cheminot railleur (avatar)

cheminot railleur

Cheminot du matériel (freiniste)

Abonné·e de Mediapart

11 Billets

0 Édition

Billet de blog 21 mai 2009

cheminot railleur (avatar)

cheminot railleur

Cheminot du matériel (freiniste)

Abonné·e de Mediapart

Trains privatisés : risques redoublés (2)

cheminot railleur (avatar)

cheminot railleur

Cheminot du matériel (freiniste)

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Après les problèmes de frein ( voir billet précédent), les problèmes de chargement viennent de se poser avec acuité, à l'occasion de la collusion entre deux trains de marchandises à Angoulème, dans la nuit de mardi à mercredi. Des tractopelles ont glissé d'un wagon, ce qui a entraîné cette collision. Une nouvelle fois, c'est un train "privé" qui est en cause. Et, pour cause ! la course effreinée à la rentabilité, dans la logique de la concurrence "libre et non faussée" n'est pas compatible avec le respect des règles de sécurité de l'exploitation ferroviaire et avec le maintien de la chaîne des opérations qui garantissent la sécurité. Ainsi, il y a quelques années, les trains venant d'un autre réseau ferré subissaient une visite technique d'échange à la frontière, laquelle comportait une vérification des chargements, et de la conformité de leur arrimage ( il existe des règles précisés d'arrimage des marchandises consignées dans des documents réglementaires). Il y avait des "conseillers-chargement", des "contrôleurs industries privées" pour veiller en amont au bon conditionnement des produits transportés et au bon état des wagons . Il fallait s'assurer que les marchandises chargées sur les wagons "n'engagent pas le gabarit" en hauteur et en largeur. Il existait des agents qualifiés, formés qui avaient l'oeil affuté à toutes ces vérifications : les visiteurs de gare, métier en voie d'extinction ( leur nombre a été divisé par 5 en vingt ans et les visites techniques qui étaient systématique avant départ de tous les trains formés dans les triages ont été rempacées par des reconnaissances aléatoires).

Que reste t-il de toutes ces prestations non rentables faites pour assurer la sécurité des circulations ?

le ministre qui, visiblement, n'y connait rien, nous dit que cela n'a rien à voir avec la privatisation et l'irruption de la concurrence dans l'arène des chemins de fer. Bien sûr que si. Avec la fuite en avant dans la rentabilité outrancière, l'obéissance inconditionnelle aux principes de sécurité maxima n'est plus de mise, laissant place au risque calculé.

Il est grand temps de renverser la vapeur. Non ?

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.