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Billet de blog 15 décembre 2015

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Proposition pour une réforme de l'éducation.

Parce que l’éducation est le seul rempart au fanatisme et à l’extrémisme, parce que l’éducation est la seule réponse à la misère sociale et morale qui paralyse notre pays.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Parce que nous avons acquis la certitude que le seul outil de transformation individuelle et collective est l’éducation.

Parce que l’éducation est le seul rempart au fanatisme et à l’extrémisme, parce que l’éducation est la seule réponse à la misère sociale et morale qui paralyse notre pays.

Parce que nous pensons qu’il existe autant de manière d’enseigner que d’enfants, autant de pédagogies que de particularités.

Parce qu’il est inconcevable que la réforme du temps scolaire institutionnalise l’inégalité des chances en fonction du territoire, et que dans une ville les enfants aient accès à un ensemble de propositions sportives, artistiques et culturelles, et que dans celle d’à côté ils soient laissés à eux-mêmes ou encadrés par des jeunes ayant à peine le BAFA.

Parce que les outils pédagogiques différents existent, ceux de Montessori, de Freinet, de Deligny. Ceux de milliers de professionnels qui ne sont pas écoutés et qui sont désemparés et fatigués de crier dans le désert.

Parce que les enfants d'aujourd'hui ne sont pas ceux d'hier, et que la révolution numérique a modifié nos cerveaux et nos comportements et qu'il faut inscrire cela dans des champs pédagogiques nouveaux, à inventer.

Parce qu’il est impensable que deux enfants ne soient pas égaux devant un monde riche de possibilités pour leur avenir, et celui du monde.

Parce qu’il est temps que l’accessibilité soit au cœur de notre monde, que les spécificités de chacun soient prise en compte.
Parce qu’il est impensable que 25 % d’une population, - oui il y a 25 % de la population qui a une différence qui pose la question de l’accessibilité (on dit encore un handicap, et ça aussi il faudra le réformer), soit laissée de côté à quelque endroit de la république que ce soit, pour quelque motif que ce soit.

Parce que les soi-disant faiblesses des plus faibles sont des forces quand on les traite comme une richesse insoupçonnée et qu’elles sont prises à bras-le-corps avec solidarité.

Parce qu’il est temps que l’école s’ouvre à la pratique artistique, pour tous, car elle a un sens et une utilité.

Parce que nous pensons qu’il est temps que l’école soit inclusive et non plus excluante, qu’elle soit un outil d’émancipation et non de formatage.

Parce qu'il est temps que la parole de l'enfant ait toute sa place dans la manière dont il veut apprendre et qu'on lui enseigne.

Parce que pour nos enfants, nous voulons tous le meilleur, et que s’il y a bien une valeur qui fédère, c’est l’ambition pour eux qu’ils vivent épanouis, heureux, et libres. Sûrs d’eux-mêmes, et sûrs de leurs compétences face à l’avenir.

Nous réclamons un grand débat national pour réformer l’éducation, la formation et la pédagogie et rendre à l’école son ambition et son rôle central dans ce pays.

Nous réclamons que ce débat commence immédiatement, et que dans moins de six mois des actes soient mis en place à partir de ce qui sortira de ce débat.

Nous réclamons que ce débat soit mené de manière réellement démocratique et participative dans des lieux de débats mixtes, ouverts, partout en France, et non dans des pseudo-débats préparés à l’avance par des conseillers en communication, car l’enjeu de l’écoute de chacun est fondamental, et c’est le vecteur de la réussite de ce débat. Que chacun puisse y participer sans clivage d'âge (oui, les enfants également bien sûr), de genre, de confession, etc.

Car nous avons tous des propositions et des projets pour nos enfants. Ce sera l’occasion de nous en rendre compte et de le partager.

Nous réclamons que cette réforme de l’enseignement soit l’occasion d’une réforme de la pratique du politique, afin que chacun réinvestisse ce champ qui est déserté aujourd’hui, parce que c’est bien sa désertion qui crée le cataclysme que nous vivons depuis quelques mois.

Nous réclamons que ce débat soit l’occasion d’une réforme de la pensée, car les véritables enjeux de la société actuelle, à savoir l’avenir de nos enfants et leur place dans le monde, sont occultés par des fausses problématiques qui nous montent les uns contre les autres.

Nous réclamons que ce grand débat aboutisse à un grand chantier national, fédérateur mais surtout qui implique tous les aspects de la force publique : grands travaux, formation de personnels compétents, prise en charge des investissements dans le cadre d’un grand programme d’Etat, établissement d’un plan d’objectifs à moyen terme et à long terme, dont la mise en place sera contrôlée par une commission indépendante composée de personnes issues de la société civile, reconnues et désignées par elle.

Nous réfutons les arguments de dette de l’Etat, de manque d’argent, etc. Car nous avons un besoin urgent et une dette sur l’avenir de nos enfants, et, sans vouloir dramatiser, de notre pays et du monde.

Parce que nous avons une dette envers l’intelligence, que nous avons gravement négligée depuis longtemps, et parce qu’il est temps de faire un vrai choix de société.

Parce que nous considérons que rien n’est trop cher pour nous enfants et qu’il s’agit d’un choix de société pour le présent, pour le futur, pour ce fameux « vivre ensemble » qui n’a jamais plus de sens que dans et autour de nos écoles.

Parce que les enfants doivent être en possibilité de grandir comme ils l’entendent dans ce monde où tous les outils existent pour qu’il en soit ainsi, et parce qu’il est temps de réaliser que ces outils, aujourd’hui, sont là, à notre disposition.

Il est temps que chaque enfant puisse voir s’ouvrir à lui un monde de possibilités.

Nous connaissons tous des solutions. Il faut les mettre en œuvre, ensemble, maintenant.

Parce qu’ensemble, tout devient possible, et parce que le changement c’est maintenant, et parce que ces formules ne doivent plus être des slogans, mais des actes.

Parce qu’il est encore temps de renverser la fatalité qui nous mène à la désespérance, qui nous mène dans le mur.

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Charles Compagnie, 
le lundi 14 décembre 2015, à Tourcoing.

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