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Billet de blog 5 janvier 2024

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Inondations et naufrage écologique

La catastrophe en cours dans le Pas-de-Calais devrait provoquer une prise de conscience massive sur les conséquences du réchauffement climatique. C’est mal barré.

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Le Pas-de-Calais est à nouveau sinistré par d’importantes inondations : coupures électriques, logements évacués, viligance rouge et “réponses exceptionnelles” anoncées par le ministre de la Transition écologique. C’était déjà le cas en novembre, et réactions politiques comme traitement médiatique sont similaires – médiocres.

Gouverner c’est prévoir, parait-il ; pourtant c’est exactement ce qui manque dans les analyses de la situation. Des catastrophes sur le sol français (puisqu’il semble acquis que celles qui ont lieu ailleurs ne comptent pas), il y en aura d’autres, il y en aura plus, et des plus graves. Mais ils se lamenteront encore : “Qui aurait pu prédire ?”

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Écrit en noir sur un plot en béton : “et le climat ?”. Photo prise à Lyon, le 6 juin, lors d'une manifestation contre la réforme des retraites. © Charles de Lacombe

Les inondations, c’est un type de phénomène extrême parmi les nombreux autres qui sont amenés à gagner en fréquence et en intensité dans années à venir ; c’est le consensus scientifique, expliqué rapport après rapport (ces rapports qui finissent sans doute à la moulinette d’un LLM pour qu’un consultant en tire un post-it qui ne sera pas lu). Le réchauffement planétaire a des conséquences. Chaque dixième de degré compte ; chaque dixième de degré se chiffre en vies humaines, c’est-à-dire en morts.

Ces conséquences sont d’autant plus violentes que les pouvoirs publics manquent de préparation, et ne semblent guère enclins à rectifier le tir (on imagine que la lutte contre le wokisme monopolise tous les moyens) ; au point que Christophe Béchu finit par déclarer qu’il va nous falloir “dire qu’il y a des endroits où il faut qu’il n’y ait plus d’habitations”. On fabriquera des réfugié‧es climatiques plutôt que de toucher à l’économie, et nos vies passeront toujours après leurs profits.

Rien de bien neuf dans ce billet, simplement la répétition de quelques concepts simples : il ne faut plus à présent se contenter d’agir pour atténuer la catastrophe climatique, mais également s’engager pleinement dans l’adaptation à ses effets. C’était d’ailleurs le titre du rapport 2021 du Haut conseil pour le climat : Renforcer l’atténuation, engager l’adaptation.

Les titres des deux rapports qui ont suivi feront office de conclusion. Dépasser les constats, mettre en œuvre les solutions (2022), Acter l’urgence, engager les moyens (2023).

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