Charlotte Entote (avatar)

Charlotte Entote

Etre animée de bonnes intentions ne me suffit pas...

Abonné·e de Mediapart

72 Billets

0 Édition

Billet de blog 19 janvier 2014

Charlotte Entote (avatar)

Charlotte Entote

Etre animée de bonnes intentions ne me suffit pas...

Abonné·e de Mediapart

Je suis venue te dire que je m’en vais… #3

Charlotte Entote (avatar)

Charlotte Entote

Etre animée de bonnes intentions ne me suffit pas...

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Quand partir est aussi l’occasion d’aborder une question de manière.

Le possédé d’la tévéha !

Devos serait encore de ce monde, il en aurait fait un sketch, ou nous rejoué cet excellent texte.

Si j’ai tout comprite, alors que la presse internet était soumise à une tévéha de 19,6 %, Médiapart a décidé de s’appliquer un taux à 2,1 % comme celui de la presse écrite. Sachant que ce taux avantageux est lié aux fournitures en matières premières et main-d’œuvre liées à l’édition papier. Frais que n’a pas Médiapart. L’ai-je bien résumé ?

Évidemment, Monsieur Fisque a fait la grimace, mobilisé ses affreux agents, qu’au passage on trouve bien moins mauvais quand ils allument une entreprise ou un « riche » qui fait joujou avec les textes, et lancé au fondement dudit canard des velléités de redressement. D’autant que Monsieur Fisque a redressé nombre de publications de la sphère virtuelle.

C’est pas tant sur le fond que j’ai un problème, c’est sur la forme. Parce que la tévéha, c’est le consommateur qui la paie, l’entreprise se bornant au rôle de la collecte. La loi aurait donc pu être respectée, ce qui n’empêchait pas le combat pour l’égalité de traitement entre tous les types de presse.

Sur la forme, c’est quoi la différence avec une entreprise de bâtiment qui déciderait arbitrairement de s’appliquer le taux réduit de tévéha sur tous ses chantiers sans distinction, qui l’annoncerait par effort de transparence et qui, redressée, en appellerait à ses salariés, clients, fournisseurs pour la sauver, qui menacerait de mettre la clé sous la porte pour faire changer la règle ? Que dirait Médiapart dans ce cas-là ? C’est un peu ce que j’ai ressenti de la méthode adoptée par ce cher journal. On dénonce le lobbying tout en en usant et abusant, parce qu’un lobby, c’est un groupe de pression et le groupe de pression des clients de Médiapart est donc un lobby.

Le scoop venant de sortir, MDP ayant « gagné » son combat, et tant mieux pour ceux qui veulent continuer ici, je ne peux pas m’empêcher de recueillir, dans la note du sieur Plénel, cette phrase. Et voui, je fais ce que je déteste, je récupère un morceau sans ce qui précède et sans ce qui succède, afin de le faire coller à ce que je veux dire. Ya pas de raison ! C’est la manière adoubée en ce lieu, y compris par des journalistes.

Je cite : « Quand une révolution industrielle modifie radicalement la donne – éditoriale, économique, commerciale, culturelle, sociétale, etc. –, comme c’est le cas avec le numérique, il arrive que des pesanteurs, des archaïsmes et des conservatismes, créent des situations de retard et de blocage. »

C’est-y pas des propos qu’auraient pu tenir François, au nom de la politique de l’offre, du choc de simplification ? Comme par ailleurs le grand Edwy a déclaré que la presse écrite ne savait pas évoluer, j’en tire pour ma part la conclusion suivante : bien fait pour toutes les activités qui n’ont pas su voir que le monde changeait, qu’il fallait s’adapter et évoluer. Tant pis pour tous ceux qui bossent dans le papier, l’imprimerie, la distribution, les kiosques à journaux. Sans compter que si l’entreprise Lip a disparu, c’est qu’elle n’a pas anticipé la montre à quartz. Il me semblait pourtant qu’on pouvait voir le monde autrement que sur le mode « marche ou crève ». Franchement ? Je m’interroge, j’ai comme la sensation, tout ça mit bout à bout, de deux poids, deux cassures.

Et en matière de tévéha, j’aurais apprécié que Médiapart s’attaque plutôt aux carrousels, enquête sérieusement là-dessus. J’ai nettement préféré cet article Du Monde, sur le sujet. Pour être brève et pour conclure ce troisième épisode, j’ai failli être possédée de la tévéha, hantée dans mes rêves… Je veux bien être taquinée par des fantômes, mais pas possédée de la tévéha.

(à suivre…)


Mon abonnement se termine le 31 mars, d’ici là, ceux qui veulent rester en contact avec moi peuvent me contacter en privé, je leur laisserai un moyen de me lire et de me joindre.

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

L’auteur n’a pas autorisé les commentaires sur ce billet