Le Président Alassane Ouattara est furax et courroucé, aux dires de ceux qui l’ont vu le jour de l’acquittement par la CPI du Président Laurent Gbagbo et de Charles Blé Goudé.
On décrit un homme avachi et vaincu. Pour une fois, Alassane Ouattara était comme frappé par le découragement et en proie aux doutes et aux incertitudes. Visiblement, il ne sait plus où donner de la tête, soyons clairs. L’annonce du verdict de la CPI a été un véritable coup de massue pour cet homme, aveuglé par l’orgueil et par son égo surdimensionné. Cependant, pour être plus précis, il faut dire que ce jour-là, aux premières heures de la matinée, Alassane Ouattara, par ses contacts, avait écho de l’issue défavorable du procès en appel qu’il avait pourtant hardiment interjeté contre Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé.
Assommé par cette mauvaise nouvelle, il était effondré. Contrairement à son habitude, il ne s’est même pas rendu à son bureau. Il a fait annuler tous ses rendez-vous et est resté cloîtré dans sa résidence de la Riviera. Aussitôt le verdict annoncé, il décrocha son téléphone et déversa un tombereau d’injures sur le Ministre de la Justice, Sansan Kambilé, le traitant de vaurien, d’incompétent et d’incapable. Jamais, le Président Ouattara n’avait été autant virulent avec un collaborateur. Tous ceux qui ont eu le malheur de l’appeler ce jour-là, en ont pris pour leur grade. Il était invivable. Il en voulait à la terre entière.
Après avoir menacé tout son entourage comme exutoire, il a fini par convoquer une réunion secrète nocturne, pour faire l’état des lieux et analyser la situation politique que cette nouvelle donne créait. Cette rencontre était glaciale. Comme à son habitude, Alassane Ouattara, sans jamais se remettre en cause, a encore déversé toute sa bile sur ses collaborateurs à qui il a dit toute sa déception et sa frustration que Laurent Gbagbo soit encore libre. Il s’est dit entouré d’incapables et a rejeté toute la faute sur eux. Les pauvres ne savaient plus où se tenir devant la colère menaçante de leur chef.
Il faut dire qu’il y a encore quelques semaines, Alassane Ouattara était confiant, car le zélé Ministre de la justice, Sansan Kambilé, lui avait fait croire que techniquement, l’État de Côte d’Ivoire ne pouvait pas échouer dans cette entreprise et que lui-même avait fait déposer au tribunal de la CPI à La Haye, des arguments qui cloueraient au pilori la défense de l’ancien président Laurent Gbagbo. Mais mieux, le Président Ouattara avait une deuxième corde à son arc. Il considérait que les millions de dollars, secrètement donnés à Fatou Bensouda pour plaider sa cause, auraient agi. La suite, on la connaît. Les juges de la CPI ont délibéré en toute indépendance et ont confirmé l’arrêt de la première instance. La déconvenue d’Alassane Ouattara était donc totale. Il a eu tout le contraire de ce qu’il espérait. Une défaite à plate couture.
Au cours de cette réunion, il était question de voir toutes les possibilités qui lui restaient pour empêcher le Président Gbagbo de rentrer en Côte d’Ivoire, et ce en dépit du verdict de la CPI. Il faut dire que les participants étaient à court d’idées. La réunion a donc dû tourner au monologue. Alassane Ouattara a clairement fait comprendre aux uns et aux autres qu’il n’était pas question pour lui de se laisser ainsi humilier. Et que Laurent Gbagbo avait le choix : de souscrire à une négociation dont la condition précise est de renoncer à la politique ou à défaut, s’il s’entêtait à vouloir rentrer en Côte d’Ivoire, il se retrouverait sans autre forme de procès, directement en prison.
Alassane Ouattara a rassuré toute la compagnie qu’il tenait, fermement et bien, l’armée par le truchement de son frère cadet Téné Birahima Ouattara. Les généraux devraient être incessamment convoqués à une séance de travail pour prendre toutes les dispositions vigoureuses en vue d’empêcher le FPI de Laurent Gbagbo de trop se réjouir.
Mieux, d’anticiper toute tentative de celui-ci de se rendre inopinément en Côte d’Ivoire.
Cette décision de la CPI a chamboulé tout le calendrier d’Alassane Ouattara qui avait demandé à son nouveau Premier ministre de lui proposer très rapidement un gouvernement. Il s’agit de berner l’opposition par quelques strapontins qui permettraient de présenter cette nouvelle équipe comme un gouvernement d’union nationale. Mais, Patrick Achi n’a eu la main heureuse, ni avec le FPI, ni avec le PDCI. Le premier round de négociations s’est soldé par un échec, le Président refusant de se contenter d’Affi N’Guessan comme menu fretin d’appoint.
Aujourd’hui, Alassane Ouattara est isolé, très isolé même. Il a ouvert trop de fronts et cette stratégie a atteint ses limites. Il faut rappeler que son camp est divisé, déchiré par les ambitions des uns et des autres. C’est au forceps qu’il a obtenu qu’Adama Bictogo renonce à la primature, ainsi qu’à la présidence de l’Assemblée nationale, dans l’attente bien entendu, qu’Amadou Soumahoro casse la pipe. Les ministres du précédent gouvernement tombés aux législatives maugréent et sont très réticents à quitter le gouvernement. Il y a un vrai risque d’implosion au RHDP.
En effet, l’aile PDCiste est plutôt dans une posture attentiste, et il faut dire que dans un pays comme la Côte d’Ivoire, avoir trois opposants irréductibles comme Henri Konan Bédié, Laurent Gbagbo et Guillaume Soro, n’est pas une chose aisée. C’est la croix et la bannière pour un pouvoir déjà si ébranlé comme celui d’Alassane Ouattara.
Au sortir de cette rencontre secrète, certains participants ont eu des commentaires plutôt désabusés. Ils considèrent que le navire va chavirer, parce que son capitaine, âgé et usé par tant de querelles et de combats menés, est à bout de souffle. Il reste à l’opposition ivoirienne de bien apprécier la situation et poser les bons pas pour mettre un terme définitif au règne d’Alassane Ouattara et de son RHDP.
Quant à Sansan Kambilé, c’est tout malheureux et triste qu’il est rentré chez lui, ne s’expliquant pas comment, malgré tous les efforts qu’il a fournis pour détruire les uns et les autres, son chef ne lui donne aucun crédit. Comme quoi, au final, la méchanceté paie toujours très mal ses amateurs.
CHRIS YAPI NE MENT PAS.
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ACQUITTEMENT DE LAURENT GBAGBO ET DE BLÉ GOUDÉ PAR LA CPI : RÉUNION SECRÈTE CHEZ ALASSANE OUATTARA.
Visionnez cette publication sur la Chris Yapi TV Officiel : https://youtu.be/5_W6AljLSq8
CHRIS YAPI NE MENT PAS.