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Billet de blog 29 octobre 2013

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Spéciale décidace à l'ami Yvan, poète et chantre de l'ouvriérisme... qui apprécie si fort mes talents dans le vent (si je puis dire)...

Trou de balle et testicule

Un testicule, charmant au demeurant

Se sentait esseulé, abandonné,

Son alter ego, son autre pendant

Ayant désiré vivre dans d'autres contrées.

Le testicule quêtait un point d'ancrage.

Et voilà qu'un soir, pris de courage,

Il se fixe au hasard à un corps

Dépourvu de ce royal attribut.

Il se sent gonflé, mais c'est son fort,

D'avoir pu se coller à un cul.

Or, et c'est offense,

Dans sa rondeur en majesté

À un trou de balle sans défense

Il se permet de cacher la vallée.

Le trou de balle sent monter

Du plus profond de sa vérité

Une légitime colère

Qu'un intrus plus très vert

Lui cache un paysage

Dont il savourait le visage.

Le trou de balle fomente vengeance.

Il rumine, il engrange

De ces gaz puants, nauséabonds.

Il veut décourager le vagabond

De s'incruster en sa demeure

Et lui inspirer une terrible peur.

À force de labeur

Il s'enfle, il accumule, il rugit

Si bien que dans un bruit de fureur

Il lâche une caisse d'anthologie

D'une amplitude à faire pâlir

Le plus solide des Sires.

Le testicule en tremble, il sursaute.

Il s'interroge, il se tâte.

Mais voilà que l'odeur se hâte

D'assaillir ce coquin d'hôte.

Le testicule blêmit de la puanteur,

Suffoque et pleure.

Dans un instant de lucidité

Il abandonne son port,

Traitant le fion en vanité

De pauvre porc.

Le fion ne s'en laisse pas compter.

Il rétorque à l'andouille

Qu'il n'est qu'une pauvre couille.

Mais en partant le testicule, mesquin

Arrache quelques poils au petit malin.

Et le fion déplumé, se morfond

D'avoir ainsi perdu sa toison.

Moralité

Ni la couille ni le fion

N'ont le monopole de l'action.

Il y a toujours un vent sans fraîcheur

Qui vient mettre au pas les plaideurs.


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