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Billet de blog 15 mars 2024

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L'ENVERS DU DECOR

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L'ENVERS DU DECOR

Prédateur sous pseudo passe-partout sans risque d'être inquiété... encore que...

Et toi, son ex-proie n'ayant pas d'autre moyen pour mettre en garde, que de passer par ton propre pseudo, pour ta sécurité, très relative néanmoins.

***

Toi, sa future proie qui ne lui a rien demandé... Sous pseudo, il commence par te mettre à l'honneur, par là ainsi il débute... et puis plus tard, sans que tu comprennes bien ce qui se passe il met un pied, puis l'autre dans ta vie... toujours en te proposant... Mais des propositions tournées de manière à ce que ce soit toi qui lui ouvres la porte... puis la porte suivante... cela tu le perçois, mais sans que cela t'inquiète vraiment...

Et c'est vrai que c'est un tendre; il semble respectueux de toi; il te met en valeur... et tu y es sensible, même si tu trouves que c'est trop et ne te ressemble pas tant que cela... et là-dessus tu ne t'emballes pas !; et il te répète à l'envi qu'il n'a jamais cherché qu'à permettre à des êtres libres de le rester... et cela tu y crois à fond !

Et tu commences vraiment à l'aimer, malgré quelques petits indices qui t'inquiètent un peu.

Il écrit des fables parfois assez étranges... Et qui peuvent paraître anodines, mais qui pour toi qui commences à connaître son Histoire sont en réalité déconcertantes... et c'est peu dire, et c'est l'art du prédateur de s'arranger pour que personne d'autre que toi ne comprenne !

Il écrit et écrit haut et fort contre les plus tordus de ce monde, et bien sûr il a raison... Il veut alerter, il a encore raison... mais il prend son rôle de sauveur de l'humanité tellement au sérieux, qu'à force de se coltiner à tous ces immondices, ce à quoi personne ne l'oblige, et d'y passer ses nuits, tu t'inquiètes pour lui et tu te dis qu'il pourrait finir par y perdre la raison ! Mais tu ne t'inquiètes pas encore pour toi !

***

Il y a de cela quelques mois maintenant, alors qu'il avait déjà un peu séjourné chez toi, c'est la première fois que tu viens chez lui. Il est venu te chercher en voiture, il y tenait, aussi la tienne est restée chez toi dans ton garage... Et dès ton arrivée -et sans doute déjà dans les jours précédents, mais cela t'a complètement échappé-... tu vois les prémisses d'un plan en train de se mettre en place. Tu ne connais rien de la suite, ni quand cela arrivera... mais tu sais pertinemment que dès lors plus grand-chose ne va pouvoir dépendre de toi... Et de toute manière c'est déjà trop tard, si tu espérais pouvoir fuir.

Tu sais parfaitement, malgré ses dénégations spontanées mais un peu trop exagérées, qu'il ment... Juste tu te demandes pourquoi il a agi ainsi... et au fond tu ne peux pas t'imaginer qu'il pourrait avoir de mauvaises intentions à ton égard.

Malgré tes doutes tu lui accordes un petit peu encore ta confiance... tu t'es peut-être trompée, et tu lui fais remarquer, avec délicatesse, ce qui t'a semblé si étrange... Il cherche à t'embobiner, et tu n'es pas du tout convaincue par ses explications techniques.

Puis plus tard tu lui fais remarquer, sans insister, quelque chose où tu découvres que quand il était chez toi il t'a menti effrontément, et là il fait comme s'il n'entendait pas... Tu es choquée parce qu'il s'agit d'un acte de prise de pouvoir sur toi, assez grossier il est vrai, mais que tu n'as pas vu venir !

Et depuis un moment tu commences à ne plus trop savoir ce qui est vrai de ce qui ne l'est pas et n'était qu'une tromperie. Mais tu essaies de te rassurer, de toute manière tu ne vois pas du tout où cela va mener, donc tu ne peux rien prévoir... et jamais tu ne t'imaginerais que l'issue pourrait être vraiment violente !

***

L'après-midi s'étire en longueur, en longueur alors qu'il était prévu de se coucher tôt ! Tu patientes, car tu es très très patiente, assurément... et peut-être même un peu trop ! Mais décidément tu ne comprends rien à ce qui se passe, tu ne comprends rien au temps infini qu'il met à faire le tout petit peu qu'il voulait faire à tout prix, et tu avais proposé de le faire avec lui mais il avait refusé... Comme tu es cantonnée dans la chambre, à cause d'un petit animal qui a peur de toi, tu ne vois pas grand-chose... mais cela commence à tourner un peu au ridicule étant donné le temps qui passe... Et tu dois reconnaître que depuis le début il a toujours été le maître du temps, et que tu n'as jamais rien dit !...

A vrai dire, depuis quelques heures tu ne le sentais plus trop, et tu ne voulais pas déclencher, quoi tu ne savais pas, mais tu sentais bien que l'atmosphère devenait de plus en plus bizarre...

... et maintenant alors que tu croyais qu'il allait enfin te rejoindre... ses "entités", tu ne sais pas quel autre nom leur donner, et dont tu as déjà très largement entendu parler, sont à nouveau arrivées... celles qui le poursuivent depuis tant d'années il paraît... et avec lesquelles il entre en dialogue dès qu'il n'est pas avec toi... Tu le sais, même si tu fais semblant de ne pas trop t'en apercevoir.

{{Ce sont elles, ses "entités", selon lui, qui sont responsables de ce que "les plus tordus de ce monde" dont tu as parlé en début de billet, font subir aux populations. Ce sont elles, toujours selon lui, qui tiennent le cerveau de 100% de la population mondiale, et qui sont responsables des guerres depuis toujours..................}}

Et là en cette nuit déjà très largement avancée... il les insulte encore, il les agonit avec toute la force qu'il est capable de mettre dans sa voix... et cette fois encore tellement plus qu'à l'habitude... et tu ne risques pas de ne pas l'entendre ! Et il le sait très bien ! Il connaît la maison bien mieux que toi !

Il y croit, il y croit pas ??? est-ce un subterfuge, oui ?, non ?, pour t'impressionner ? Se mettre et te mettre en condition ? Tu ne sais quoi en penser...

... Et soudain, sans presque de transition, il coupe l'électricité... et tu te retrouves d'un coup dans le noir quasi total... dans ce lieu que tu n'as eu que quelques heures pour tenter d'"apprivoiser"... Tu te demandes tout haut comment tu vas faire alors que tu as besoin la nuit de voir l'heure sur ton réveil... juste cela. Tu ne lui demandes pas de remettre les fusibles, tu n'y penses même pas... Et lui te raconte en long, en large, en travers, tout, tout sur les personnes électro-sensibles et l'électro-sensibilité... Et ce n'est pas la première fois, malgré ce qu'il dit...

... tandis que toi tu essaies juste de mettre un peu tes idées en ordre... Mais tu en as déjà bien trop dit, seulement cette courte phrase qui va lui permettre de déclencher à ton encontre une colère semblable à celle qu'il avait, une dizaine de minutes auparavant, contre ses "entités", qu'il dit voir et entendre. A toi il épargne les insultes, il se contente du mépris et de l'infantilisation, mais ses paroles tonitruantes ne te permettent plus de dire le moindre mot durant ce déluge de cris qui n'ont aucun sens......

Et de toute manière maintenant tu es figée ! Bien sûr il n'en voit rien car il ne te regarde plus qu'avec son filtre !!! T'a t-il jamais regardée autrement d'ailleurs ? et tu resteras, assise dans le lit, figée, terrorisée, une grande partie de la nuit restante, tandis qu'il dort à côté de toi...

Et le lendemain matin il te parle juste d'une dispute entre deux êtres qui s'adorent, il parle de mots où l'un et l'autre se sont blessés... alors qu'il a fait son histoire tout seul, puisqu'il t'a réduite au silence !

Et là, dès que tu essaies de lui dire que juste tu réfléchissais à comment tu allais faire sans ton réveil... tu n'en n'as même pas le temps... à nouveau le tonnerre de mots te fait taire... cela recommence... et dure... et dure...

Il te parle de fantasmes puisque tu es, selon lui, en totale confiance avec lui. Il te dit que tu as surjoué le problème du réveil, ton objet fétiche selon lui... et il te répète tout en hurlant, tout comme cette nuit, qu'il va t'en acheter un à piles ! A l'intérieur de toi tu sens que c'est toi qu'il veut acheter, dont il veut acheter le silence ! Et tu dis, c'est moins direct, que tu n'es pas une petite gamine de 5 ans à qui on achète un jouet pour la faire tenir tranquille... Et ce sont les seuls mots durant cette séquence que tu parviendras à articuler.

Et là sa colère redouble, et il crie aussi fort qu'il peut : "je me défendrai !". Alors là !....... il est dans le futur !....... tu es effarée, cela va donc continuer... déjà il n'était pas prévu que tu restes chez lui sur la durée, mais cela y ressemble déjà bien pourtant... et puis se défendre il y a manière et manière... et pour se défendre il faut déjà être et ou avoir été attaqué... Mais s'il se défend chaque fois qu'il s'imagine être attaqué, alors toi tu vas rester sur le qui-vive en permanence... !!! Non, il n'en n'est pas question !!!

Et tu ne crois pas mériter de te faire crier dessus à tout moment, comme si tout d'un coup tu t'étais transformée en démon ! Et, très profondément, tu sens qu'il n'a plus aucun respect de toi...

Et aussi qu'il n'y a plus aucune place possible à la "raison"...

... aussi tu décides, sur le champ, que là c'est définitivement fini... Et, entre deux éclats tu le lui dis... et cela il l'entend ! Il est KO quelques instants, puis il utilise tous les subterfuges, dans tous les registres qu'il possède, en acteur accompli, pour t'obliger à renoncer... Tu ne dis quasiment plus rien, puisque n'importe quoi peut le faire hurler... et tu as dit que c'était définitif, donc tu te contentes de refuser chaque fois que nécessaire ! De toute manière, inutile et impossible d'argumenter !

Il te dit qu'il ne t'en veut pas, puisque tu étais, tu es, sous l'emprise de ces "entités", tu es leur "proie" ... et il te demande de te ressaisir... et tu ne peux t'empêcher de penser que ces "entités" commencent à avoir bon dos ! Et le dédouanent de beaucoup de ses comportements !

Et de guerre lasse, cela fait déjà deux heures que cela dure, et tu n'as pas du tout prévu comment tu pourrais t'échapper au cas où... deux heures où tu ne réponds presque plus rien puisque tout le fait hurler, et maintenant il exige que tu lui dises ce que tu as cherché vainement à lui dire la nuit et deux heures plus tôt... Il pouvait facilement te faire taire, et continuer à tout maîtriser... mais te faire parler n'est pas si facile... Et pour toi c'est trop tard et d'ailleurs tu sais bien qu'il criera à nouveau, peu importe sur quel mot cela tombera... alors tu dis non, et c'est la violence physique qui entre en scène... et tu es terrorisée... son regard te dit qu'il n'a plus de limites...

Par chance, un coup de fil salutaire va permettre d'y mettre fin assez rapidement... Et là, il a vraiment brûlé jusqu'à sa dernière cartouche !

Tu ne sauras jamais -heureusement- jusqu'où il aurait pu aller !

Tu ne sauras jamais non plus, à quel point il te prenait pour "eux, là haut",

à quel point il surjouait ou non, justement, pour employer son mot...

Où finit la raison, où commence la déraison, jusqu'où peut aller la déraison ?

Où sont les limites ? tu n'en sais rien !

Il y avait déjà eu un précédent, c'était dans les débuts, de manière assez similaire et avec une cause similaire... mais qui n'avait pas pris cette ampleur, puisque c'était au téléphone... Et puis différence notable tout de même, il ne te semblait pas, cette fois-là, que ce soit prémédité... Mais cela avait déjà été un choc, et tu savais et il savait que tu ne tolèrerais pas que cela se renouvelle !

***

Après que tu sois partie, il t'écrira sur lui et toi, ensemble... toi en réalité, dont il ne sait absolument rien concernant ce qui s'est passé pour toi, puisqu'il a fait l'histoire tout seul presque d'un bout à l'autre, et donc il raconte n'importe quoi de toi.

Il parle à nouveau de toi à qui il n'en veut pas, puisque tu étais, tu es, sous l'emprise de ces "entités", puisque tu es leur "proie"...

Il parle de notre auto punition, d'un nous, nous deux, des êtres exceptionnels, qui s'aiment et n'ont qu'un désir, celui de ne faire à nouveau plus qu'un !

C'est comme si tu n'avais rien dit. Comme si tu n'avais pas dit que c'était fini. Cela non plus n'est pas entendu...

Et, déni toujours, il continue à te mettre en valeur... tu es toujours sa perle rare... Non, non, non, il ne t'en veut pas, pas du tout, il se contente juste de te harceler par tous côtés... et là il ira très loin puisque tu as bien pris soin de ne jamais lui répondre ! Utilisant même son pseudo pour masquer son identité, rien ne l'arrête ! Mais ce dernier harcèlement, particulièrement osé, a mal tourné pour lui, ce qui a permis qu'il arrête.

Durant les quelques mois qui avaient précédé il avait pris à témoin tous ceux avec qui tu pouvais ou pourrais être le plus en contact avec toi -et tu ne t'étais pas assez méfiée-. Pour leur montrer comme il ne cessait de prendre soin de toi, de ta santé, toi si fragile paraît-il... annihilant par avance tout risque que tu dévoiles quoi que ce soit... Et justement son créneau pour asseoir son emprise, c'est celui-là !

Mais même si cela commençait vraiment à t'agacer, tu ne voyais pas le sens de ce qu'il faisait là... alors qu'il te disait combien il tenait à toi, à ta santé... bla bla bla !

***

Depuis et il n'y a pas bien longtemps que tout cela a eu lieu, tu croyais t'être décrochée... en partie oui, mais en réalité ce NOUS, ce NOUS sur lequel il insistait, et qui n'a aucun sens, te piège... et malgré toi tu restes encore prise dans ce filet.

Toi qu'il a aussi continué encore longtemps à sublimiser durant ses harcèlements et un peu après, malgré les dénégations que tu avais auparavant formulées... puisque tu n'as pas besoin de superlatifs, dans un sens ou dans un autre, pour savoir que tu es toi, tout simplement... comment tu t'en "dépatouilles" ? Pas très bien justement, et cela tu le ressens comme un piège également, car ce qu'il t'a dit de toi, et ce qu'il pourrait dire encore aux autres, est aux antipodes d'où il est réellement vis à vis de toi. Comment peux-tu te dépêtrer de ce chewing-gum gluant dans lequel il t'a entortillée ? Il n'y a que toi qui peux le faire, bien sûr ! Et tu y arriveras... sans doute avec le temps...

Mais il est vrai que tu rentres ta colère, tu la sens à peine, et cela tu sais faire... et quand même tu l'as aimé... mais cela ne t'aide pas à sortir de ses désirs sur toi !

Mais de loin, vraiment, le plus piégeant, pour toi... tu as essayé de garder secret le plus longtemps possible sa déraison. Il t'avait parlé de ses "entités", en t'empêchant de dormir tant qu'il n'était pas allé au bout de son histoire -et le bout il ne l'a jamais atteint- pendant des heures, et il semblait que tu aies été la seule personne ou presque à qui il l'ait confié... Mais cela reste à voir ! Une histoire avec de multiples rebondissements, plutôt improbables... et qui t'avais laissée dubitative... Plusieurs hypothèses... non vérifiables réellement !

Il t'avait aussi semblé que, peut-être, c'était juste pour pouvoir enfin parler de son "histoire" qu'il t'avait "choisie", tellement cela arrivait d'une bizarre manière... et tu t'étais sentie un peu utilisée... mais tu n'en n'étais pas sûre... et tu ne le sais pas davantage maintenant. Mais en tout cas tu vois encore plus clairement aujourd'hui que tu te serais bien passée de ces confidences !

Comment trahir pareil secret ! Non, tu ne pouvais pas lui faire cela ! Tu louvoyais ! Seulement le danger il est là ! Et tu ignores jusqu'où cela peut aller, et tu sais bien qu'il est tout de même très malin ! Avais-tu le droit de te taire là-dessus ?

Tu as tranché, mais tu n'en n'es pas fière !

Tout ce que tu écris là, bien sûr tu n'as pas pu le lui dire dans le moment, puisqu'il t'a fait taire. Tu n'allais pas le lui dire ou le lui écrire ensuite non plus, tu aurais alimenté son harcèlement... et son espoir que tu lui reviennes. Et encore, après que les harcèlements se soient arrêtés, lui dire c'était le risque de les faire reprendre. Mais il est sûr que tu ne lui aurais pas dit ce qui aurait pu lui faire le plus mal !

Tout cela c'était en privé, sans témoin, sans pseudo... c'était du direct... certainement sans la moindre crainte de sa part (mais là je parle pour lui !)...

Et bien sûr qu'à l'extérieur tu vas te taire, il en est sûr, il t'a fait assez peur !!! Et puis tu es si pure !!! Sauf que tu finissais par en avoir marre de ce silence que tu ne savais comment rompre ! Et aujourd'hui, faute d'avoir pu lui parler directement, c'est ici que tu parles ! Pas forcément le mieux, mais c'est tout ce que tu as trouvé pour le moment ! Les pas, les uns après les autres...................

Et tu parles pour toi, mais quelque chose te dit que ce n'est peut-être pas que pour toi ? L'avenir le dira... peut-être...

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