Buts de l’attaque
Immédiat : excéder la cible, l’énerver pour faire sortir de ses gonds
Final : le faire abandonner.
Choix des pseudos
Pseudos anodins : prénoms courants, féminins de préférence, mots sybillins. Brouiller les pistes avec des noms propres imaginaires, des codes postaux etc.
Choix de la cible
La cible principale doit être un intervenant qui se vexe, qui ne supporte pas l’agression et les attaques personnelles.
Cibles secondaires : n’attaquer que les intervenants énervés qui défendent activement la cible principale.
Principes directeurs des interventions
Le temps de réaction doit être le plus court possible.
Le ton du texte doit constamment être agressif, maintenant la pression.
Le harcèlement doit être permanent, par la multiplication des commentaires, similaires au besoin.
Il importe de ne pas laisser une accusation sans réponse ; ne pas répondre mais attaquer de plus belle.
Employer une malhonnêteté constante pour épuiser la cible. Etre désagréable, immonde, odieux, ne rien laisser passer, tirer parti de la moindre affirmation, dénégation ou excuse. Le succès est à ce prix.
Avoir toujours le dernier mot. Important : ne jamais laisser la cible conclure.
Outils à utiliser
Le mensonge et la mauvaise foi doivent être permanents : inventer des faits imaginaires, nier toute accusation, nier tout propos tenu même contre toute évidence.
La calomnie : reprocher des idées fictives, des comportements inexistants. Point très important.
Répondre à côté si la question est trop incisive.
Refuser le débat sans raison.
Pratiquer l’insulte fréquemment lorsque la modération est a posteriori.
Accuser de complot les intervenants s’ils sont au moins deux.
Accuser de mauvaise foi, de mensonge, de calomnie.
Réitérer sans fin les mêmes attaques, surtout si la cible faiblit.
Ne jamais s’excuser, même pris sur le fait, même si les reproches sont justifiés de manière évidente. La mauvaise foi permanente est un outil essentiel.
Remarques
1. Pour ceux qui voudraient approfondir le sujet, se reporter aux vastes bibliothèques d'études de la sociologie de la communication de la CIA et du KGB (par ordre alphabétique).
2. Nous avons la chance sur Mediapart d'avoir des exemples particulièrement illustratifs de ces méthodes avec un groupe d'intervenant(e)s très actif dans ces domaines dans un grand nombre d'articles depuis des années. Il est inutile de les citer ; les familiers du site les connaissent bien.