Charlotte Entote (avatar)

Charlotte Entote

Etre animée de bonnes intentions ne me suffit pas...

Abonné·e de Mediapart

72 Billets

0 Édition

Billet de blog 26 février 2014

Charlotte Entote (avatar)

Charlotte Entote

Etre animée de bonnes intentions ne me suffit pas...

Abonné·e de Mediapart

Ecrire

Charlotte Entote (avatar)

Charlotte Entote

Etre animée de bonnes intentions ne me suffit pas...

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Souvent, on écrit parce qu'on ne peut pas dire, parce qu'on ne sait pas dire. Les mots s'émoussent, les mots étouffent. Ils sont là, à fleur de gorge, qui vacillent, qui s'égosillent. Ils sont là, mais les sons s'étranglent et sanglent la parole. Alors, on prend la plume, on invente un vocabulaire chaque fois que se consume le propos. À se noyer dans l'écume des mots, on oublie l'amertume des maux. Et jaillit, de l'encre, une cascade limpide où barbotent les émois. Qui se disent, se confient, s'abandonnent. Il en est ainsi, que seul le filigrane, fragile et diaphane, marque le papier des douleurs comme des joies, des souvenirs comme des rêves. Quand se cachent les mots. Le monde est pourtant langage, mais qui n'est plus destiné qu'à masquer le vide des jours. On se gave. D'images assaisonnées de réclames. Et plus jamais on ne savoure la rime qui chante, qui enchante. Cette cacophonie assourdit d'une clameur la voix qui voudrait s'offrir. À force de mettre en scène le langage comme l'étal d'une échoppe, on ne peut plus dire. Alors, on écrit.

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

L’auteur n’a pas autorisé les commentaires sur ce billet