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Billet de blog 16 juin 2016

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DNB - Quand Sophie Coignard (Le Point) perd une occasion de ne pas écrire...

Et voilà!... Ce qui devait arriver arriva. Sophie Coignard, co-auteur (en compagnie de Romain Gubert) d’un essai intitulé "L’oligarchie des incapables" paru chez Albin-Michel, démontre qu’en matière d’incapable elle sait de quoi elle parle.

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Et voilà!... Ce qui devait arriver arriva. Sophie Coignard, co-auteur (en compagnie de Romain Gubert) d’un essai intitulé "L’oligarchie des incapables" paru chez Albin-Michel, démontre qu’en matière d’incapable elle sait de quoi elle parle.

Professeur en collège depuis 34 ans maintenant, enseignant le français, l'histoire, la géographie et l'Education Civique, c'est à dire des disciplines de "brevet", sachant ce qu’est le brevet, l’ancien comme le nouveau, je vois clair dans les écrits de Madame Coignard qui a tribune ouverte dans le magazine Le Point.

Pour moi, elle fait sans peine partie de cette oligarchie qu’elle dénonce dans son essai. Comment qualifier autrement une journaliste qui copie-colle le tract d’un syndicat lui-même dans la caricature et l’outrance. C’est ainsi que Sophie Coignard s’est fendue, ce matin du 16 juin, d’une tribune qui reprend mot pour mot  le tract du SNALC  d'avril dernier.

" Allez balance mon coco, ça va faire du clic " croit-on entendre dans la salle de rédaction du Point.

Il est déjà suffisamment désespérant de lire des âneries dans un communiqué syndical qui prend  les collègues pour des imbéciles. Mais le voir repris dans le magazine de feu Jean-François Revel sous forme d'une prose indigeste portant en triomphe le déclinisme dans ce qu'il a de pire, c'est encore plus affligeant! L'objectif de la dame étant de réaffirmer jusqu'à la nausée:

"C’était mieux avant, n'est-ce pas!". Quand 5% des Français - 5%!!! - avaient le BEPC... La "République des élites"...

Quant à oser affirmer que la dictée ne pèse que 7 points sur 1000, c' est évidemment une ineptie sans nom. L’objectif très visible de Madame Coignard amenant à penser que la maitrise du Français n’est plus de mise dans le nouveau brevet. C'est pourtant, quoi qu'elle en pense et en dise, exactement le contraire!

L’évaluation de la maîtrise de la langue par les élèves de troisième passe, non seulement par la dictée dans l’épreuve de français, mais également par un travail de réécriture et un travail d’écriture dans cette même épreuve. Puis grace à une épreuve orale dont la moitié des points est attribuée à la maîtrise de l’expression orale, par des points attribuées pour la bonne utilisation de la langue française dans l’épreuve de mathématiques et de sciences. Et bien sûr par le contrôle continu avec une évaluation spécifique de la maîtrise de la langue française à l’oral comme à l’écrit.

Par ailleurs la dictée et la réécriture valaient, dans le brevet actuel et donc celui des années 2007-2012, 10 points ; la dictée et la réécriture valent dans le nouveau brevet toujours 10 points. Sophie Coignard ne s’en émeuvait pas quand Monsieur Darcos et Monsieur Chatel officiaient à l’Education Nationale.

Il est vraiment très dommage que les lecteurs de Sophie Coignard en soient réduits à lire une caricature dont le trait est si épais qu’il rend méconnaissable notre travail d’enseignant. Comment un magazine qui se veut un tantinet sérieux peut-il publier ainsi "tract" sur "tract" ?

Vous avez dit fabrique du crétin et oligarchie des incapables?...

Christophe Chartreux

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