Parlons de nous !
Les curetons rouges de la connaissance
Ici, tant de blogueurs passent leur temps à faire la morale en parlant des pauv’zouvriers, et qui n’en ont sans doute jamais vu, qui n’ont jamais bossé en usine, qui s’usent à défendre leur pré carré, plutôt que de voir qu’ils sont dans un monde en mutation. C’est sûr que le niveau d’instruction est plus élevé que sur d’autres médias en ligne. On sent l’université à chaque phrase, à chaque référence. Sauf qu’il faut en sortir, parfois, du microcosme totalement étouffant des concepts. Le monde est de chair et de larmes, d’os et de rires. La recherche est nécessaire, fondamentale, mais il faut bien l’appliquer sinon elle se stérilise. J’ai comme la sensation, ici, de naviguer dans un océan de recherche…
Il y a ceux qui ne viennent jamais que poser des phrases lapidaires sans débattre de quoique ce soit. Ils viennent juste pour le plaisir de poser la crotte. Ceux qui n’ont sur leur blog que des vidéos, des bouts de phrases piquées aux autres et qui cacattent également. Ça se prend pour la mouche du coche, des poux de conscience, mais ça n’est RIEN. Que des lâches qui s’abritent sous un grand parapluie pseudomisé. Qu’ils n’écrivent pas de billet, soit… Mais si au moins ils faisaient œuvre de dialogue sur les billets des autres ? S’ils commentaient de manière intéressante. Meuh nan ! Pour pouvoir dialoguer, il faudrait faire un effort, dire et se dire.
Il y a ceux qui dévident interminablement leur litanie propagandiste, qui s’enferment dans un passé où la seule bataille qui fait rage est celle d’auteurs, de pensées politiques, de personnages marquants. Personnellement, je me fous de savoir si Robespierre avait raison, si Marx est moderne, si Baudrillard avait tout prévu des réseaux sociaux, si Finkelkraut est une ordure, si Onfray préfère le crottin de Chavignol à la Tome de Savoie. J’écoute, je lis, je picore, je digère. Et à la fin, je me fais une idée, que je remets souvent sur le métier.
Il y a ceux que je regretterai, parce que je me sentais des accointances intellectuelles, des affinités électives. Je riais à leurs saillies, je frémissais à leurs tendresses.
Il y a tous ceux que je ne lirai jamais et dont j'aurai pu partager les vues...
Mais quand on lit, de billet en billet, d’article en article, l’idée que la démocratie aurait disparu…il est temps de tirer sa révérence. Parce que c’est bien ici que je sens la démocratie bafouée et je vais finir par croire à sa mort. Notre démocratie est sans doute à faire évoluer, mais si nous pouvons insulter tant et plus tous ceux qui nous gouvernent dans ce foutu pays, c’est qu’on est libre, jusqu’à preuve du contraire.
L’expression devenue à la mode : « Monarchie républicaine ». Pfff !
(à suivre…)
Mon abonnement se termine le 31 mars, d’ici là, ceux qui veulent rester en contact avec moi peuvent me contacter en privé, je leur laisserai un moyen de me lire et de me joindre.