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Billet de blog 2 février 2019

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Des cahiers de "doléances" dans chaque établissement scolaire et universitaire...

Nous retrancher, une fois encore, dans la "colère inutile" ou dans la "protestation du clic", est bien pire que la menace pesant sur ce "Grand Débat": c'est l'assurance d'échouer sur la plage de nos impuissances.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Alors que le "Grand Débat National" peine à trouver son public parmi les jeunes comme parmi les habitants jeunes et moins jeunes des "quartiers", alors que l'Ecole - au sens large de premier des services publics - est l'objet de "réformes" dont le moins qu'on puisse dire est qu'elles s'installent à bas bruit et en l'absence de concertation digne de ce nom, alors que le gouvernement appelle chacune et chacun à se saisir du "Grand Débat National", alors que des mouvements de contestation apparaissent ici et là - je pense au "Stylos Rouges", alors enfin que depuis près de vingt mois la sidération des premières semaines du "quinquennat Macron" a laissé la place à l'inquiétude, aux incompréhensions, aux contestations entendues et partagées de plus en plus souvent dans les salles des maîtres et des professeurs comme dans les couloirs des universités, pourquoi ne pas prendre au mot l'incitation du gouvernement et installer des cahiers de "doléances" dans tous les établissements scolaires et universitaires?

Ceux-ci seraient ouverts à tous les personnels, éducatifs, administratifs et techniques, mais aussi aux parents d'élèves et, pour les lycées et universités, aux élèves et étudiants.

Ils seraient de libre expression totale. Chaque doléance pourrait être signée ou ne pas l'être.

Enfin, ils pourraient prendre des formes "techniques" variables: du simple cahier/papier au blog créé à cet effet.

Il existe un écueil à cet exercice démocratique. Il est le même que celui qui viendra menacer les remontées des demandes lorsque le débat sera déclaré clos: celui de la lecture et de l'utilisation qui seront faites une fois les "cahiers" entre les mains de nos diverses institutions et des personnes chargées d'un travail de titan consistant à donner forme aux espoirs exprimés.

J'ai conscience de cet écueil. Mais en avoir peur et nous retrancher, une fois encore, dans la "colère inutile" ou dans la "protestation du clic", est bien pire que la menace pesant sur ce "Grand Débat": c'est l'assurance d'échouer sur la plage de nos impuissances.

Voilà. L'idée - démocratique et respectueuse des règles de notre "grande maison Education - est lancée.

Je n'ai pas à m'en emparer.

C'est à nous toutes et tous de le faire.

Christophe Chartreux

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