L’actuel gouvernement a été accouché dans des conditions difficiles et ça tout le monde le sait. Pour la première fois, le Président Alassane Ouattara qui se veut homme méticuleux et sérieux a eu beaucoup de mal. Le Premier ministre Patrick Achi a aussi connu son baptême de feu. Son cœur aura battu la chamade jusqu’à la dernière minute.
En effet, Alassane Ouattara prenait un plaisir sadique à le menacer de le virer de la Primature, sans autre forme de procès. Le pauvre ne savait plus sur quel pied danser. Le Chef de l’État qui n’est pas à une contradiction ni à un reniement près, avait posé les principes et critères de la formation du nouveau gouvernement :
- Réduire le gouvernement de 25 membres ;
- Exclure tous les ministres battus aux législatives ;
- Virer tous les anciens ministres pour faire de la place à une équipe plus jeune;
- Former un gouvernement de technocrates.
Tels étaient donc les principes qui devaient guider la formation du gouvernement Achi I.
Quelle ne fut la surprise du Premier ministre de noter que le Président Ouattara fut le premier à fouler aux pieds ses propres règles. Aucun des critères édictés d’éligibilité n’a été respecté par lui-même. Les diktats qu’il a lancés à son tremblotant Premier ministre foulaient aux pieds ses propres instructions. Il a donné une inflexion à la composition de la nouvelle équipe gouvernementale, qui a installé chez bien des gens et notamment chez les concernés, un sentiment de règlement de comptes et diffusé un parfum de népotisme et de clanisme. Constatez-le vous-mêmes !
On retrouve dans le gouvernement des ministres qui n’ont pas pu se faire réélire aux législatives. C’est le cas notamment de MM. Sidi Touré, Gilbert Koné Kafana et Siandou Fofana. Des ministres battus et virés existent aussi : Moussa Dosso et Raymonde Goudou Coffie. Par contre, d’autres parmi eux, qui ont été réélus, se sont quand même faits virer. Il s’agit de MM. Ally Coulibaly, Flindé Albert, Konaté Sidiki et Mamadou Sanogo. Le Président Ouattara avait exigé dans ses critères, que tous les anciens ministres quittent le gouvernement au profit d’une nouvelle génération.
Cependant, contre toute attente, certains caciques, parfaits représentants de la vieille garde, ont été maintenus. C’est le cas de Kobenan Kouassi Adjoumani, Kandia Camara, Amadou Koné, Anne-Désirée Ouloto, Sansan Kambilé, Nialé Kaba, Koné Bruno, Alain-Richard Donwahi, Mariatou Koné, etc. Deux poids, deux mesures.
Mais, il semble que l’impératif de tailler une équipe gouvernementale pour assurer la dévolution successorale du pouvoir à son frère cadet en a été la raison principale. Alassane Ouattara a brisé les ailes à tous les caciques et aux fils du Nord susceptibles de faire de l’ombre à Téné Birahima Ouattara dit La fiole. Son pouvoir a pris un sérieux virage despotique. Il ne tolère plus d’avoir des collaborateurs forts qui pourraient s’imposer à lui. Le gouvernement Achi I est donc composé de :
- 36 ministres
- 01 ministre délégué
- 4 secrétaires d’État
- 03 ministres au cabinet présidentiel
Chris Yapi a investigué et a revisité la composition de tous les gouvernements depuis la crise politique de 2002. Cette tâche a été pénible, tant les données et les informations relatives aux divers décrets de nomination et de formation des gouvernements ont été quasi introuvables. On voudrait honteusement cacher la supercherie sur le nombre des ministres, qu’on ne s’y prendrait pas autrement. Alassane Ouattara est un spécialiste du tripatouillage et de la dissimulation des chiffres. Cela est aussi vrai pour le gouvernement, que pour le budget et le taux de croissance du PIB. La Côte d’Ivoire n’a pas de données fiables ni d’accès facile à l’information publique.
Dans cette analyse, il s’agissait pour nous de faire des comparaisons afin d’apprécier l’augmentation croissante des membres qui composent les équipes gouvernementales. Nous avons basé notre étude sur deux (2) périodes principales. La première allant de 2003 à octobre 2010 et la seconde de décembre 2010 à ce jour. Voici quelques observations notables :
Période 1 : De 2003 à octobre 2010, sous la présidence de Laurent Gbagbo. La particularité de cette période est que la Côte d’Ivoire est en quête de sa réunification. Le gouvernement comptant le plus de membres était le Seydou Diarra II, avec quarante-deux (42) ministres, établit le 13 février 2003. Celui ayant le moins de ministres, avec un total vingt-huit (28), était le Guillaume Soro I. Cette période ayant compté cinq (5) gouvernements, la moyenne du nombre de membres de ceux-ci était de trente-cinq (35). Ce qui pouvait s’expliquer ou se comprendre du fait de l’impératif de la réunification du pays et des gouvernements d’union nationale, à la suite des différents accords de paix signés durant cette période.
Période 2 : De décembre 2010 à ce jour, sous la présidence d’Alassane Ouattara.
Le gouvernement ayant le plus de ministres est le Gon Coulibaly III, établit le 04 septembre 2019 avec cinquante-quatre (54) membres. Le gouvernement ayant le plus faible nombre de membre était le Guillaume Soro III, mis en place le 5 décembre 2010 avec treize (13) membres. Cette période est marquée par une augmentation galopante du nombre de ministres lors de la formation du gouvernement bien que le pays ait été réunifié. On a eu plus de neuf (9) gouvernements sous Alassane Ouattara avec une moyenne de trente-neuf (39) membres pour chacun d’eux. Si l’on excluait le gouvernement Guillaume Soro III, établit en pleine crise postélectorale, cette moyenne serait de quarante-deux (42) membres.
On constate que durant la période 1, nous avons eu cinq (5) gouvernements et trois (3) premiers ministres (Seydou Diarra, Charles Konan Banny et Guillaume Soro). En dépit du fait que le territoire demeurait divisé, cette période se caractérise par une relative stabilité gouvernementale et administrative. La période 2 est caractérisée par une instabilité gouvernementale chronique avec environ un (1) gouvernement par an et six (6) premiers ministres qui se sont succédés à la queue leu leu : Guillaume Soro, Jeannot Ahoussou-Kouadio, Daniel Kablan-Duncan, Amadou Gon-Coulibaly, Hamed Bakayoko et Patrick Achi. Et pourtant, cette période est supposée être apaisée sans l’impératif de la réunification du territoire.
À présent, comparons sur d’autres plans (budget annuel, population et taille de gouvernement), la Côte d’Ivoire, le Japon et la France en prenant 2020 comme année de référence. Le graphique montre bien qu’en matière de budget annuel, la Côte d’Ivoire est une naine, ce qui aurait dû lui imposer une gestion rigoureuse des ressources publiques, plutôt que des gouvernements pléthoriques. Le Japon qui a environ 65 fois le budget annuel de notre pays a un gouvernement de vingt-un (21) membres, là où la Côte d’Ivoire caracole en tête avec cinquante-quatre (54) membres. La France, qui a un peu plus de 20 fois le budget annuel de la Côte d’Ivoire, ne s’autorise pas de telles extravagances avec ses 31 ministres sur un total de 43 membres.
On notera également que les 126.2 millions de Japonais n’ont eu besoin que de vingt-un (21) ministres pour les gouverner, alors que les 26.96 millions d’Ivoiriens ont, quant à eux, presque 3 fois plus de ministres pour les diriger. L’on peut donc dire que nous sommes champions en matière de gaspillage et de gabegie avec le pouvoir Ouattara.
En conclusion, l’on peut s’interroger sérieusement sur les compétences d’Alassane Ouattara, qui chante à longueur de journée, ses hauts faits en matière de gestion économique.
En effet, l’on constate aisément que l’inflation exponentielle gouvernementale a éclaté avec celui dont on a dit qu’il venait du FMI, qu’il était un technocrate de haute volée et un impitoyable cost-killer. L’affabulateur avait regardé les Ivoiriens droit dans les yeux et avait affirmé que s’il était élu, il dirigerait le pays avec un gouvernement de 15 membres idéalement. À regarder le graphique, on peut noter que malgré la guerre et la grave crise que le pays connaissait, jamais on n’avait envisagé des équipes gouvernementales d’une telle taille. La réalité prouve que ce n’était qu’un grossier mensonge. Et comme l’ensemble des Ivoiriens, Chris Yapi a constaté qu’Alassane Ouattara ment sans vergogne ! Par exemple, il n’avait pas craint le ridicule en affirmant que lorsqu’il était DGA du FMI, c’est lui qui avait redressé l’économie du Japon. J’ai fouillé partout, y compris Internet, sans trouver trace d’un tel fait au Japon ni dans les annales du FMI ! Alassane Ouattara y était chargé des pays sous-développés. Les pays avec des économies fortes et puissantes étaient confiées à son collègue Stanley Fischer, premier DGA et professeur d’économie au prestigieux MIT. Mensonges et menteries.
Alassane Ouattara était fier de son nouveau gouvernement et des règlements de compte qu’il allait effectuer. Mais, tout a failli s’écrouler dans la nuit du lundi 5 avril 2021, quand Chris Yapi publia sur son compte Twitter, la liste des nouveaux ministres entrants.
Voir qu’il avait été devancé et que son plan avait été éventé, l’avait mis dans une colère noire. Les internautes avaient eu la primeur d’une information qu’il croyait secrète et dont il se délectait d’avance des effets dans l’opinion. Il a crié à la trahison et a menacé de dissoudre le tout nouveau gouvernement. Il a fallu l’entregent de Dominique Ouattara et Téné Birahima Ouattara pour calmer l’hystérique et le ramener à la raison. On lui fit une piqûre pour qu’il puisse s’endormir.
Ce gouvernement n’a pas laissé certains leaders de l’opposition en rade. Eux aussi étaient intéressés d’y participer. Jusqu’à la dernière seconde et ils firent des appels du pied. Le FPI d’Affi N’Guessan avait espéré plus de magnanimité de la part d’Alassane Ouattara. Leur demande d’avoir plusieurs portefeuilles ministériels reçut une fin de non-recevoir du côté du palais présidentiel. On les trouvait trop gourmands.
Quant au furtif opposant Marcel Amon-Tanoh qui harcelait à coup d’emails le Président Ouattara pour revenir en grâce et obtenir un strapontin ministériel, il ne récolta que du mépris. Chez les anciens pro-Soro, le sieur Soro Kanigui avait, lui aussi, espéré qu’un geste serait fait en sa faveur, notamment en reconnaissance de sa trahison vis-à-vis de son ancien mentor.
En effet, croyant à la promesse que le grassouillet Amadou Coulibaly dit Petit Michelin lui avait faite d’entreprendre Téné Birahima Ouattara pour l’intégrer dans la nouvelle équipe gouvernementale et prenant cette promesse d’intervention pour un acquis, il s’est acheté quatre (4) costumes tous neufs. Mieux, ses partisans avaient commencé à se quereller pour le partage des postes au sein de son éventuel ministère. L’atmosphère était extrêmement tendue. Il s’en est fallu de peu qu’ils en viennent aux mains dans son entourage, quant à savoir qui allait occuper tel ou tel poste.
Vantard, il avait déjà donné des coups de fil çà et là, pour annoncer aux demoiselles claires et potelées qu’elles seraient bien avisées de regarder la RTI pour suivre en direct sa nomination future au gouvernement. Alors, imaginez sa terrible déception quand, à la lecture de la liste des ministres, Soro Kanigui ne fut point appelé. Entre sanglots et colère, la compagnie était inconsolable. Qu’à cela ne tienne : les quatre (4) costumes pourront servir une prochaine fois. Qui sait ?
CHRIS YAPI NE MENT PAS.
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- QUI SONT LES NOUVEAUX MINISTRES DU GOUVERNEMENT ACHI 1 ? - https://youtu.be/EbBbhkoSJBk
- LA QUOTIDIENNE TWITTER DE CHRIS YAPI : 6 AVRIL 2021 - https://youtu.be/6v07nuUcNyo
- LA QUOTIDIENNE TWITTER DE CHRIS YAPI : 5 AVRIL 2021 - https://youtu.be/TN4wWuiZdv0
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PARTIE 2 : TÉNÉ BIRAHIMA OUATTARA - https://youtu.be/mrTQHAxV1Do
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- VERSION BAMBARA - LES IVOIRIENS DOIVENT S’OPPOSER À LA TRANSMISSION HÉRÉDITAIRE DU POUVOIR À TÉNÉ BIRAHIMA OUATTARA - https://youtu.be/eJ5M_w57QkM
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GOUVERNEMENT PATRICK ACHI : LES ALENTOURS DE LA FORMATION DU GOUVERNEMENT.
Visionnez cette publication sur la Chris Yapi TV Officiel : https://youtu.be/w2Xk4zKYtkk
CHRIS YAPI NE MENT PAS.