C'est avec stupeur et tristesse que les Ivoiriens ont appris que leurs Forces de Défense et de Sécurité ont été, une nouvelle fois, la cible d'une double attaque menée par des hommes lourdement armés. Ces attaques ont eu lieu au nord-ouest de la Côte d'Ivoire, plus précisément dans la localité de Kafolo, qui vient de subir sa deuxième attaque, en moins d’un an, et celle de Kolobougou dans la région de Téhini. Ces deux zones sont frontalières du Burkina Faso. Le bilan provisoire, selon le communiqué de l'État-major des armées, est de deux (2) soldats tués à Kafolo, un (1) gendarme mort à Kolobougou, côté forces de sécurité ivoiriennes et de trois (3) morts, côté ennemi. Des dégâts et des saisies de matériels sont à noter.
Cette énième attaque contre des positions de l’armée, basées aux frontières nord-ouest du pays, se doit d'être l'objet d'une minutieuse analyse stratégique de la part des autorités compétentes, notamment du Ministre de la Défense par intérim, Téné Birahima Ouattara. Elle interroge, aussi et surtout, la capacité réelle des dirigeants à équiper les forces armées et à les préparer à défendre le territoire ivoirien contre les infiltrations djihadistes.
En effet, en octobre 2020, juste avant d’entrer en campagne pour son troisième mandat illégal, Alassane Ouattara a déclaré à la presse française : « Nous avons renforcé la protection militaire à nos frontières » et il a rajouté que le gouvernement menait « des actions dans le domaine du renseignement et l'acquisition d'outils technologiques ». Il avait assuré : « Nous avons nettoyé la zone de Kafolo, nous sommes prêts à faire face à toute menace éventuelle ».Il y a quelques mois, le patron des services de renseignement français, Bernard Emié, mettait en garde la Côte d’Ivoire et le Bénin contre le péril terroriste : « Ces pays sont désormais des cibles eux aussi et pour desserrer l'étau dans lequel ils sont pris et pour s'étendre vers le sud, les terroristes financent déjà des hommes qui se disséminent en Côte d'Ivoire ou au Bénin », avait-il prévenu.
Sidi Touré, Porte-parole du Gouvernement avait cru bon de lui répondre, en affirmant que ce dernier venait « enfoncer une porte déjà ouverte : nous étions suffisamment alertés depuis plusieurs années sur la menace terroriste que subit notre sous-région (…). Depuis déjà des années, des dispositions ont été prises par l'État de Côte d'Ivoire pour faire face à quelque menace que ce soit (…) dans une coopération bien intelligente entre les services nationaux et internationaux » avait-il assuré.
Mais à l’évidence, la première attaque de la position des forces de défense à Kafolo dans la nuit du 10 au 11 juin 2020 et qui avait fait 14 morts dans les rangs de l'armée ivoirienne, n'a pas sonné l'alerte pour le régime Ouattara. Selon la version officielle, les cellules terroristes responsables de cette première attaque, avaient été totalement détruites lors de l’opération punitive menée par l’armée dans le Parc national de la Comoé. À l’évidence, celles-ci sont toujours actives et ont pu se reconstituer aux yeux et à la barde de nos autorités, devenir opérationnelles et attaquer de nouveau. Ensuite, elles se sont retirées, laissant derrière elles un minimum de pertes dans leurs rangs.
Alors, comment cette double attaque a pu être possible ? La raison fondamentale est qu’Alassane Ouattara a peur de son armée et craint de l’équiper lourdement. Les armées ivoiriennes manquent d’entraînement, plusieurs militaires n’ayant pas tiré une seule cartouche depuis plusieurs années. Les unités d’élite, telle les para-commandos n’ont pas eu de vecteur de saut pendant plusieurs années et ont souvent été obligés de négocier avec l’armée française pour pouvoir sauter avec leurs parachutistes. Téné Birahima Ouattara et le Général Diomandé Vagondo ont transféré l’essentiel de la poudrière ivoirienne dans des endroits qu’eux seuls connaissent.
Alassane Ouattara se méfie fortement du Chef d’État-Major Général des Armées (CEMAG), le Général Lassina Doumbia, patron emblématique des Forces Spéciales. Il n’a jamais eu confiance en lui et avait même en temps voulu confier le commandement de l’armée à son fidèle, Diomandé Vagondo. Cependant, les chefs des Hauts commandements lui ont fait savoir qu’il était difficile pour eux de se soumettre à l’autorité du Général Vagondo, qui a longtemps été un militaire de bureau et qui n’a aucune compétence en termes de commandement. Ils préféraient tous le Général Doumbia, qui avait fait ses preuves à la tête des unités de combat face aux miliciens libériens à l’ouest et à la tête des Forces Spéciales. Seules donc les unités réputées fidèles au président de la République et non à la patrie, ont été équipées et dotées de moyens opérationnels par Téné Birahima Ouattara et le Général Vagondo.
L’armée ivoirienne est donc, de fait, une armée à deux vitesses. Il y a d’un côté des corps d’élite tels que les Forces Spéciales, le GSPR (Groupement de Sécurité du Président de la République), le CCDO (Centre de Coordination des Décisions Opérationnelles) qui sont surarmés, suréquipés et surentraînés. Ils échappent au contrôle de l’armée et sont placées directement sous subordination de la Présidence. Ces unités ont la confiance du pouvoir et travaillent dans les meilleures conditions.
De l’autre, il y a une armée de fonctionnaires, mal équipée, peu entraînée, juste bonne pour la parade militaire du 07 août. Cette division entretenue par le pouvoir créé des frictions entre les troupes, entraine une certaine démotivation et consacre la naissance d’une armée de régime chargée de protéger le pouvoir d’Alassane Ouattara au détriment d’une armée nationale. Le détournement des outils de renseignement électroniques (écoutes téléphoniques, intrusions dans les messageries électroniques, surveillances par drones, etc.) et la mobilisation du personnel de renseignement humain contre les opposants politiques, et notamment Guillaume Soro, les pro-Gbagbo et les officiers suspectés de soroïsme, laissent peu de place à l’espionnage contre les djihadistes et leurs réseaux.
Ainsi la plupart des attaques qui ont été déjouées, l’ont été grâce à des renseignements fournis par les services d’intelligence du Burkina Faso, du Maroc et de la France.
La priorité donc pour Alassane Ouattara n’est pas d’investir dans la défense opérationnelle du territoire, mais plutôt dans la défense de son régime. Et les attaques contre les positions de nos soldats engagés au front et leur faible capacité de riposte sont les conséquences de ce choix politique discutable. De plus, un autre choix discutable agite la troupe en ce moment : la volonté du Président de confier définitivement les rênes de l’armée à son frère Téné Birahima Ouattara.
Cet homme dont la seule légitimité réside dans le fait qu’il est le frère du Chef de l’État est majoritairement rejeté par l’Armée. Selon un sondage commandé par l’Exécutif, ce dernier n'est guère apprécié des militaires qui voient en lui, un homme incompétent, opportuniste et qui est trempé dans la disparition brusque de son prédécesseur, Feu Hamed Bakayoko, apprécié par la troupe. Ses compétences primitives dans les questions militaires l’ont emmené à héliporter seulement un détachement de cinquante (50) commandos gendarmes sur les zones des attaques pour renforcer les positions des soldats, attaquées d'une part et d'autre part pour participer au ratissage. La grande majorité, des officiers supérieurs de l'Armée ainsi que les soldats, s'attendaient à une réunion d'urgence organisée par ce dernier au lendemain de cette attaque sanglante, au sein des locaux du ministère de la Défense pour une première prise de contact. Cela aurait été l’occasion pour Téné Birahima Ouattara de relever le moral des troupes et de présenter ses condoléances aux corps militaires. Cette réunion d’urgence, accompagnée par un premier point de presse télévisé, aurait eu le mérite de rassurer sur sa capacité à commander les armées et éclairer l’opinion sur les circonstances de cette attaque meurtrière.
Malheureusement, le Ministre de la Défense par intérim et successeur putatif de son frère aîné, a raté ce premier grand test d'évaluation. Il ne s’est pas présenté devant ses hommes et a laissé le Chef d’État-major, le Général Doumbia, seul monter au créneau.
Téné Birahima Ouattara, a préféré, quelques jours plus tard, aller à Kafolo pour se pavaner aux côtés de soldats encore sous le choc des attentats. Les Ivoiriens émus et traumatisés, ont pu lire dans la presse pro-Ouattara, que la mort de nos soldats, suite à cette double attaque, était « un premier test réussi pour Téné Birahima Ouattara ». Quel cynisme !
Photocopie n'est tout simplement pas à la hauteur de son nouveau poste et lui-même le sait, en son âme et conscience. Pour les soldats, Alassane Ouattara n'a pas intérêt à commettre l’erreur de confirmer son frère à ce poste stratégique. Déjà, en tant que principal approvisionneur des armées, les militaires ont souffert de son avarice dans la fourniture d’équipements de protection de combat. Cela avait facilité le carnage de Kafolo de juin 2020. C'est aussi le cas de la Gendarmerie nationale, corps d'élite, où les gendarmes assurent très souvent leur service avec des dotations d'armes inférieures au nombre de personnes sur les sites de surveillance. Le Général Apalo Touré, Commandant supérieur de la Gendarmerie nationale, élevé au rang de Général de corps d’armée grâce à Téné Birahima Ouattara, ne constitue aucunement un soutien pour ses hommes. Il a été nommé en raison de son attachement au RHDP et à son Président.
L’armée ivoirienne est délaissée par Alassane Ouattara, Chef suprême des Armées et par son régime, qui la craignent, s’en méfient et refusent de l’équiper suffisamment pour en faire une grande armée capable de faire front avec efficacité à toutes les menaces.
Une fois de plus, toutes nos condoléances aux familles des soldats tombés sur le théâtre des opérations, victimes des incuries de nos dirigeants. Que la terre leur soit légère.
CHRIS YAPI NE MENT PAS.
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Visionnez cette publication sur la Chris Yapi TV Officiel : https://youtu.be/FnlzKRxWErc
CHRIS YAPI NE MENT PAS.