Un procès pour coup d’État contre Guillaume Soro s’ouvrira les jours à venir à Abidjan. Pour faciliter la manœuvre, le Président de la Cour d’appel, Ali Yeo, a été dégommé dans le cadre d’une promotion-sanction pour la Cour des Comptes. Le Ministre Sansan Kambilé se sachant inférieur intellectuellement et connaissant l’homme qui, au nom de sa foi religieuse, reste attaché à la loi, n’a pas voulu prendre de risques.
En effet, Alassane Ouattara est groggy. Il ne sait plus où donner de la tête. Sa haine et son acharnement depuis sept mois, à détruire coûte que coûte, son ennemi juré Guillaume Soro, va le perdre assurément. Après avoir tout essayé en vue de le liquider physiquement ; après avoir échoué à l’interdire sur le sol européen, à le faire arrêter et extrader en Côte d’Ivoire ; après avoir fait des pieds et des mains pour l’interdire aux États-Unis ; après avoir remué ciel et terre en vain, Alassane Ouattara s’est finalement résolu à ouvrir un procès grotesque en Côte d’Ivoire contre Guillaume Soro dans les semaines à venir. Il s’agira pour la justice, sur son injonction, de réaliser de gros montages pour accréditer la thèse selon laquelle, le 23 décembre 2019, quand l’ancien Président de l’Assemblée nationale était dans l’avion pour Abidjan, les services de renseignement auraient intercepté des coups de fil entre lui, Soul To Soul et Alain Lobognon. Dans ses conversations avec ses deux collaborateurs, il leur demandait si tout était prêt pour déclencher le coup d’État. À cette question, Soul To Soul et Alain Lobognon auraient répondu que tous les chefs de guerre ainsi que le matériel étaient prêts pour renverser le régime. Rappelez-vous que ces mêmes chefs de guerre étaient reçus au palais présidentiel au même moment. Si le ridicule tuait, Alassane Ouattara serait depuis lors enterré.
Figurez-vous que dans le jet privé qui conduisait Guillaume Soro de Paris à Abidjan, il n’y avait pas de connexion internet. Alors, sans internet embarqué, comment pouvait-il être en contact avec ses collaborateurs ? A fortiori les deux cités ? C’est pendant sa brève escale à Accra au Ghana, où son avion avait été forcé à atterrir, et au moment où la répression battait son plein contre ses partisans, que Guillaume Soro s’est connecté au réseau téléphonique ghanéen et a pu appeler ses collaborateurs pour savoir les raisons du détournement de son avion, les raisons de la violente répression et la situation sur le terrain. Les conversations étaient donc strictement des demandes d’informations. C’est ainsi que ses collaborateurs l’ont informé que le pouvoir s’apprêtait à tirer sur son jet, à le tuer ou au mieux à l’arrêter. Dans ces circonstances, pouvait-il être question de mener un coup d’État ?
Il est clair qu’Alassane Ouattara, après avoir fait deux fois chou blanc auprès de la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des peuples, auprès de l’Union Interparlementaire, auprès de la justice française, de la CPI, et n’en pouvant plus d’être ridiculisé, a décidé lui-même de régler son problème. Il a opté pour un ubuesque procès, afin d’essayer de déstabiliser son opposant, Guillaume Soro, le seul survivant de son pré-carré après le décès tragique d’Amadou Gon-Coulibaly et la mort brutale d’Hamed Bakayoko. Guillaume Soro, le seul qui a eu l’intelligence de deviner ses intentions, de les devancer et d’échapper ainsi au sort funeste qui lui était réservé.
Chris Yapi en profite pour vous demander de dire au Colonel Losséni Fofana dit Loss, que les propos d’Amadé Ouérémi tendant à l’incriminer pour le faire inculper, sont préfabriqués et n’ont d’autre but que de l’attraire en procès. S’il veut, qu’il croie en mes propos. S’il veut, qu’il n’y croie pas. Mais assurément, son dossier est déjà prêt pour qu’il passe en jugement. C’est après l’inculpation et le procès du Colonel Losséni Fofana que Guillaume Soro sera jugé pour coup d’État, sur la base de preuves qui ne sauraient convaincre même un attardé mental. Alassane Ouattara lui-même, en son âme et conscience, sait que tout ceci est faux et qu’il s’acharne à traficoter des preuves bidon. Voilà donc le complot qui est en route.
Que les autres chefs de guerre se le tiennent pour dit. On connait sa manœuvre machiavélique habituelle : diviser pour régner. Il va appeler les autres ex-comzones pour les rassurer, en leur disant de ne pas s’inquiéter, que seuls Losséni Fofana et Guillaume Soro sont concernés. C’est de cette même manière qu’il avait reçu le Colonel Loss pour lui dire qu’il n’avait rien à craindre de la justice. Lui, qui avait cru en ces paroles rassurantes d’Alassane Ouattara, n’a aujourd’hui que ses yeux pour pleurer, puisqu’il passera en jugement. Après son inculpation, le chef de l’État dira aux autres chefs de guerre de ne rien craindre, mais qu’il fallait qu’il juge au moins l’un d’entre eux pour être crédible devant la communauté internationale.
Après le jugement et l’emprisonnement de Fofana Losseni, ce sera le tour de Chérif Ousmane, selon le même scénario. Il appellera certains chefs de guerre dont Zakaria Koné, pour leur dire qu’ils sont des éléments loyaux et fidèles, qu’il est fier d’eux, mais que le Colonel Chérif Ousmane était en connexion avec Fofana Losséni. Il va le dépeindre comme quelqu’un de sournois, qui n’est pas très clair, qui est impliqué dans un coup d’État en relation avec le défunt Premier Ministre Hamed Bakayoko, etc. Le Colonel Chérif Ousmane sera également arrêté. Et ainsi de suite, ils passeront tous à la trappe.
La tactique d’Alassane Ouattara reste inchangée : au début, il a réuni les chefs de guerre pour les désolidariser de Guillaume Soro, en disant que ce dernier est impliqué dans un projet de putsch et qu’il est obligé de l’arrêter. Mais, son plan funeste a échoué le 23 décembre 2019. Et comme, il n’a pas pu parvenir à ses fins, il se tourne maintenant vers les chefs de guerre pour les neutraliser, les uns après les autres. Aucun d’entre eux n’y échappera. Ils sont tous prévenus. Personne ne pourra dire qu’il ne savait pas.
Enfin, une dernière mise en garde et non des moindres aux partisans du Président Laurent Gbagbo. Certains pensent qu’ils sont sortis de l’auberge, oubliant, hélas, le leitmotiv de leur leader qui affirmait que « le serpent n’est pas encore mort. Ne laissez pas tomber vos bâtons. »
En effet, recevant récemment en audience un chef d’État de la sous-région ouest africaine et en guise d’assurance qu’il a tenu à donner à celui-ci, qui s’inquiétait de l’ambiance politique en Côte d’Ivoire (en faisant référence aux cas Laurent Gbagbo et Guillaume Soro), Alassane Ouattara a été ferme et péremptoire. Pour lui, il n’est pas question que Laurent Gbagbo revienne en Côte d’Ivoire. Et si ce dernier s’entêtait à forcer les choses, il l’enverrait en prison un point, c’est tout !
Quant à Guillaume Soro, la seule condition est qu’il retourne à la maison, c’est-à-dire au RHDP et se mette à la disposition de Téné Birahima Ouattara.
Concluant, il a dit à ce chef d’État que grâce à une de ses connaissances, il avait financièrement aidé le tout nouveau procureur de la CPI, M. Karim Khan et qu’il espérait que celui-ci, en retour, l’aiderait à maintenir Laurent Gbagbo à la Haye. Chris Yapi répète qu’Alassane Ouattara proclame qu’il a aidé financièrement le tout nouveau procureur de la CPI et qu’il s’attend à ce que celui-ci lui fasse un retour d’ascenseur. En tout cas, c’est ce qu’il a textuellement confié au chef d’État en question.
Mais attention, pour qui connaît bien Alassane Ouattara, doit intégrer sa facilité à mentir à tout venant. Que ceux qui entendent, comprennent. Cependant, si ses allégations et prétentions sont vraies, il faut concéder au président ivoirien sa clairvoyance. Méticuleux, il avait compris avant tout le monde que la carte Fatou Bensouda était perdue et il a eu l’intelligence d’anticiper. Il aurait entrepris de financer le prochain procureur, car il avait compris déjà qu’une libération précoce du Président Gbagbo signifierait sa fin.
Chris Yapi demande aux GOR de se réveiller et de mener bataille, car ce n’est pas forcément pour demain le retour de leur chef au pays, tant qu’Alassane Ouattara sera en place. Ça n’a jamais été une bonne stratégie que de confier le retour de son mentor au bon vouloir de son ennemi ! N’avez-vous pas compris que l’acquittement de Laurent Gbagbo par la CPI est le pire désaveu pour lui ? Et il le vit comme un échec. Ceux qui au FPI ont pensé l’endormir avec de bons mots se sont trompés. Alassane Ouattara, lui, ne se laisse pas distraire par toutes ces déclarations d’effusion subite d’amour et de paix. Il sait bien que les GOR et une partie des Ivoiriens, ne verront en lui que l’étranger et le responsable de leur malheur ! Il devine bien leurs intentions et leurs réels sentiments à son égard : l’envoyer le plus rapidement possible à la guillotine. Et ça, il ne l’acceptera jamais ! Ceux qui veulent croire, qu’ils croient.
CHRIS YAPI NE MENT PAS.
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CHRIS YAPI NE MENT PAS.