Le Mal vagabond (1ère partie)
De nos jours, tout propos qui ne soit imprégné de questions économiques et financières est considéré comme collatéral, relégué aux bas-côtés de notre histoire. Bien-sûr, le monde produit au quotidien une avalanche sans fin de scénarios abstraits, audio et vidéo, dont la considération sociétale relève du poids médiatique des acteurs les dominant. L'argent est le "nerf de la guerre" et quand nous sommes confrontés au mensonge meurtrier et éhonté, posons-nous la question: "de quoi se nourrit "la bête"?
Ceux qui disposent de ressources dépassant de loin le livret d'épargne, se mettent en quête de placements dont le jeu des apparences "offshore" leurs propose un cadre vénal, toléré par une législation accommodante et schizophrène. Donc, économie et finance n'œuvrent point pour une élévation du bonheur général, au contraire au nom d'un égoïsme individuel et catégoriel exacerbé. D'un point de vue historique, ce phénomène a pris de l'ampleur depuis que les dynasties royales européennes se sont tournées vers les banquiers pour financer leurs folies égocentriques et belliqueuses et en déversant leur convoitise colonialiste sur la planète entière.
Tous ceux qui n'aiment pas la vie sont dans la détestation des autres et de ce qui se cache derrière leurs propres masques, pour ne pas dire de leur personne. Les forces à l'œuvre sont de nature submergeante et envahissent leurs cibles de manière sinueuse et fourbe. Donc, ces personnes ne sont pas nées criminelles contre l'humanité mais le deviennent. Un regard aiguisé pourrait déterminer à quel moment le "mal" supplante ce qui est biophile en nous, lorsque nous nous transformons en monstre aimant la dévastation.