Désormais définitivement acquitté par la Cour Pénale Internationale, Laurent Gbagbo est aujourd’hui célébré par tous les panafricanistes. Certains d’entre eux n’hésitent pas à l’élever au même rang que les Nelson Mandela, Patrice Lumumba, Thomas Sankara, Kwame N’Krumah, Marcus Garvey, etc. Comment en est-on arrivé là ? Comment celui qui, il y a encore quelques années, incarnait la haine ethnique et la xénophobie s’est transformé aujourd’hui en héros mythique, célébré comme le porte-flambeau de résistance africaine face à l’impérialisme occidental ?
Retour sur une saga judiciaire incroyable.
Tout est parti de la rage haineuse d’un homme et de sa volonté de soumettre à ses pieds l’univers et ses occupants. Ne concevant l’amitié que dans la soumission, Alassane Dramane Ouattara, car c’est de lui qu’il s’agit, n’a eu pour ligne de conduite que de vouloir écraser tout le monde, soumettre tout le monde, dominer tout le monde avec, pendant dix ans, pour programme de gouvernement de faire des citoyens ivoiriens, ses sujets. Parvenu au pouvoir par une rébellion armée, sa logique politique est fondamentalement demeurée celle de la force et des rapports de force.
Alassane Ouattara, antithèse du bon politicien, s’est laissé déborder par son hubris.
En effet, dans une publication intitulée : « Chris Yapi vient de découvrir la maladie mentale dont souffre Alassane Ouattara : le syndrome d’hubris - https://youtu.be/jQMoQA52Ozs », Chris Yapi nous indiquait que le syndrome d’hubris ou la maladie du pouvoir est un trouble de la personnalité narcissique, antisociale et histrionique. Alassane Dramane Ouattara est le prototype même du leader hubristique, imbu de lui-même à l'extrême, voulant écraser complètement ses adversaires, au lieu d’engager avec eux un dialogue politique démocratique et fécond.
En décidant de remettre Laurent Gbagbo aux juges de la CPI et de laisser la justice internationale décider de son sort à La Haye, Alassane Ouattara a commis la pire erreur politique de sa vie. En prenant cette décision, il laissait le devenir politique de Laurent Gbagbo lui échapper totalement. N’ayant aucun moyen de contrôle sur les juges de La Haye, le chef de l’État ivoirien a perdu sa marge de manœuvre. Il s’est retrouvé impuissant face à une institution judiciaire qu’il ne maîtrise pas et dont les décisions lui sont opposables et exécutoires.
Alassane Dramane Ouattara a joué et a perdu face aux juges indépendants de la CPI. Ses turpitudes ont fait de Laurent Gbagbo le premier chef d’État qui, déporté à la CPI, en ressort 9 ans après, libre et sanctifié. Toute l’Afrique se réjouit aujourd’hui de ce que l’ancien président ivoirien ait été blanchi par la justice internationale. Alassane Ouattara, tel un bricoleur du dimanche, nous a fabriqué un héros qui devient de fait, son pire cauchemar.
Les Ivoiriens doivent sérieusement se demander pourquoi leur président perd le moindre de ses procès en dehors de la Côte d’Ivoire ? En fait, du haut de son magistère, dominé par son sentiment de toute puissance, fort d’un impérium absolu sur la justice de son pays, il a perdu la notion même de procès et de maîtrise des règles élémentaires de l’argumentation rationnelle en droit. En Côte d’Ivoire, quand le Président Ouattara ordonne, les juges s’exécutent, tête basse, la queue entre les jambes. Cependant, lorsque ce dernier se retrouve dans un cas de figure où il ne peut user ni de la force, ni de la ruse, ni du mensonge ou de la corruption, il devient complètement impuissant.
C’est pourquoi, face aux juges indépendants de la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples (CADHP), il a mordu deux fois la poussière face à Guillaume Soro et une fois face au Président Gbagbo. Quand il a envoyé ses meilleurs avocats français et ivoiriens affronter ceux de Laurent Gbagbo à la CPI, il a mordu deux fois la poussière, également ; d’abord en première instance puis, devant la juridiction d’appel. Alassane Ouattara a été humilié et Laurent Gbagbo s’est retrouvé réhabilité, juridiquement parlant.
Pourtant et quoi qu’on en ait dit dans le procès à la CPI, il y a bien eu 3000 morts. Il faut bien qu’il y ait un coupable, non ? On ne peut tout de même pas faire comme si rien n’était arrivé. Qui oserait s’arroger le droit de passer les victimes par pertes et profits ?
Eh bien, voilà qu’Alassane Ouattara nous sort une autre carte de sa manche ! Celle des victimes, comme si elles n’avaient pas été entendues au procès de La Haye.
Le Président Laurent Gbagbo a été acquitté par la CPI et il ne peut plus, de ce fait, être accusé des mêmes faits. Néanmoins, le RHDP et Alassane Ouattara restent vindicatifs et estiment qu’on ne peut tout de même pas dire que l’ancien prisonnier de Scheveningen n’a pas de sang sur les mains, qu’il n’a pas tué le moindre poulet en Côte d’Ivoire. Quelle perfidie !
La volonté forcenée et presque hystérique d’Alassane Ouattara de maltraiter Laurent Gbagbo, de l’humilier, de le mettre à mort politiquement voire physiquement, n’a seulement réussi qu’à aboutir à une réhabilitation éclatante de son adversaire, à minimiser voire effacer sa responsabilité dans les morts de la crise postélectorale. Pour beaucoup d’Ivoiriens, le Président Gbagbo est un saint que la communauté internationale et Alassane Ouattara ont envoyé, en martyr, devant des bourreaux occidentaux. Pour bon nombre d’Ivoiriens, oint de la protection divine, il a vaincu ses geôliers et revient dans son pays sanctifié, voire divinisé. Les crimes, qui lui étaient imputés, sont désormais ignorés par l’opinion ; ils n’ont jamais existé !
Le Président Ouattara a, donc, réussi à canoniser Laurent Gbagbo de son vivant et désormais, tout ce qu’il dira sera considéré comme parole d’évangile.
A contrario, lui-même restera dans l’opinion comme le Démon, le Malin, celui dont la mission est de détruire, de pervertir les justes. De ce fait, tout ce que le démon Ouattara dira désormais, sera considéré comme un mensonge éhonté par l’opinion. Je vous donne un exemple : même si Laurent Gbagbo affirme qu’en réalité, c’est Alassane Ouattara qui a envoyé quelqu’un pour tuer le journaliste français Jean Hélène, le 21 octobre 2003 à Abidjan, afin de rendre son régime responsable de ce crime, la majorité des gens dira que c’est vrai et que le Président Gbagbo a raison.
Par ailleurs, ayant ainsi héroïsé son ennemi d’autrefois, si Alassane Dramane Ouattara n’y prend garde, il risque de se retrouver à la CPI avec Guillaume Soro, pour y remplacer Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé.
En effet, si tel que l’a jugé la CPI, Laurent Gbagbo n’est pas responsable des morts de la crise postélectorale, qui est le coupable ? Selon la logique de pile ou face, c’est certainement le camp adverse, c’est-à-dire, celui d’Alassane Ouattara.
Par conséquent et logiquement, il devrait être convoqué pour se retrouver devant les juges de La Haye, afin d’évoquer sa responsabilité dans les morts et dans les blessés de cette période. Voilà ce qui le guette, en fait. Avec le retour triomphal de Laurent Gbagbo en Côte d’Ivoire, le camp des vainqueurs va se disloquer, victime de ses contradictions internes.
En effet, certains membres de la « Ouattarie » trouveront inconséquent que celui contre qui ils se sont battus, soit réhabilité et autorisé à rentrer en Côte d’Ivoire, en toute sécurité, avec tous les honneurs et avantages financiers et que, ceux qui se sont battus pour qu’Alassane Ouattara triomphe de Laurent Gbagbo, soient bannis et traqués comme des criminels. « Tu laisses rentrer Laurent Gbagbo, alors que nos propres frères qui se sont battus pour que tu viennes au pouvoir, tu les chasses ! Si tu veux vraiment faire la réconciliation, tu ne peux pas la faire à moitié. Tu la fais avec tout le monde ou alors, nous ne serons pas d’accord ! » diront-ils.
Ce qu’il ne faut surtout pas ignorer, c’est qu’Alassane Ouattara nourrit la même haine aveugle contre Guillaume Soro, que celle qu’il avait contre Laurent Gbagbo. Il estime qu’il ne pourrait avoir de repos que le jour où il réussira à écraser ce dernier et surtout, à l’éliminer physiquement. Il consacre son énergie physique et mentale à ce projet, ainsi que des milliards de francs CFA, pris aux contribuables ivoiriens, dans les caisses de l’État. Ayant échoué avec Laurent Gbagbo, il espère réussir avec Guillaume Soro. Tout le monde se souviendra d’une des publications de Chris Yapi sur ce sujet et intitulée « Raid manqué sur Ankara (Turquie) : Des tueurs aux trousses de Guillaume Soro – https://youtu.be/zEfXFlJcGUY)
Malheureusement pour Alassane Ouattara, c’est justement son aveuglement qui va offrir à Guillaume Soro, un immense capital sympathie et qui fera de lui, le prochain Président de la République. Dans l’attente, il ne renonce pas à mettre Laurent Gbagbo hors-jeu, malgré son acquittement. Il pense sincèrement à une entourloupe pour pouvoir l’écarter du pouvoir, sous couverture de la Constitution. Effectivement, une autre manipulation de la Constitution est en vue. Elle consistera à limiter à 75 ans l’âge pour être éligible à la présidence de la République. Ce faisant, il éliminera les présidents Laurent Gbagbo (76 ans) et Henri Konan Bédié (86 ans) et ouvrira ainsi, un boulevard royal à son frère cadet Téné Birahima Ouattara dit « La Fiole ».
Cependant, il ignore que Guillaume Soro a les ressources politiques pour vaincre « La fiole » à plate couture, avec le soutien de l’essentiel de la classe politique du pays. Voilà comment Alassane Ouattara obtient et obtiendra le contraire de ce qu’il veut, en ayant cru avoir bien ficelé ce qu’il voulait. Trop de haine tue finalement le haineux.
Hier, autoproclamé enfant prodige du nord, Alassane Dramane Ouattara se retrouve aujourd’hui isolé même dans cette région de la Côte d’Ivoire, puisqu’il est devenu le bourreau de tous les fils de la partie septentrionale du pays. Des fils qu’il emprisonne à tour de bras et pousse à l’exil. Sans s’être réconcilié avec les présidents Gbagbo et Bédié, qui disposent du soutien total de leurs bases, Alassane Ouattara s’est coupé de la sienne en frappant durement les cadres nordistes. Certains ont été poussés à la mort (Amadou Gon-Coulibaly), d’autres ont été empoisonnés (Hamed Bakayoko), d’autres encore ont échappé à plusieurs assassinats et ont fini par être exilés (Guillaume Soro), quand bien d’autres sont en prison (Soul To soul, les frères Soro, Kader Doumbia, Sékongo Félicien, etc.). Isolé dans sa propre base et dans tout le pays, Alassane Ouattara ressemble maintenant à une vieille maison ouverte aux quatre vents. Il a ouvert trop de fronts en même temps ; il se retrouve, désormais, à la merci de tous les affronts.
Comment peut-il rêver d’être un jour aimé par Henri Konan Bédié, lui, qui a envoyé des lascars armés dans la propre maison de cet aîné, et ce, jusque dans sa chambre à coucher, pour lui annoncer sa mise aux arrêts à Abidjan ou son assassinat en cas de résistance ? Comment peut-il rêver d’être un jour aimé par Laurent Gbagbo, lui, qui l’a fait emprisonner pendant presque dix ans dans le froid glacial de la Hollande et dont certains cadres sont morts en détention ou toujours emprisonnés, onze ans après la crise postélectorale, sans jugement ? Pense-t-il réellement que le Président Laurent Gbagbo va l’adouber et se rallier à lui ? Alassane Ouattara se berce d’illusions. Il rêve et son rêve est en train de virer au cauchemar. Tout le monde voit et sait que tout cela va mal finir pour le dictateur des lagunes.
Avant de vous quitter, Chris Yapi vous raconte une anecdote que des amis congolais lui ont rapportée. En 2011 à Brazzaville, le dictateur Sassou-NGuesso, ce vieux renard de la politique congolaise, très expérimenté quoiqu’on dise, fit la confidence suivante à son entourage: « C’est la pire des erreurs que commet Ouattara en envoyant Laurent Gbagbo à La Haye. S’il le gardait dans le pays, il aurait en main, un élément disponible pour la réconciliation. »
Avec le recul des dix années qui viennent de s’écouler, qui peut nier que le Président congolais avait eu raison ? La déportation de Laurent Gbagbo fut la pire erreur de toute la carrière politique d’Alassane Ouattara. À plus de 80 ans en réalité, il voit ses forces lui échapper, en cette année 2021. Pour se pérenniser au pouvoir, à travers la perpétuation de son système face à des rivaux de plus en plus hardis, il veut utiliser deux moyens essentiels. Il veut, à la fois, s’adosser sur son petit frère Téné Birahima Ouattara pour la répression des opposants et sur le parlement pour manipuler la Constitution. Cette dernière manœuvre consistera à neutraliser ses adversaires, en les écartant du jeu politique.
Néanmoins, Alassane Dramane Ouattara pourra-t-il faire face à une opposition rassemblée, revigorée et audacieuse, lui qui a fragilisé son propre camp en fabriquant de toutes pièces une opposition interne résolue et tenace ? L’avenir nous le dira.
CHRIS YAPI NE MENT PAS.
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COMMENT LA HAINE D’ALASSANE DRAMANE OUATTARA CANONISE LAURENT GBAGBO.
Visionnez cette publication sur la Chris Yapi TV Officiel : https://youtu.be/fXCJ45XL0cI
CHRIS YAPI NE MENT PAS.