chloe.morin

Etudiante (SciencesPo. / London school of economics)

Abonné·e de Mediapart

27 Billets

0 Édition

Billet de blog 9 janvier 2009

chloe.morin

Etudiante (SciencesPo. / London school of economics)

Abonné·e de Mediapart

Un "investissement socialement responsable"?

chloe.morin

Etudiante (SciencesPo. / London school of economics)

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

La régulation doit-elle se limiter au secteur financier qui est l’épicentre de la crise, ou bien est il nécessaire de repenser le système dans son ensemble ?

Le point de vue défendu par François Chérèque (qui a semblé bien à gauche par rapport aux autres intervenants de ce colloque !) est qu’on doit étendre la réflexion à la sphère sociale (tant les conséquences sociales de cette crise économique sont évidentes) et à des considérations environnementales. L’Etat, selon le secrétaire général de la CFDT, ne doit pas s’arrêter à l’édiction de règles, mais associer la société civile à leur mise en œuvre afin d’éviter que leur légitimité ne soit contestée et donc leur efficacité réduite. Si sa proposition consistant à développer (bien que basée sur de bons sentiments et tout à fait louable) un système de notation sociale des entreprises peut paraître difficile à mettre en œuvre, on peut en revanche réfléchir sérieusement à la notion d’investissement socialement responsable qu’il a avancé. En effet, ne serait il pas naturel que le pouvoir des entreprises multinationales croissant continuellement, on puisse réclamer un élargissement de leurs responsabilités à l’égard des personnes qui dépendent de leurs décisions stratégiques ? Nous revenons ici à l’éternel débat entre équité et efficacité, protection et flexibilité… Débat qui, bien qu’ancien, mérite sa place dans la réflexion actuelle, et peut être dépassé : les exemples d’entreprises ayant réussi à établir un équilibre entre compétitivité et satisfaction de leurs salariés ainsi que de leurs « shareholders » ne manquent pas. Si l’entreprise n’apprend pas à respecter comme il se doit la valeur du travail (sans cesse martelée par N. Sarkozy), alors elle sera condamnée à créer une valeur ajoutée qui nourrira de nouvelles bulles financières, comme celle de l’immobilier ou celle d’internet. On peut difficilement douter que les mêmes causes ne reproduisent pas à terme les mêmes effets.

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.