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Billet de blog 24 janvier 2016

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Les rudes réalités du combat pédagogique français...

« Qui peut faire entendre raison à celui qui n’a pas choisi la raison? » disait Platon au début de La République...

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Les rudes réalités du combat pédagogique français

Alors que trop lentement commence à s'installer la nécessaire et urgente réforme du collège, alors que quelques-uns, contre toute raison, continuent de s'inquiéter pour toujours les mêmes disciplines, oubliant qu'il en est d'autres, elles aussi demandeuses d'attention mais le disant peut-être moins fort, qui apprécieraient que l'on s’intéressât à elles, alors que les journées de formation sont utilisées comme terrains de combat par les "éternels opposants à tout", personne ne semble se rendre compte que tout cela n'augure rien de bon et prépare indirectement et, je veux le croire, involontairement, le terrain à l'éventuel retour de la droite...

Quand les "anti" (en général, l'attelage étant tellement disparate que je ne peux employer que ce préfixe) dénoncent "le bilan catastrophique de l’école française", ils oublient un peu trop aisément qu'il s'agit de LEUR BILAN ! Quand ils affirment leur opposition à tout depuis trente ans, quel bilan dressent-ils de leurs combats? Si l'école française n'évolue que très lentement, voire pas du tout (j'enseigne depuis plus de trente ans et je n'ai pas constaté de révolutions éducatives ni pédagogiques. Sauf chez quelques-uns, militants pédagogiques seuls dans leur coin, que l'ensemble de la communauté considère en "bêtes curieuses"), c'est bien parce que TOUTES les réformes se heurtent systématiquement à tel ou tel "front du refus". La dernière en date n'échappant pas à cette funeste règle non écrite mais ancrée dans les habitudes. Hélas!...

Seulement, voilà, nul ne peut se mettre complètement à dos ce "front du refus". Il n'est pourtant pas si unitaire ni monochrome que cela. C'est ici tel responsable syndical qui dit tout le mal qu'il pense des agissements de son "collègue" mais se solidarise immédiatement avec le même si on l’attaque publiquement ! C'est là tel autre responsable qui, en privé, dit tout le bien qu'il pense de la réforme mais vous chuchote au creux de l'oreille que "tu comprends, la base ne suivrait pas. Alors...". Oui, alors voilà quoi...

Proposition...

« Qui peut faire entendre raison à celui qui n’a pas choisi la raison? » disait Platon au début de La République...

Un début de réponse pourrait être apporté par la proposition, puis sa réalisation, suivante: constituer une sorte de commission nationale de « sages » , commission indépendante, composée de personnalités comme Antoine Prost, Philippe Meirieu, Claude Lelièvre, mais aussi Régis Debray, Alain Finkielkraut, Natacha Polony, d'autres encore, afin que TOUS les "amoureux" de l'enseignement ne se contentent pas, selon les réformes de droite ou de gauche, de louanger ou de démolir. TOUS formeraient un "bataillon/force de PROPOSITIONS" et les éternels opposés, de quelque bord qu'ils soient au gré des alternances, devraient alors se "mouiller" un peu pour enfin proposer...

Dans l'intérêt de l'ECOLE, des ELEVES et des PROFESSEURS.

Il serait temps non?...

Christophe Chartreux

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