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Billet de blog 26 septembre 2021

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LA TRAQUE AUX SOLDATS NORDISTES FAIT PLUS DE CENT MORTS

L’armée ivoirienne ne se porte pas bien et c’est peu dire. A-t-elle d’ailleurs vraiment existé, cette armée républicaine nationale ? La question mérite d’être posée. Depuis le 19 septembre 2002...

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L’armée ivoirienne ne se porte pas bien et c’est peu dire. A-t-elle d’ailleurs vraiment existé, cette armée républicaine nationale ? La question mérite d’être posée. Depuis le 19 septembre 2002, l’armée ivoirienne n’a jamais pu se rebâtir, ressouder ses liens et se reconstruire pour devenir une armée véritablement nationale et républicaine. C’est une institution désarticulée qui n’est rien d’autre qu’une juxtaposition de factions rattachées à des chapelles politiques. On peut d’ailleurs remonter la déstabilisation de notre armée au 24 décembre 1999, date du coup d’État mené à l’instigation d’Alassane Dramane Ouattara. C’est depuis cette période que les fondements de l’un des piliers de l’État de Côte d’Ivoire ont été progressivement sapés. 
Depuis l’arrivée au pouvoir d’Alassane Ouattara, porté par les fusils de l’ex-rébellion et de l’armée française, ce sont des règlements de compte ainsi que des luttes fratricides pour le contrôle de cette institution vitale pour la stabilité du pays. Chris Yapi a mené plusieurs enquêtes au sein de l’armée ivoirienne qui montrent que les tensions et les fractures sont permanentes. Ces tensions souterraines agitent tellement ce corps, qu’Alassane Ouattara méfiant, a créé sa propre milice constituée de gens encagoulés. Il voulait par ce biais, suppléer à la défaillance structurelle de son armée, au lieu de la réformer. Depuis la naissance de ces milices, les conflits ne font que s’aggraver. 

En effet, l’une des missions dévolues à cette milice est d’effectuer une purge des Soroïstes, des Gbagboïstes et maintenant des Hambakistes. 
Il faut se souvenir qu’après la guerre qui a opposé les troupes loyalistes dirigées par le Général Philippe Mangou et les Forces Armées des Forces Nouvelles (FAFN) dirigées par le Général Soumaïla Bakayoko, un centre de commandement intégré a été mis en place, pour procéder à la réunification des forces et à la reconstruction de la nouvelle armée. Un tel processus a été mis en place au Rwanda, après la victoire du Front Patriotique Rwandais (FPR) sur les génocidaires et ce processus a permis de rebâtir une armée rwandaise unifiée et soudée. 
En Côte d’Ivoire, ce processus non abouti fut un échec complet et les soldats sont restées attachées à leurs factions d’origine. Quand il nomma Hamed Bakayoko à la tête de son armée, Alassane Ouattara croyait que ce dernier allait en expurger tous les éléments Soroïstes et Gbagboïstes. Au contraire, ce dernier se mit à bâtir sa propre milice au sein de cette armée, quand il se rendit compte de l’influence considérable que ces deux personnalités citées continuaient d’avoir sur les troupes. Alors, la division s’accentua avec la naissance de la faction Hambakiste. Se rendant compte de la manœuvre de son ministre de la Défense, Alassane Ouattara chargera son petit frère de constituer rapidement une milice pro-Ouattara. Ainsi donc l’armée ivoirienne telle qu’elle est aujourd’hui, est divisée en quatre factions qui se regardent en chiens de faïence. 

Quand il prit officiellement les commandes de l’armée après la mort d’Hamed Bakayoko, Téné Birahima Ouattara dit La Fiole se fixa une mission prioritaire : inverser considérablement le rapport de forces en faveur de son grand frère, au sein de l’armée. Pour atteindre cet objectif, il ne vit pas d’autres moyens que de mener une impitoyable chasse à l’homme contre les membres supposés des factions rivales. Une campagne d’arrestations commença au sein de l’armée, dont Chris Yapi vous rendait compte régulièrement. Le premier acte de cette politique d’éradication fut la purge des Gbagboïstes au sein de l’armée. Le Général Dogbo Blé, les colonels Séka Séka, Abéhi Jean-Noël et bien d’autres, furent jetés en prison depuis plus de dix (10) ans sans procès. Puis, ce fut le tour des pro-Soro d’être sur la sellette, avec un accent particulier sur les soldats koyakas, soupçonnés d’être proche de Guillaume Soro. Le porte-parole des mutins de janvier 2017, le Caporal Issiaka Fofana, un jeune koyaka, fut enlevé et emprisonné sans jugement jusqu’à ce jour. Malgré sa santé qui s’est considérablement dégradée, il ne bénéficie d’aucun soin et est détenu sans jugement et sans la visite d’un médecin.
 
Téné Birahima Ouattara a pris la relève d’Hamed Bakayoko, en mettant cette fois-ci l’accent sur les militaires senoufos. Ainsi, le responsable du Mess de l’état-major, Koné Nanon, a été mis aux arrêts. Cette arrestation intervient après celle de plusieurs autres anonymes, tous Koyakas et Sénoufos, c’est-à-dire des ressortissants du nord de notre pays. Malheureusement, plus d’une soixantaine d’entre eux a déjà été exécutée, de façon extrajudiciaire. Certaines sources évoquent même le chiffre de cent soldats, mystérieusement disparus après leur arrestation. Ce nombre, qui comprend les soldats exécutés silencieusement depuis les mutineries de 2017, fera l’objet d’un dossier qui est en train d’être monté par Chris Yapi. À ce jour, selon mes sources, plus de 600 soldats sont aux arrêts dans diverses prisons du pays. Ils sont presque tous Koyakas et Sénoufos. Cette répression brutale au sein des militaires nordistes part de la conviction d’Alassane Ouattara selon laquelle, le Président Houphouët-Boigny, pour asseoir son pouvoir, a été obligé de frapper durement ses propres parents Akans via les différents complots, dont notamment celui du Chat noir en 1963. Cela lui a assuré trente (30) ans de gouvernance ininterrompue, sans contestation véritable. 

En effet, la répression brutale menée contre les Akans a apeuré les autres groupes ethniques qui se sont dit : s’il est capable d’être sans pitié envers ses propres parents, qu’en sera-t-il de nous autres ? Alors, ils se tinrent cois. Alassane Ouattara a ainsi confié à ses proches que cette manière de faire du Président Houphouët-Boigny l’inspire énormément et comme l’individu veut faire quatre mandats, ceci explique donc cela. Après les décès d’Amadou Gon-Coulibaly et d’Hamed Bakayoko, le départ en exil de Guillaume Soro, la suite de son plan est le démantèlement du dispositif nordiste au sein de l’armée et il s’y attèle avec acharnement. Il s’y attèle d’autant plus ardemment, qu’il craint un nouveau soulèvement au sein de l’armée, conduit comme chaque fois, par des jeunes soldats nordistes. Il a en effet, en mémoire, qu’il leur a promis 03 millions de francs C FA à chacun, dans le cadre de la lutte contre la Covid-19. Il avait commencé le paiement de cette prime et a décidé brusquement de ne plus le faire. Pour faire face à ces jeunes soldats dont la grogne devient de plus en plus perceptible, il a décidé de recruter en urgence 3 000 nouveaux soldats triés sur le volet. 
Logiquement, ces nouveaux soldats, après leur formation, devront lui jurer loyauté et fidélité sur le Coran, en présence d’imams appointés pour cela. 

Alassane Ouattara veut-il créer une armée républicaine ou une armée ethno-religieuse ? Chris Yapi se pose la question. Cette armée ethno-religieuse sera la colonne de sa conquête du quatrième mandat. Je le dis aux Ivoiriens, libres à eux d’en tenir compte ou pas. Autant, j’avais averti que Téné Birahima Ouattara dit La Fiole entretenait une armée de miliciens, prêts à tuer tous ceux qui s’opposeraient au troisième mandat de son frère ainé ; autant j’avais averti qu’Hamed Bakayoko serait empoisonné pour faire la place au frère cadet du Président ; autant j’avertis encore les militaires, qu’ils seront traqués, éliminés et remplacés par cette milice ethno-religieuse qu’Alassane Ouattara est en train de fabriquer actuellement. Ceci est inéluctable.

CHRIS YAPI NE MENT PAS.


Voir d’autres vidéos en lien avec celle-ci : 

- MINISTÈRE DE LA DÉFENSE : LA MÉTHODE TÉNÉ BIRAHIMA OUATTARA POUR IMPOSER SA PRÉSENCE - https://youtu.be/mRqJRRUXciE

- EN ACCORD AVEC PARIS, ALASSANE OUATTARA CANDIDAT À UN QUATRIÈME MANDAT ! - https://youtu.be/kRWs7lRkmds

- VERSION FRANÇAISE - LES IVOIRIENS DOIVENT S’OPPOSER À LA TRANSMISSION HÉRÉDITAIRE DU POUVOIR À TÉNÉ BIRAHIMA OUATTARA - https://youtu.be/86-tC9qQYNQ 

- VERSION BAMBARA - LES IVOIRIENS DOIVENT S’OPPOSER À LA TRANSMISSION HÉRÉDITAIRE DU POUVOIR À TÉNÉ BIRAHIMA OUATTARA - https://youtu.be/eJ5M_w57QkM 

- LE TRIO QUI TIENT EN OTAGE LES 26 MILLIONS D’HABITANTS DE LA CÔTE D’IVOIRE.
PARTIE 1 : ALASSANE ET DOMINIQUE OUATTARA, LES BONNIE ET CLYDE IVOIRIENS - https://youtu.be/HS4fKDHBIIE 
PARTIE 2 ET FIN : TÉNÉ BIRAHIMA OUATTARA - https://youtu.be/mrTQHAxV1Do 

- MILICES AU CŒUR DE LA RÉPUBLIQUE. 
PARTIE 1 : LA NAISSANCE DE L’ARMÉE DE L’OMBRE DE TÉNÉ BIRAHIMA OUATTARA - https://youtu.be/-bUscWjt9rs 
PARTIE 2 ET FIN : LE PRISONNIER DE TROP DE TÉNÉ BIRAHIMA OUATTARA - https://youtu.be/voh90evN1mc 

- TITO, L'IDIOT DE SERVICE - https://youtu.be/heDqklnmZtM 

- TÉNÉ BIRAHIMA OUATTARA À LA DÉFENSE : LE PLAN D’ADO POUR CONTRAINDRE L’ARMÉE À SOUTENIR SON FRÈRE - https://youtu.be/LqtJz8iOObE 

- PHOTOCOPIE À LA DÉFENSE : DES SERVICES SECRETS OCCIDENTAUX CRAIGNENT DES TROUBLES DANS L’ARMÉE - https://youtu.be/spaOLxz271I 

- SONDAGE INQUIÉTANT POUR ALASSANE OUATTARA : L’ARMÉE REJETTE TÉNÉ BIRAHIMA OUATTARA - https://youtu.be/uXZL1lmgODI

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