Une vidéo qui fait boule de neige
Tout est parti d’une vidéo postée par le collectif Les Essentiels. Le message : le 10 septembre, la France s’arrête. Pas de travail, pas d’école, pas d’achats. Rapidement, l’appel est devenu viral. Les ronds-points, les universités et les zones rurales s’emparent du mot d’ordre.
Assemblées locales, groupes Telegram, carte interactive des rassemblements : le mouvement est horizontal et décentralisé. Pas de leader officiel, pas de structure hiérarchique. Une dynamique qui rappelle les Gilets jaunes ou Nuit debout.
Une adhésion massive
Selon un sondage Harris, 63 % des Français soutiennent le mouvement. Plus de la moitié approuvent un blocage complet du pays. 70 % souhaitent manifester contre le budget 2026.
Le soutien traverse tous les clivages politiques. Des électeurs écologistes à La France insoumise, jusqu’au Rassemblement national, la mobilisation trouve un écho inédit.
Les syndicats hésitent
La CFE-CGC refuse de participer, dénonçant une initiative floue. La CGT appelle à “construire la grève partout”. Jean-Luc Mélenchon réclame une grève générale.
D’autres syndicats restent prudents, craignant une récupération politique qui viderait le mouvement de son énergie.
Des revendications multiples
Rejet du budget 2026, contestation de la politique d’Emmanuel Macron, dénonciation de la concentration des médias. Pour certains, le 10 septembre doit être le début d’un rapport de force, jusqu’à exiger la démission du président.
Lecornu face au premier test
François Bayrou a démissionné après un vote de défiance. Emmanuel Macron a nommé Sébastien Lecornu, ancien ministre des Armées et fidèle depuis 2017. À 39 ans, il devient le cinquième Premier ministre en moins de deux ans.
Sa mission : former un gouvernement capable de voter un budget contesté et contenir un mouvement social inédit.
Le 10 septembre sera son premier test grandeur nature. Il s’agit d’un blocage général, organisé par des citoyens en marge des structures syndicales.
Une date charnière
Le succès ou l’échec de cette journée déterminera la capacité du gouvernement à reprendre la main. Le 10 septembre marque une date charnière. La rue semble vouloir reprendre la main. Macron et Lecornu devront mesurer l’ampleur du défi dès les premières heures de la mobilisation.