Avant cela, la politique me paraissait inaccessible, réservée à d’autres. Mais à LFI, on ne m’a pas demandé d’être une experte pour m’engager. On m’a simplement demandé si j’étais prête à apprendre, à agir, à lutter.
C’est ce que nous faisons, toutes et tous, autour de L’Avenir en commun, un programme en mouvement, que nous retravaillons collectivement à chaque échéance. Ce n’est pas un dogme figé, c’est une boîte à outils vivante, fruit d’années de débats, de lectures, de luttes et d’expériences concrètes.
J’ai aussi eu la chance de participer au cursus renforcé de l’Institut La Boétie. Là encore, il ne fallait pas être un « gros cerveau » pour y entrer. Il fallait être motivé·e, curieux·se, et prêt·e à réfléchir.
J’y ai découvert un véritable effort de formation populaire, accessible mais exigeant, qui nous donne les bases théoriques pour penser et agir : matérialisme historique, économie politique, écologie radicale, histoire des luttes sociales…
Ce que j’y ai appris m’a donné des clés pour comprendre le monde, pour l’analyser et le transformer. Nous ne sommes pas, comme on aime à le répéter dans certains médias, de simples « petits soldats de Mélenchon ».
Nous sommes des citoyen·nes qui réfléchissent, qui confrontent leurs idées, qui cherchent à construire une alternative.
Depuis trois ans, je tracte, j’organise, je débats, je me forme.
Et surtout, je rencontre.
J’ai vu des camarades faire des miracles avec trois bouts de ficelle, dans une permanence, un local, une fac, un quartier. J’ai vu des militant·es sur les piquets, dans les rues, dans les centres-villes comme dans les zones oubliées.
Et j’ai tissé, dans cette lutte commune, des amitiés profondes, de celles qui naissent dans le combat et la solidarité.
Alors oui, je suis triste, parfois écœurée, de voir notre mouvement constamment sali, caricaturé, méprisé.
Quand on nous accuse d’être sectaires, de suivre aveuglément un chef, on invisibilise tout le travail collectif, toute l’intelligence militante, tout ce que nous construisons en dehors des caméras.
On ne parle jamais de nos groupes d’action, de nos ateliers constituants, de nos lectures collectives, de nos universités populaires, de nos efforts pour convaincre, pour faire grandir la conscience politique autour de nous.
La France insoumise m’a appris qu’un autre monde est possible, mais qu’il ne tombera pas du ciel.
Il faudra se battre, et on est prêt·es.
Ce mouvement m’a donné une voix, une méthode, des camarades.
Il m’a donné des raisons d’espérer, même dans la tempête.
Qu’on se le dise : nous ne nous tairons pas.
À celles et ceux qui, sous couvert d’« enquêtes », passent leur temps à déformer nos propos, à salir nos visages, à faire des militants de terrain les figurants d’un théâtre médiatique cynique : nous vous voyons.
Vous n’informez pas, vous fabriquez du soupçon, du buzz, de la haine.
Vous jouez avec les mots, les silences, les coupes.
Et pendant que vous rédigez vos papiers venimeux en croyant participer à la grande mission du journalisme, nous, nous faisons de la politique pour de vrai.
Qu’il soit bien clair que nous n’avons pas peur.
Parce que ce que nous défendons est juste.
Parce que nous savons pourquoi nous luttons.
Et parce que chaque article à charge, chaque tribune de mépris, chaque émission à demi-calomnieuse ne fait que renforcer notre détermination.
Nous ne sommes pas un décor de votre théâtre,
nous sommes le peuple en mouvement,
et rien – ni les éditorialistes moisis,
ni les journalistes en chasse,
ni les petits pouvoirs locaux ou nationaux –
ne nous fera baisser les yeux.
À force de nous calomnier, vous nous rendez plus fort·es.