le lien de casualité entre Israël et les USA, l’incident de Fukushima, Siemens et Stuxnet ?
Crashdebug.fr : La NSA et l’Unité 8200 étaient bien à l’origine de Stuxnet
Crashdebug.fr : Catastrophe de Fukushima : un rapport accablant contre Tokyo et TEPCO
Crashdebug.fr : Corium : le point
Crashdebug.fr : Fukushima : niveaux très élevés d’éléments radioactifs dans l’eau souterraine
Crashdebug.fr : Fukushima : un poisson contrôlé présente un niveau de radioactivité 2500 fois supérieur à la limite légale
Crashdebug.fr : Des papillons mutants découverts après Fukushima
Crashdebug.fr : Radioactivité : les virus mutants frappent le Japon
Crashdebug.fr : Au Japon, la peste radioactive tue par centaines
Crashdebug.fr : Tokyo : 170.000 personnes disent non à l'insulte nucléaire
Crashdebug.fr : Fukushima : 2 ans plus tard - Mars 2013
Crashdebug.fr : ALERTE D'URGENCE : Des niveaux de radiations nucléaires en provenance de Fukushima Daiichi trouvées dans des prévisions censurées au public...
Crashdebug.fr : Areva, le Mox et le plutonium : le « business model » d’une catastrophe nucléaire ?
Crashdebug.fr : Le Dumping social à nos portes : 3000 travailleurs « low cost » attendus sur le chantier ITER entre 2014 et 2017
Crashdebug.fr : Nucléaire : la bombe humaine
Crashdebug.fr : Agenda 21
Crashdebug.fr : Docu : Les nouveaux chiens de garde (Complet)
Crashdebug.fr : Une alternative au nucléaire : la filière du thorium
Crashdebug.fr : La Chine sur le chemin flamboyant de l’énergie nucléaire « propre » grâce au thorium
Crashdebug.fr : Pour en finir avec les pénuries « Une chronique des bonnes nouvelles pour l’humanité »
Etc., Etc.