Pour ceux qui avaient averti que la victoire de 1967 était une victoire pourrie il est navrant de voir se confirmer ce constat depuis lors.
N’étant pas question de retourner à la case départ, l’analyse dépassionnée des logiques des deux parties ne conduit pas à l’optimisme:
Du côté israélien c’est celle de la puissance militaire au service d’une politique d’annexion de fait, bien jamais officiellement déclarée, pour répondre à la question: que va-t-on faire des territoires conquis? Ce faisant Israël a sous-estimé le refus croissant des populations de ces territoires, refus entretenu jusqu’à la radicalisation par le dépeçage rampant de la colonisation et des humiliations inévitables qu’elle entraine.
Du côté palestinien, après avoir constaté que les occidentaux - empêtrés dans leur culpabilité et des considérations électorales - ne feront jamais pression sur Israël, il ne restait plus que l’option de gagner les opinions publiques à leur cause, et ce par le martyre.
Ce qui vient de se passer est une victoire et hélas la justification de cette logique.
Le refus de négocier des deux parties va donc inciter celles-ci à poursuivre leur logiques respectives, ce qui explique la rupture du cessez-le feu, qui n’entre dans aucune de ces logiques.
Je laisse à chacun d’imaginer la suite. En ce qui me concerne je suis convaincu que la logique des Israéliens est suicidaire à terme, à moins qu’ils prennent conscience de ce qu’elle implique: “Que fait-on d’une population qui refuse d’être annexée ?”.