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Billet de blog 18 janvier 2014

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Je suis venue te dire que je m’en vais… #2

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Un départ comme une aventure à conter. Pourquoi pas, ça m’amuse. Et vu que j’ai payé, finalement un prix qui compte, pour un produit sans valeur enseignante, édifiante ou culturelle, et encore moins participative (pub mensongère ?) ce qui était du reste le plus important pour moi, autant que je me fasse plaisir… à entretenir un monologue en guise de bilan. Au bout d’un an, ou presque, le droit au bilan m’est permis, il me semble.

Une affaire par Dieu donnée

Voilà que pendant une quinzaine bien pesée, ce qui aurait dû rester un incident réglé par les tribunaux est devenu un ouragan médiatique. J’en ai fait une indigestion de cette affaire offerte comme un joli dérivatif à la médiocrité triste qui sert d’ambiance, un préservatif à l’érection de l’intelligence. Elle n’a eu, à mes yeux, qu’un effet positif, c’est celui de mettre en lumière les différentes sortes d’antisémitismes qui sévissent en France, et qui s’amalgament avec la quenelle des déçus du système.

Être déçu du système, ça me semble assez normal compte tenu des difficultés économiques actuelles. S’amalgamer à l’antisémitisme par déconvenue, c’est plus grave, ça dit la désaffection pour le politique. Mais ça ne la dit pas d’aujourd’hui, ça la confirme. Du coup, c’est facile pour des agitateurs aigris de gratouiller là où pêchent la culture et l’éducation. Voilà que se lève les vents indignés là où il faudrait une réflexion qui forme, qui re forme.

Mais, que Médiapart, à l’instar des toutes les pages facebook qui s’ouvrent pour un oui, pour un non, aux quatre coins de la toile, ait laissé s’épanouir des fleurs du mal être, bien trop content de pelleter de l’abonné au gré d’une affaire par Dieu donnée, c’est pitoyable. Ce fut pitoyable et ça continue. Se sont engouffré tous les malades du complot sioniste, de la revanche sur l’esclavagisme… tous les tartuffes de la liberté d’expression.

Au nom du participatif, ON laisse s’étaler sans censure (pas bien la censure !) des propos qui contredisent une charte jamais respectée.

Du coup, se pose la question de la censure… qu’on voit, par ici, comme l’interdiction pure et simple de l’expression. Pour moi, ça n’est pas ça. D’abord, ça commence par l’autocensure, qui suppose un minimum d’éducation et de capacité de recul. Qui suppose qu’avant de se déverser, on s’interroge sur l’impact du flux dans le monde de l’autre. Évidemment, ça relève de la civilité, à défaut de civilisation. Mais qui s’en soucie ?

Et puis, tous ces quidams qui hurlent, Edwy Plénel en tête, comme un moine chafouin… et bien qu’ils ne s’étonnent pas des insultes et autres incivilités. Éduquer, c’est aussi censurer. On s’en fout, hein ? On est entre nous, on a le droit… pas les autres.

Et bien moi, je suis pour la censure, parce que se laisser à tout dire sans filtre, c’est, aussi, le propre des fous ou des pervers.

Je voudrais encore préciser que je ne me suis pas abonnée pour payer un journal qui utilise les mêmes méthodes que ses concurrents gratos : faire le buzz, sans censure, pour faire de l’audience, pour attirer les escrimeurs frustrés, ceux qui ont un poing américain bien planqué dans la poche, et ainsi leur vendre des abonnements.

(à suivre…)


Mon abonnement se termine le 31 mars, d’ici là, ceux qui veulent rester en contact avec moi peuvent me contacter en privé, je leur laisserai un moyen de me lire et de me joindre.

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