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Billet de blog 21 juin 2016

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Ça s'passe comme ça chez Mc… Kozy !

Surtout dans ce milieu, les petits coups-fourrés ne manquent pas, aussi me suis-je accommodé des petites manoeuvres. Ce pouvait être preuve d'une avancée démocratique, si ce n'est que la réponse nous était dictée par le secrétaire qui lisait la question et ajoutait de suite "moi je pense qu'il faut répondre que..." La petite classe bien sage ne réagissait pas.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

J'ai cru en Chirac dès 1988 en ce que j'espérais qu'il mette un terme à l'ère Mitterrand. J'ai pris ma carte au RPR.

Surtout dans ce milieu, les petits coups-fourrés ne manquent pas, aussi me suis-je accommodé des petites manoeuvres entre J-Louis Masson et François Grosdidier pour contrôler la section locale...

Si ce n'est cela, les militants, si l'on peut les nommer ainsi, n'étaient pas vraiment incités à s'impliquer dans ladite section, sauf au moment du renouvellement de la cotisation où un "encaisseur" débarquait chez vous avec des méthodes dignes d'un commercial endurci. Toutefois une question m'interpellait : comment Masson faisait-il pour avoir trois salariées dans sa permanence? La réponse fut, peut-être, dans l'invalidation de sa réélection pour ses comptes de campagne, ce que j'appris alors que j'avais changé de région.

Ayant repris contact avec la nouvelle section, c'était bien plus sympathique. Une réunion (qu'en Alsace on appelle "Stammtisch") avait lieu une fois par mois, pendant laquelle les militants étaient mis au courant de la vie municipale aussi bien que de ce qui se passait au Conseil général. Une vraie implication donc qui se terminait, pour ceux qui le voulaient, au restaurant où ça discutait encore mais de manière plus détendue, et souvent forcément avec les plus proches attablés. Parfois la soirée se terminait au Cotton club.  Il y avait une vraie ambiance, et d'ailleurs on se retrouvait toujours avec plaisir pour les tractages et autres amusements...

L'ambiance changea, mais du tout au tout, lors de la création de l'UMP en 2002. Au Stammtisch venaient maintenant des gens qui n'étaient pas "pur jus" si bien que de sujets qu'il ne fallait pas aborder en langue de bois précieux, des petits (et des gros) magouillages devinrent si fréquents que souvent les participants se firent moins nombreux.

Un soir, je me demande si Sarko n'était pas déjà sournoisement à la manoeuvre, les militants furent consultés à la demande de Paris. S'ensuivit donc nombre de questions avec je crois trois réponses possibles.

Ce pouvait être preuve d'une avancée démocratique, si ce n'est que la réponse nous était dictée par le secrétaire qui lisait la question et ajoutait de suite "moi je pense qu'il faut répondre que..."

La petite classe bien sage ne réagissait pas et la réponse était cochée avant qu'eût pu se faire jour une objection.  Alors ça c'est le genre de situation qui me fait bouillir ! 

Au bout d'une poignée de questions en vint une (concernant les hôpitaux si ma mémoire est bonne) dont la réponse qui était sur le point d'être cochée était scandaleuse. Là j'ai bondi, debout:

"Ah mais non ! ça ce n'est pas possible, je ne suis pas d'accord ! ... silence de morgue... sauf une militante qui leva timidement l'index à hauteur de son nez tout en rentrant la tête dans les épaules..."moi non plus..." chuchota-t-elle. 

L'ambiance se dégrada continuellement, il ne fut bientôt presque plus question que de barrer la route à la députée d'une autre circonscription, on dit son nom? Arlette Grosskost.

Vint l'épisode de Philippe Seguin qui abandonne le navire, écoeuré lui aussi? Mais Iznogoud était en embuscade depuis longtemps, prêt à reprendre la barre ! Hé hé...Sarko est arrivé-é-é...

Tiens, celui-ci, un soir on nous emmène en car jusqu'à Schiltigheim pour aller "l'applaudir" Des petits drapeaux tricolore et européen sur chaque chaise. Et lui debout sur un marche-pied qui nous sert, entre autres, un "Qui peut mieux que moi parler d'amitié?" alors qu'il venait de planter un couteau dans le dos de Chirac ! C'était pas Vahiné, mais c'était vachement gonflé non?

2004, là il faut élire LE nouveau président. Pour la première fois le vote électronique était utilisé. Une chambre au Mercure, un bureau à la place du lit et quelques tables pour le pot.

Sur le bureau, un ordi portable, et le dos au mur sur la seule chaise le 1er adjoint au Maire. "Salut, ça va?... tu sais te servir d'internet?"  "euh...non..."  "tu veux que je vote pour toi?"  (en fait il ne laisse pas le choix, je ne l'ai vu se lever de sa chaise pour quiconque)  il tape mon numéro d'adhérent puis me demande pour qui je vote. "Dupont-Aignan" je réponds. Et... je me penche sur l'écran au moment où il clique sur... Sarkozy... Eh oui !

Je suis parti, abandonnant ma carte sur le bureau.

Tiens, ce gars, un jour j'avais pris rendez-vous à propos de je ne sais plus quoi. Il me fait entrer dans son bureau, me prie de m'asseoir et qu'il a juste un truc à terminer. En fait il est en train de signer, feuillet après feuillet, ce que j'aurais pu prendre pour des chéquiers.

Naïvement je lui demande ce que c'est. (tenez-vous bien les automobilistes)  "Ah beh c'est des autorisations d'enlèvement de voitures en infraction que je signe d'avance, on ne va quand même pas déranger un OPJ (qui obligatoirement doit constater personnellement l'infraction) à chaque fois"

Les choses ont changé, paraît-il. On me l'a même écrit, mais... puis-je avoir un doute?

J'ai quitté cette ville (pour pas mieux) dans laquelle les avantages accordés à certains commerçants sont scandaleux. Ainsi j'ai de mes yeux vu un restaurateur turc qui se réservait "son" emplacement devant son établissement au moyen d'une planche entre deux cageots... Emplacement payant évidemment, mais le pauvre... les liasses de billets ne rentraient pas dans le parcmètre...

Un autre exemple écoeurant. Très souvent je passais dans une rue où stationnait une Lexus. Elle appartenait à un gars qui porte un nom de compositeur viennois. Je me disais qu'il en avait de la chance, jamais de ticket sur le tableau de bord... ni de papillon sous l'essuie-glace.

Un 2 janvier 9 heures pétantes, les flics municipaux commencent leur journée dans cette rue. Première victime, une vieille Clio dont le gars ne s'est malheureusement pas fait greffer une montre dans la tête. Deuxième victime... la Lexus? Même pas, il a un ticket sous l'essuie-glace... que les flics ne regardent même pas. Ben dis donc le gars il en a du pot ! Doute... quand même...

Je traverse la rue et regarde le ticket, il datait de trois jours soit en fait de l'année d'avant ! Qu'en plus il l'ait ramassé sur le trottoir serait médire, il n'est toutefois pas interdit au citoyen lambda de s'interroger si le pauvre commerçant n'avait pas été prévenu... Si, c'est interdit ? La Lexus n'y est plus, mais j'ai vu se succéder Bentley et Jaguar...

Allez les amis... Comment c'est chez vous?

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