Madame,
Lors de l'audience correctionnelle d'appel à laquelle je comparaissais comme prévenu, vous m'êtes apparue intelligente et avoir bien saisi l'affaire qui était soumise à votre appréciation. Vous m'avez d'emblée affirmé avoir lu la totalité des 47 pièces que je produisais pour ma défense ainsi que mon pamphlet de 40 pages Au "Milieu" des Tentacules du Pouvoir
Avant de me voir, vous ne saviez si vous auriez devant vous un psychopathe, auquel cas vous auriez ordonné une expertise psychiatrique, ou si cette affaire était très grave.
Vous avez d'emblée écarté la première hypothèse et, pendant une heure j'ai répondu calmement à vos questions, lesquelles portaient d'ailleurs exclusivement sur mon livre, allant même jusqu'à vous interroger sur le sens du nom commercial de l'imprimeur...
Si vous aviez tenu compte de, ou peut-être avoir seulement lu, mes annexes comportant des témoignages sans ambigüité, vous ne pouviez que me relaxer.
Vous n'avez par ailleurs pas rendu votre verdict sur le champ, ce qui vous laissait encore le temps de la réflexion...ou celui de céder aux pressions qui n'auront pas manqué?
Vous avez, Madame, condamné une personne âgée de 69 ans, handicapée et ne pouvant plus se mouvoir par elle-même, pour des violences à l'égard de deux femmes bien plus jeunes.
Les attendus ne comportant aucune preuve sont la honte de la Justice que vous avez rendue, une telle décision serait encore pardonnable (quoique) à un jeune magistrat risquant sur une affaire politique toute sa carrière. Mais vous, Madame, pourquoi avez-vous de la sorte manqué de courage? Sachez cependant que je ne vous conserve aucun ressentiment personnel.
Je suis un lanceur d'alerte. Le Haut-Rhin, bastion "républicain" n'est que le repaire d'une pègre sans foi ni loi. Son opposition n'est qu'une façade en trompe-l'oeil. Tous sont complices!
Je dérange, et on a voulu me faire taire en salissant mon honneur et en me "lynchant" socialement et financièrement. Eh bien, Madame, je vais l'ouvrir encore et encore !
Le procureur, aujourd'hui à la retraite (ou près d'y être) est le déshonneur du Parquet. Il ne requiert pas d'informations, il ordonne à la police et à la gendarmerie que celles-ci soient conformes à ce qu'il attend, c'est-à-dire allant dans le sens des instructions des politiques. Comment se défendre puisque certains avocats se dévoient de leur serment sous les pressions?
J'avais très justement sollicité le dépaysement de cette affaire sur la base des articles prévus par notre code de procédure pénale. Le Procureur général me l'a refusé, c'est une chose.
Mais vous, Madame, en ne prononçant pas ma relaxe, vous fermiez surtout la porte à la suite de mes plaintes pour dénonciations calomnieuses et à tout ce qu'elle entraînerait dans son sillage. On appelle cela "étouffer une affaire" me semble-t-il?
Tant qu'il me restera un souffle de vie, cette histoire sera une braise que je n'aurai de cesse d'entretenir...dans ce sens je serai vindicatif, mais mon honneur en est l'enjeu et le vaut bien.
Croyez, Madame, en mon profond respect pour votre fonction, mais comprenez qu'en l'espèce je ne puisse en avoir autant pour les personnes ne l'exerçant pas en toute indépendance.
Guilain LANTIN,
Citoyen honorable et courageux, qui persiste et signe.