
Avez-vous regardé (Jean-Luc Mélenchon) sur Canal + (Dimanche +), ce dimanche 23 septembre, interrogé par Anne-Sophie Lapix ? Non ? Dommage. Très bon début du « Che » sur le thème de la laïcité. Puis très vite un dérapage. Interrogé sur l’initiative de Razzi Hammadi (aile gauche du PS) et l’appel des 75 députés pour le vote des étrangers, il s’énerve. « C’est une mascarade ». Question d’A.S. Lapix : êtes-vous favorable au droit de vote des étrangers aux élections locales ? Le « Che » refuse de répondre ! (dommage, sur le résumé télévisé de Canal +, cette partie a été coupée…). Et comme A.S. Lapix s’étonne, il répond que c’est une diversion pour créer une posture de gauche et éviter le débat sur le TGSC, et qu’après Razzi Hammadi retournera à la niche en bon petit toutou qu’il est !
Mélenchon a le droit de penser ça, c’est un vieux routier de la politique. Mais il n’a pas le droit d’éviter de répondre sur le vote des étrangers.
Le droit de vote des étrangers aux élections locales est une ouverture fondamentale de notre société, un signe, une main tendue.
Son attitude signifiait soit :
- A gauche du PS, il n’y a que nous (que moi).
- Le vote des immigrés, je m’en tape.
- Ne venez pas m’emmerder avec ce genre de question quand je suis en train d’essayer de récupérer des électeurs du FN.
La réponse de JLM aurait pu, aurait dû être : je suis totalement favorable à ce droit, mais je dénonce une manœuvre, etc. Ça aurait eu de la gueule. Je l’invite à méditer sur ce message de Gandhi : la fin est contenue dans les moyens.