Et pendant qu'on dort tranquillement, dans l'immeuble ou la ville à coté, les forces de police débarquent en pleine nuit.
Ils intiment l'ordre d'ouvrir la porte. Ils réveillent les parents terrorisés, les enfants aux grands yeux endormis qui ne comprennent pas grand chose, si ce n'est qu'on va les emmener loin.
Et pendant qu'on dort tranquillement, on les emmène dans un "camp de rétention" pour les emprisonner le temps de trouver le moyen de les renvoyer d'où ils sont venus, plein d'espoir d'une autre vie, plus douce, moins amère et pleine de morts.
Et pendant qu'on dort, tout cela se passe. Je ne le supporte plus parfois, je me dis que la France ne peut être ce pays où on arrête les gens, où on les traite come des indésirables, juste parce qu'ils ont souhaité autre chose que la misère. Je me dis qu'au lieu de payer 8000€ pour les renvoyer chez eux, on pourait avec ces 8000€ faire bien autre chose. Je me dis que décidément, je commence à hair d'être ici et de dormir tranquillement dans mon lit quand ces choses là se passent dans l'immeuble ou la ville d'a coté. Je me dis que, comme l'a dit quelqu'un recemment dans son blog, l'écrire dans son blog pour protester n'est pas suffisant. Je me dis que je ne regrette pas, il y a quelques années, de m'être engagée pour une famille afghane qui m'avait touché plus que les autres... mais je me dis aussi que tous les autres sont dans le même cas, ou presque.
Et je m'en veux d'avoir dormi cette nuit.