https://www.change.org/p/non-%C3%A0-la-fermeture-de-classe-au-coll%C3%A8ge-aim%C3%A9-c%C3%A9saire-et-%C3%A0-sa-fermeture-programm%C3%A9e

Le mercredi 11 juin 2025, en conseil pédagogique, nous avons appris avec stupeur et colère, la fermeture d’une classe de 6^ème, consécutive à une fermeture de classe de 5^ème annoncée en janvier 2025.

C’est au premier trimestre de l’année civile que les moyens pour les établissements sont définis et transmis. Il est donc ahurissant, méprisant, inacceptable et incompréhensible d’apprendre une telle mesure à la veille des examens et des vacances d’été.

Cette décision arbitraire n’est pas sans conséquence sur les moyens humains et financiers de l’établissement. Elle fait également suite à une série de décisions nous laissant penser qu’une fermeture du Collège est imminente ; nos élèves et nous-mêmes sommes méprisés par des décisions respectant des logiques comptables et non humaines :

1. Re-sectorisation qui compromet les effectifs de notre établissement et la mixité sociale.
2. Non-remplacement, malgré les discours politiques, de nombreux congés prévus (maternité, paternité, formations…).
3. Missionnement de notre chef d’établissement à Mayotte, et absence de remplacement de celui-ci en pleine période de crise au collège.

Nous nous faisons tel Aimé Césaire, « la bouche de ceux qui n’ont point de bouche, notre voix, celle de ceux qui s’affaissent au cachot du désespoir ». 

Nous rappelons que l’indice de positionnement social du Collège Aimé Césaire de 83 est largement en-dessous de la moyenne académique et nationale. Classé en éducation prioritaire, l’établissement est dynamique et un certain nombre d’initiatives pédagogiques sont engagées en faveur du bien-être et de la réussite des élèves.

Comment expliquer le mépris envers cet établissement où les initiatives ne manquent pas et servent de vitrine à l’académie de Paris ? Les élèves des quartiers Goutte d’Or, Chapelle, Pajol, Riquet, Tanger et Stalingrad vaudraient-ils moins que les élèves du 10^ème et du reste du 18^ème arrondissement ?

Considérant que nos élèves ont droit aux mêmes chances de réussite que les autres et que le rectorat de Paris doit garantir à tous les personnels un traitement digne, non maltraitant et honnête, nous avons engagé un mouvement de grève illimité jusqu'à l'annulation de cette mesure arbitraire.