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Contrairement aux autres firmes pétrogazières européennes, Total maintient ses activités en Russie. Total préfère continuer à financer l’invasion de l’Ukraine et alimenter les crimes de guerre actuellement à l’œuvre plutôt que de renoncer à ses profits mirobolants.
Total a du sang sur les mains.
Greenpeace et les Amis de la Terre ont mis Total en demeure de cesser ses activités en Russie, de taper au portefeuille pour arrêter de soutenir les violations des droits humains et libertés fondamentales par la Russie. Le géant de l’énergie a annoncé cesser d’ici la fin de l’année ses achats de pétrole… mais continue de distribuer le gaz russe.
Total a du sang sur les mains. Total finance le Kremlin.
Et s’il n’y avait que l’Ukraine. S’il n’y avait que l’Ukraine, ce serait déjà trop ; mais il y a bien plus.
Total contre le monde
Total ignore les multiples alertes du GIEC, de l’Agence Internationale de l’Énergie et des Nations Unies, qui affirment que la réponse à l’urgence climatique doit passer par l’arrêt de tout nouveau projet pétrolier et gazier. Que ce soit en Ouganda et en Tanzanie avec le projet EACOP ou au Mozambique, la multinationale est responsable d’impacts climatiques dévastateurs et de violations des droits humains pour les communautés locales.
Total a du sang sur les mains.
Tout cela, nous l’avons déjà dit il y a une semaine, quand nous bloquions à Paris l’assemblée générale de Total. Les actionnaires nous ont répondu : « Crève et fais pas chier ». « Crève et fais pas chier », c’est ce que dit Total à l’Ukraine, c’est ce que Total dit à l’humanité.
Nécessaire sobriété
Et pourtant – pour conclure sur une note plus positive – cette situation n’est pas une fatalité. Nous pouvons faire sans pétrole et sans gaz, et sans Total s’il le faut. Nous pouvons nous passer des énergies fossiles. Cela nécessite des efforts individuels, mais surtout des changements collectifs. La transition énergétique est une nécessité, la planification écologique est une nécessité. La sobriété est une nécessité. Attention, je les entends, les tenants de la croissance, ceux qui veulent que rien ne change parce qu’ils préfèrent leurs profits à nos vies, ceux qui comme Emmanuel Macron invoqueront le modèle Amish – et pourquoi pas, l’âge de pierre.
Or, il s’agit du contraire : pas question de renoncer à tout confort ou à tout loisir. Nous devons vivre mieux, pas vivre moins. Vivre avec la biosphère, pas contre elle. Nous avons besoin de sobriété, oui ; de sobriété collective. De sobriété juste, de sobriété équitable. Et pour cela, par-dessus tout, nous avons besoin de courage politique.
Après un quinquennat qui en a cruellement manqué… à vous de jouer !