Fin octobre 2011, le Docteur G. (malheureusement pas celui de Geluck) conseille gentiment à la jeune femme dont j'étais le curateur, un petit séjour de repos en milieu psychiatrique où il exerce, pourquoi ne pas le nommer, celui de ROUFFACH (Haut-Rhin) "centre pilote européen" tel que l'on peut le lire sur son site.
..."Vous serez bien, ayez confiance je serai là"...C'est vrai que ce psy n'est pas trop mal, si ce n'est que, comme les autres, il doit tester l'effet d'autres molécules. Pour votre bien, mais souvent pas!
C'est ainsi que la pauvre avait été obligée de prendre de la Dépakine, dont on connaît aujourd'hui certain effet secondaire désastreux. Cet hosto elle le connaît pour y avoir séjourné à plusieurs reprises...
Pas folle la guêpe, mais atteinte d'une affection qui lui bousille la vie. Elle sera en secteur ouvert, vous allez comprendre que c'est tout dire!
Une dizaine de jours après, ayant besoin d'un certificat urgent pour le Juge des Tutelles, je passe un coup de fil à ce bon Docteur G. Sympa le mec qui m'envoie balader: "oh moi je ne pense déjà plus qu'à mes vacances, rappelez-moi après le 10 janvier"
Jusqu'à cette date le service (tout un pavillon) ne fut plus assuré que par l'autre toubib, seule, le Docteur H. (nom de son mari à l'époque, mais elle est originaire d'un pays de l'est)
A partir de là ce fut l'horreur! Cette "femme" a (encore toujours) la main très très lourde sur les neuroleptiques, n'hésitant même pas à doubler les doses prescrites pas son confrère. Et vous n'avez pas intérêt à vous rebeller, car trois gaillards vous courent après pour vous piquer. D'ailleurs la règle qui prime, dans cet hosto en tout cas, c'est que si vous dites que vous allez mal, on vous double la dose, et que si vous dites que vous allez bien...on vous la double aussi !
En outre cette brave personne n'hésite pas à vous menacer: "j'ai tous les pouvoirs ! je peux vous mettre en pavillon fermé !"
Attendez...
Pour les fêtes de Nouvel an, il y a des réductions d'effectif. Logiquement on va renvoyer "en permission" pas mal de personnes dans leur foyer, peu importe d'ailleurs qu'elles soient seules et que le frigo soit vide!.
31 décembre 2011 au matin, ma protégée m'appelle, très énervée. Elle n'a pas de moyen de transport pour rentrer chez elle, et on lui a refusé un VSL.
De suite je rappelle le service et dis à l'infirmière que ma protégée n'est pas en état de sortir..."ah oui, mais maintenant la permission est signée..." Moi je ne peux rien faire, étant à distance.
Le week-end va très mal se passer. La jeune femme, livrée à elle-même, sera "ramassée" par les pompiers au petit matin du 2 janvier, errant en tenue, disons très légère, dans les rues de la ville...
A partir de là, elle sera ramenée en pavillon fermé, forcément. Mise très très mal en point par le Docteur H., elle sera remise sur pied en un mois grâce à un médecin plus consciencieux le Docteur A.
Elle sortira le 2 février, ce qui nous donne trois mois d'hosto, alors que les plus longs de ses séjours n'ont jamais dépassé deux mois! Ce n'est pas tout!
Avec mon aide, elle demande aussitôt communication de son dossier médical d'hospitalisation, lequel lui parviendra le 24. And then???
La lecture en est stupéfiante. Entre expurgation de faits et contre-vérités, on en conclut que tous les torts sont du côté du patient. Tous! Ah ben c'est normal, c'est bien lui le malade !!!
Oui mais, direz-vous, pouvez-vous citer ne fut-ce qu'un seul exemple? Oh que oui ! Ainsi la "permission" obligée du week-end s'est transformée en "a fugué de l'hôpital" Si si siii...
Et pourquoi viens-je aujourd'hui avec cette histoire ancienne? Ah là il y a de quoi se poser bien des questions!
Je viens de remettre la main sur la lettre accompagnant le dossier médical: sur une colonne à gauche figurent les noms de tout le personnel médical.
Ainsi l'on trouve d'abord les praticiens hospitaliers, suivis des contractuels, etc...jusqu'Assistante généraliste...puis voilà notre bon docteur H. en tant que f.f. d'interne. Faisant fonction d'interne, c'est quoi?
F;F, sais pas si ça existe, mais pourquoi pas...mais un interne doit, si mes informations sont justes, valider quatre trimestres de pratique hospitalière pour obtenir son doctorat en spécialité!!!
Cette bonne femme, dont on ne connaît même pas le niveau d'études ni de diplôme, a donc régné seule et en maître absolu sur tout un service, et ce pendant quelques deux mois !!! Parfum de scandale !!!
Rassurons-nous, c'est peut-être pas mieux ailleurs...
Tout ce que j'écris réflète l'exacte vérité. Ainsi je ne crains pas de signer de mon nom: Guilain LANTIN