Vivre avec un(e) partenaire maltraitant(e)
(Suite du billet précédent : "A 8 ans, torturée par la mère une journée entière. Le non-aveu")
Ce qui se passe quand nous sommes sous l'emprise d'un(e) partenaire maltraitant(e)... les idées reçues, la difficulté à partir, et comment c'est après être parti(e)...
Et la résilience possible !...
Déconstruire les idées reçues
D'abord je voudrais dire à ceux qui nous méprisent avec des mots qui font mal... qu'ils nous épargnent leurs sarcasmes.
1) Si les femmes (ou les hommes) y retournent c'est qu'elles (ils) aiment ça ! Cela se dit moins depuis quelques temps... car ce n'est plus très bien vu de le dire... mais ne plus dire n'y change pas grand-chose en réalité.
Non, elles (ils) n'aiment pas ça, mais il est extrêmement difficile, après parfois des années de souffrance, de se réadapter à une nouvelle vie. Nous avons la plupart du temps été coupé(e)s de toute socialisation... et le monde extérieur ne nous attend pas vraiment... et nous fait très peur.
Elles (ils) ont quitté leur geôlier, parfois en trompant sa vigilance, mais celui-ci n'aura de cesse d'essayer de le ou la récupérer, et le plus souvent en leur faisant croire qu'il a changé.
Pour ma part d'ailleurs alors que je m'étais pourtant préparée durant plusieurs mois à faire le grand saut, que j'avais même réussi à faire quelques escapades seule, je suis retournée avec lui... à temps partiel, quand il le décidait, ainsi durant un an... et bien malgré moi... Et cela ne serait jamais arrivé si la police (et je précise, certainement tout à fait involontairement, mais parce qu'ils n'ont pas su décoder la manipultaion très complexe de mon mari) n'avait pas mis celui qui était encore mon mari sur la piste de mon lieu de vie pour me retrouver. Oui, bien souvent de multiples pièges nous attendent à la sortie et difficile d'anticiper tout.
2) Je veux un peu parler de ce qu'est un pervers "narcissique". Ce mot est trompeur pour beaucoup de personnes, il crée des confusions. Non ces personnes (des hommes, et des femmes aussi) ne sont pas imbues d'elles-mêmes, cela ce n'est que l'apparence. Elles ont au contraire une image d'elles-mêmes très négative, très peu d'estime d'elles-mêmes... et besoin d'être estimées car souvent très tôt dans l'enfance elles n'ont pas été estimées pour elles-mêmes. Et pour compenser elles abusent des autres, mais ce n'est qu'une compensation qui leur permet de se leurrer. Et sans cette compensation elles ne seraient plus rien, elles pourraient s'écrouler.
Nous ne sommes rien pour elles, et c'est bien difficile à pouvoir reconnaître pour notre égo. Tel un vampire qui aspire le sang de sa victime elles puisent en nous tout ce que nous avons, sans jamais pouvoir être satisfaites et parfois jusqu'à nous laisser inanimé(e).
Elles n'ont aucune culpabilité car elles se sont fermées à toute empathie pour leur victime... sinon elles ne pourraient pas continuer à détruire l'autre comme elles le font. Et c'est pour cela aussi que ces personnes peuvent mentir effrontément quand bien même les autres savent qu'elles mentent et qu'elles savent que les autres le savent.
Elles sont très fragiles, et c'est pourquoi, à part quelques exceptions, il leur est impossible de faire un travail sur elles-mêmes qui déstabiliserait le précaire équilibre qu'elles ont mis en place et les mettrait bien trop en danger.
Et quand elles disent : "j'ai changé, j'ai compris". Non, si jamais un changement se fait cela demandera un travail de très longue haleine... Jamais quelque pression que ce soit ne les fera changer d'un coup... c'est tout simplement impossible. Juste, comme on a peut-être pu voir leur manipulation elles se réadapteront dans l'urgence vers une autre forme de manipulation... mais cela ne pourra pas aller au-delà ! Pour changer il faudrait qu'elles y trouvent un bénéfice personnel supérieur qui en vaille la peine, ce n'est pas pour nous qu'elles pourraient changer, mais pour elles. Nous ne sommes rien pour elles... je le répète, juste elles se servent de nous sans vergogne !
Et si nos "faiblesses" les ont attirées, c'est contre nos forces qu'elles se battent, ce sont nos capacités de défense qui les mettent en danger et qu'elles essaient de détruire. Plus nous serons fort(e)s, plus elles seront dans la bagarre.
(Idem pour notre "président" et d'autres de ce gouvernement. Et c'est pourquoi j'ai bien peu d'espoir que nos revendications d'une prise en compte des abus dont les femmes (et les hommes parfois) sont victimes aboutissent... Juste on nous donnera quelques os à ronger... mais rien de sérieux ne peut vraiment advenir actuellement. Ce qui n'empêche pas de continuer à se battre !
Et pour ceux qui ont voté pour lui... je parle pour ceux qui ont cru de bonne foi que peut-être cette fois, comme il le disait il avait changé, et qui voulait lui laisser encore une chance... oui, eux aussi ils y sont retournés... parce qu'ils n'avaient toujours pas compris... parce qu'on ne leur avait peut-être pas encore assez expliqué qu'il ne pouvait pas changer, bien au contraire, qu'il ferait "mieux!" encore, juste pour rétablir son équilibre ! Exemple : Jupiter devient Vulcain ! {Je ne veux blesser personne, ce n'est pas péjoratif de ma part, je veux juste montrer qu'il s'agit du même processus, à une autre échelle évidemment... et tant qu'on n'a pas compris ce qui se joue et qui est rarement expliqué on réitère. Leur fonctionnement est très difficile à admettre car la plupart d'entre nous ne pourrait pas se comporter de cette manière, cela vient heurter nos valeurs ! })
3) A quoi bon changer de partenaire de vie puisque de toute manière on est dans la répétition! C'est aussi ce que moi et d'autres nous avons déjà entendu.
Si répétition il y a, elle n'est pas une fatalité, mais elle continuera tant qu'on n'aura pas été aidé(e) sérieusement.
Si l'enfance n'a été que maltraitance, l'étayage indispensable pour faire les bons choix, et vivre une vie harmonieuse n'a jamais eu lieu, et l'adulte ne pourra pas l'inventer quelque soit la volonté qu'il y mette. Cet étayage il pourra s'acquérir plus tard, mais pas seul... en relation, de quelque nature qu'elle soit, pourvue qu'elle soit suffisamment bonne. Personne ne peut se construire seul.
Et si nous avons plus ou moins été coupé(e) du monde ce qui est très fréquent, tant qu'on ne sait pas qu'il existe autre chose que ce qu'on a connu, on ne saura pas reconnaître ceux qui vont flairer de loin la personne un peu bancale et venir en profiter pour la "gober" !
Pas seul... Mais si c'est avec un ou une thérapeute, encore faut-il pouvoir trouver le ou la thérapeute, compétent(e)... et pas "déglinguée"... car là non plus nous n'avons pas forcément les outils pour savoir démasquer le ou la prétendu(e) thérapeute qui risque de nous faire bien plus de mal que de bien. Il nous manque le plus souvent d'avoir acquis les codes de base.
Alors que j'avais été séquestrée et violée toute une journée, et que je suis restée prostrée chez moi seule durant deux mois, tellement je ne pouvais dépasser mes angoisses dès que j'étais dehors... ma prétendue thérapeute m'a dit que non ce n'était pas un viol puisque je n'étais pas partie... tout en ajoutant que si je partais il risquait de me tuer ! Et de surcroît, alors que c'était la première fois que je revenais, et que j'étais dans une extrême fragilité, d'emblée elle m'a obligée à décrire tout ce que j'avais subi dans les moindres détails... et j'ai sombré à nouveau dans des angoisses encore plus extrêmes.
Elle m'a empêchée d'acquérir le minimum de codes pour que cela ne recommence pas. Alors ou bien pour me protéger je fuyais tous les hommes, ou bien j'étais violée à nouveau ! Oui, j'ai été violée à nouveau... et oui j'ai désormais fui tous les hommes (pour une vie de couple s'entend). Parce que moi je n'avais aucune envie de répéter... mais je ne savais pas faire autrement.
Et je ne voyais pas qu'elle était elle aussi en train de me détruire, derrière ses allures de thérapeute accomplie... et incapable de remettre quoi que ce soit en question de sa pratique quand je lui disais mon désaccord.
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Alors arrêtez de nous blâmer... pour peut-être vous déculpabiliser. Arrêtez de nous mettre des étiquettes faciles et odieusement répétées. (je parle bien entendu uniquement pour ceux ou celles qui nous condamnent). Je ne souhaite pas vous accuser, ce n'est pas forcément vous qui êtes responsables de ces situations... mais ne vous rendez pas complices de ceux ou celles qui abusent de nous ! Essayer de comprendre un peu plus les ressorts de ce qui se passe pour nous... Et ce que j'ai développé là n'est pas exhaustif !
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Vive la liberté !?
nous disions avant de le ou la quitter ! C'est ce que nous avons espéré en partant... La liberté... oui peut-être, mais peut-être que non, pas tout de suite souvent... il ne faut pas se leurrer... Vivre après comme avant, souvent sans doute que non... et là il peut y avoir un deuil à faire... et peut-être long avant de pouvoir accepter l'apparemment inacceptable de tout ce qu'on a perdu en route... mais c'est indispensable d'y parvenir pour pouvoir "regagner" notre vie à nous.
Un jour je me suis dit : il y a déjà deux ans que je suis partie... et si c'est pour galérer ainsi ce n'était pas la peine ! Il va falloir changer quelque chose ! Et oui, là j'ai commencé à pouvoir aller plus loin ! Cela ne s'est donc pas décidé du jour au lendemain, c'est quand j'ai été prête que j'en ai pris conscience... quand j'ai eu suffisamment cheminé en moi ! Il n'y a pas de culpabilité à avoir... ce n'est pas parce nous préférons rester dans le marasme, mais c'est que ce cheminement demande du temps, et plus ou moins selon chacun(e).
Souvent lors des grands traumatismes, ou bien quand la violence a duré très longtemps, le temps s'est arrêté, nous avons mis notre vie comme entre parenthèses, et il n'est pas si facile de revenir à la vie... la vie de maintenant qui a continué sans nous. Et nous pouvons être saisi(e) par la peur. Perdus nos repères, aussi nos ami(e)s, nos familles peut-être quand nous en avions... Souvent nos bourreaux n'ont eu de cesse de nous éloigner de tous, de nous enfermer pour nous avoir rien qu'à eux... tout en "faisant le beau" à l'extérieur.
Ce que je dis là peut être difficile à entendre... mais si nous pouvons nous y préparer, il y aura peut-être moins de risques que nous retournions avec notre geôlier quand il viendra faire ses courbettes !
Si parfois nous mettons autant de temps à partir, si nous revenons après être parti(e), si nous avons peur... c'est légitime... car c'est très souvent une grande épreuve, au moment où nos forces et notre énergie sont descendues au plus bas. Il n'y a ni honte, ni culpabilité à avoir !
C'est légitime d'avoir peur... et malgré tout c'est compréhensible que ceux qui parfois tentent d'aider aient du mal à comprendre... surtout s'il n'en n'ont jamais fait l'expérience intérieure. Aidons-les à nous aider quand c'est possible...
Mais il n'empêche que quand j'ai appris qu'une voisine avait appelé au secours une grande partie de la nuit... et que 3 familles voisines (6 personnes) ont entendues ses appels, et qu'aucune n'a pris son téléphone -ce qui ne les engageaient à rien d'autre- pour appeler la police... j'ai été attérée et en grande colère contre autant de lâcheté inadmissible !!!
Et très en colère contre cet homme qui de plus m'avait bernée. Jusque là, alors que j'étais mitoyenne, ses insultes je les entendais et il le savait (il en était fier)... j'étais toujours en vigilance pour pouvoir appeler si cela devait virer à la violence physique... Et cette nuit-là il l'avait emmenée à l'étage, où là je n'avais plus de mitoyenneté et d'où je ne pouvais pas entendre les appels de cette femme !
Je nomme les écueils, non pas pour décourager, et bien sûr que chacun(e) ne va pas rencontrer toutes ces difficultés... Mais je sais comme on peut être démuni(e) et d'autant plus si on n'est pas accompagné(e) et qu'on doit affronter cela seul(e).
Je sais aussi à quel point financièrement cela peut être rude, et quand les charges fixes ne sont plus partagés en deux, rien déjà que cela peut venir très vite plomber le budget.
Et quand il y a des enfants qui ont déjà, bien malgré nous, été impliqués dans nos galères d'adultes la situation est souvent encore plus délicate à gérer !
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Mais oui c'est possible... de trouver ou retrouver une vie épanouie.
Quand la vie nous a modelé, façonné autrement que la "majorité" des personnes... notre vie d'après ne sera pas forcément la vie de la "majorité" des personnes. Elle sera celle que nous pourrons créer en étant au plus près de celui, de celle que nous sommes devenu(e)... et cette vie peut être, fondamentalement, très épanouie. Utiliser toutes les capacités que nous avons acquises malgré et à cause de l'adversité, tenter autant que faire se peut d'en faire un atout.
Juste ne pas mettre la barre trop haut pour commencer, prendre le temps d'écouter ce qui nous convient, à nous et à nous seulement... même si les autres peuvent ne pas tout comprendre... les autres n'ont pas tout compris non plus de ce que nous avons traversé !
Une vie facile sans doute pas, nous aurons peut-être plus d'obstacles à contourner ou à surmonter que d'autres........ mais je sais que cette vie en vaut la peine.
Je ne me donne pas en exemple, chacun(e) a ses ressources qui lui sont personnelles... j'ai développé certaines capacités, d'autres en auront développées de différentes. A chacun(e) ses outils.
On m'a souvent dit que j'étais courageuse, que c'était des "leçons de courage !" quand j'essayais de me dépatouiller de ma vie, les mêmes personnes qui n'acceptaient pas la moindre défaillance de ma part... Mais non je ne me suis jamais sentie courageuse, je n'ai jamais donné de leçons à qui que ce soit. Juste j'avais une envie de vivre chevillée au corps, c'est cela qui m'a permis "d'en sortir" !
Et je suis convaincue qu'à peu près personne ne peut réellement savoir de quoi il est capable tant qu'il n'a pas eu l'occasion d'en faire l'expérience !
J'avais 58 ans quand j'ai quitté ma prétendue psychothérapeute... alors je n'avais désormais presque plus d'amarres anciennes (juste un divorce pas tout à fait encore terminé)... quasiment plus de famille ni d'ami(e)s... Une nouvelle vie a commencé à s'ouvrir à moi... MA VIE, la mienne enfin ! À construire...
D'abord une formation de manière à pouvoir aider d'autres personnes en difficulté... ce que j'ai pu faire pendant pas mal d'années, bénévolement.
Et trois ans plus tard une psychotérapie avec l'une de mes trois formatrices...
F, une psychothérapeute "hors normes", oui, vraiment pas classique !
Qui m'a prise là où j'en étais, comme j'étais, avec toutes mes failles, mes souffrances... mais aussi mes capacités à toujours rebondir... sans lesquelles ce travail n'aurait pas pu aboutir. On a fait ensemble un travail fantastique... très éprouvant pour elle comme pour moi, ponctuellement aidée d'un autre thérapeute L que je connaissais aussi... quand les traumatismes les plus graves ont commencé à remonter... et auraient pu m'emporter...
Et aujourd'hui je suis là à pouvoir vous parler avec un certain recul de ce que j'ai subi... et cela n'est possible que grâce à toute la compétence et la délicatesse de ces deux thérapeutes... et grâce à moi dirait F. Cela fait déjà 17 ans et la thérapie semble toucher à sa fin.
Il est vrai que j'ai une ténacité à toute épreuve... parce qu'il a fallu... et que je ne lâche jamais tant que je peux penser que cela vaut encore la peine de continuer le combat... et là je peux aller très loin. Et je savais qu'un jour on pourrait m'aider, même si j'essuyais échec sur échec.
Et si j'avais écouté le monde médical qui avait depuis longtemps baissé les bras jamais je n'aurais pu aller jusqu'où j'en suis de la récupération de mes capacités de mobilité liées aux séquelles dues à ce terrible traumatisme et encore aggravées par ma deuxième vie de couple... avec cette fois des séquelles infiniment plus lourdes encore. Et je continue malgré l'âge encore à récupérer de la mobilité... tout en sachant qu'un jour il y aura une limite, mais je ne m'en mets aucune a priori...
Pendant longtemps d'ailleurs je ne me suis pas vue vieillir car j'avais plus de gain... que de pertes liées à lâge !
Les souffrances psychiques, émotionnelles subies et travaillées jusqu'à devenir "vivables" ont presque disparues de mon quotidien... mais mon expérience d'aujourd'hui est que la fragilité liée à tous ces vécus reste présente et que lire vos témoignages qui me font encore davantage me comprendre, commenter quand je sens pouvoir être utile... témoigner moi-même avec ces deux billets aussi... fait remonter des foules de souvenirs qui, ressortis de l'ombre, restent tout de même douloureux. Supportables, mais douloureux tout de même... et que je dois faire attention à moi. Parfois le désir de témoigner par un commentaire... et puis non, là je vais à nouveau faire des cauchemars... ça suffit........ Et aujourd'hui je peux choisir de me protéger ou non.
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Je suis sûre depuis toujours, qu'elle que soit la forme que cela ait pris en moi, que chacun a, inné, une capacité à aller vers la partie vivante de la vie, qui conduit à la recherche coûte que coûte de la vie là où elle se trouve.
Ma vie, la mienne n'a commencé, encore tout doucement, qu'à partir de mes 58 ans... et je mets parfois, souvent même trop, les bouchées doubles... Vivre à plein !
Je vais d'ici deux à trois semaines partir en Ariège, en camping sous tente (un peu spacieuse tout de même, et avec des vêtements bien chauds) malgré mes 77 ans, un petit camping au pied de la montagne... d'où je peux monter en voiture jusque très haut.
Je vais me ressourcer, me régénérer, et j'en ai bien besoin, immergée au coeur-même de la nature, le jour... une partie de la nuit parfois qui est un des plus beaux moments avec le brame du cerf, la surprise des animaux qui commencent à sortir du bois, la lune et ses effets de théâtre avec les nuages... un feu pour me réchauffer (en toute sécurité bien sûr !)
La nature à chaque instant changeante et qui jamais ne me déçoit... quel que soit le temps. Le ciel et ses astres le soleil, la lune... le vent, l'eau des cascades, la pluie, le grésil, la grêle... les brumes qui transforment et embellissent tous les paysages... tout me va, tout est bon. L'automne là-bas est d'une beauté époustoufflante ! Et j'espère que la neige que j'ai découverte en montagne il y a 2 ans n'arrivera pas trop tard... Je l'attendrai aussi longtemps que je pourrai... à la mi-novembre l'année dernière il faisait un peu froid !!! L'année d'avant c'était mi-octobre ! je verrai ce que je peux faire.
Quelques belles rencontres sans doute... de personnes éprises de la montagne...
La photo, la peinture au pastel... je me dis que j'ai beaucoup de chance malgré tout de pouvoir faire tout cela, et sans beaucoup de moyens... dans ce condensé de vie. Le bonheur tout simple de pouvoir vivre encore de très bons moments.
La solitude bien sûr... un peu trop, et j'aurais aimé qu'il en soit autrement, mais c'est ainsi et j'ai l'habitude.
Je ne sais pas jusqu'à quand je pourrais le faire... alors
chaque année est une année possible de plus...
pour vous aussi je l'espère