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Billet de blog 15 décembre 2011

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Florence frappée au coeur par le racisme

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Samedi, sur un des marchés de Florence, un militant d'extrême-droite italien, Gianluca Casseri, a ouvert le feu sur des Sénégalais qui travaillaient, tuant deux d'entre eux et en blessant grièvement trois autres. Il a ensuite été poursuivi et trouvé mort dans sa voiture, à l'intérieur d'un parking. L'enquête doit déterminer les conditions de ce qui ressemble à un suicide.

Dix-huit ans auparavant, l'explosion d'une bombe en plein coeur de Florence - placée par la mafia - avait fait dire aux autorités de l'époque que Florence n'était pas une ville mafieuse, mais une ville frappée par la mafia. C'est ce qu'a rappelé le maire, Matteo Renzi, aujourd'hui, rendant hommage aux victimes, en déclarant que "Florence n'est pas raciste, mais frappée par le racisme et la xénophobie". En signe de deuil, plusieurs commerces avaient baissé leur rideau, beaucoup avaient placé sur leurs vitrines des affichettes disant "Non au racisme".

"Je veux dire merci aux Sénégalais", a ajouté le maire, "parce qu'ils travaillent, et parce que beaucoup d'entre eux sont morts pour libérer notre pays pendant la Seconde guerre mondiale".

Les autorités écclésiastiques ont publié également un message disant que, "quand un étranger réside sur notre territoire, il ne doit être ni molesté ni opprimé. Il doit être traité comme un natif".

Il n'empêche. Les Sénégalais et autres "extracommunautaires" qui vivent et travaillent à Florence sont inquiets ; ils perçoivent la lourdeur du climat, dû, selon eux, à la crise qui les rend suspects et responsables des difficultés sociales actuelles. Et on ne peut qu'être frappé par le fait que, il y a quelques jours à peine, un camp de Roms était attaqué et brûlé, dans la banlieue de Turin...

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