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Écrivaine jouant, de temps à autre, le rôle d'une avocate jouant celui d'une activiste...Podcast : youtube.com/@christellenadia

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Billet de blog 15 septembre 2025

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Catherine Thérèse Crochet : Portrait d'une prédatrice négrière en robe d'avocate

À Genève, "capitale des droits humains", une avocate influente, Catherine Thérèse Crochet, opère sous le regard complice de Pierre Castel, utilisant le handicap de sa victime comme arme de discrimination bureaucratique pour maintenir cette captation néocoloniale moderne

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Je m'appelle Christelle Nadia Fotso. Je suis écrivaine, avocate, activiste et la fille de Victor Fotso, Fotso Victor comme il préférait qu’on l’appelle, magnat africain décédé seul comme un vieux nègre sans médaille à l'Hôpital Américain de Paris le jeudi 19 mars 2020.

Depuis plus de huit ans, je vis un enfer orchestré par ceux qui veulent me voler mon héritage. Pour comprendre cette histoire, il est indispensable de vous parler de Catherine Thérèse Crochet, avocate suisse membre du Barreau de Genève, gestionnaire de fortune de mon père pendant plus de 30 ans.

Le coup de téléphone qui a tout révélé

Mai 2020. Mon père vient de mourir et n’est toujours pas enterré à cause la pandémie et d’un désordre camerounais comme toujours orchestré d’en haut.  Perdue, je vois rouge devant les parasites et les chiens qui se ruent sur sa dépouille ne comprenant pas encore l'ampleur de ce qui m'attend. Je me souviens de Catherine Thérèse Crochet et lui écris par son mail professionnel. Un matin, mon téléphone sonne. Une voix de femme, froide, professionnelle.

« Je suis Maître Crochet. Je n'ai rien. »

Pas de condoléances. Pas de présentation détaillée. Juste cette phrase brutale lancée à la fille d’un homme qu’elle a servi des décennies et qui lui demande pourtant de l’aider à sauver son honneur.

À l'époque, je ne réalise pas la signification de cet appel et l’importance de ce moment. Mais aujourd'hui, je le comprends : Catherine Thérèse Crochet SAVAIT qui j'étais. Elle connaissait ma situation. Elle savait que j'étais la fille légitime de Fotso Victor et le rôle qu’il m’a confié dans sa succession. Elle avait une mission précise : me faire croire que mon père avait tout perdu, qu'elle n'était absolument pas responsable de cette faillite, qu'elle ne me devait aucune explication et que je n’étais rien.

Mai 2020, moment inoubliable, Catherine Thérèse Crochet me connaît et me contacte directement puis disparaît sans jamais un mot, un geste pour Fotso Victor. RIEN...

La comédie de 2023

Avance rapide vers fin 2023. J'ai commencé à comprendre l'ampleur de la conspiration dont mon père et moi avons été les victimes. J'écris une lettre ouverte questionnant son rôle dans la captation de mon héritage, que je lui envoie par mail.

Sa réaction me laisse sans voix. Elle engage un avocat - de son propre cabinet, bien sûr - qui m'envoie une lettre officielle de menace pour diffamation.

Ma demande est simple : qu'elle prouve qu'elle a cessé d'être gestionnaire de fortune de mon père en 2014 et qu'elle n'a effectivement rien. Leur demande illustre parfaitement l'absurdité et le mépris colonial de cette histoire : que je « prouve que je suis non seulement la fille mais l'héritière de Fotso Victor ! »

Incroyable mais vrai. La même femme qui m'a appelée directement en 2020 - prouvant qu'elle savait parfaitement qui j'étais - exige maintenant par son conseil que je lui prouve qui je suis.

Dans notre conversation de mai 2020, Catherine Thérèse Crochet m'appelait du bout des lèvres « Consœur » ; son conseil insiste maintenant sur le mot « madame » qu'il écrit comme on jette l'aumône.

L'arme de mon handicap retournée contre moi

Son avocat me propose de consulter certains dossiers dans le cabinet d'un de leurs confrères à Bruxelles. Proposition qui révèle la cruauté calculée de leur stratégie : je dois me présenter physiquement à leur cabinet de Bruxelles.

Torture pure et simple : je suis handicapée depuis l'âge d'un mois. Amputée. Je vis dans une précarité extrême depuis des années. Le Barreau de Bruxelles, où j'étais inscrite comme avocate étrangère jusqu'au décès de mon père, a cessé de me reconnaître cette qualité bien que mon handicap ait été officiellement reconnu comme sévère par l’état fédéral belge.

Et cet avocat me demande de voyager à Bruxelles, de ramper puis de grimper jusqu’à eux pour qu’il me lance des mies d’une vérité contrefaite mais tellement bien maquillée ? Il sait parfaitement que c'est impossible pour moi. Ils connaissent ma situation dans les moindres détails. C'est calculé. C'est de la discrimination systématique contre une personne en situation de handicap.

Genève, capitale des droits humains... vraiment ?

Catherine Thérèse Crochet exerce à Genève. Pierre Castel, le compagnon de route et partenaire de Fotso Victor, y réside également, exilé fiscal depuis 1981. Genève ! Cette ville qui se targue d'être le berceau des droits humains, siège des Nations Unies.

Et qu'est-ce qu'on y trouve ? Une avocate membre du barreau qui participe activement à la discrimination systématique contre une héritière handicapée, sous le regard silencieux d'un magnat français enrichi par l'Afrique qui assiste à ce spectacle avec un silence assourdissant qui n’est pas neutre.

Catherine Thérèse Crochet et Pierre Castel représentent la face « respectable » de cette machination. Une avocate suisse membre d'un barreau prestigieux ? Un magnat français que l'Afrique continue d'enrichir ? Ils donnent une légitimité institutionnelle à cette captation qui a la précision d’une horloge suisse.

Mon handicap : leur cauchemar, ma force

L’ironie la mordante de cette histoire presque incroyable est que mon handicap - ce qu'ils utilisent pour me discriminer - c'est aussi ce qui prouve de manière irréfutable qui je suis.

Je ne sais pas marcher. C'est visible, documenté médicalement, impossible à contrefaire. Aucun imposteur ne pourrait jamais se faire passer pour moi. Aucune « fausse Christelle » ne pourrait tromper qui que ce soit.

Mon père, Victor Fotso, était un homme d'une intelligence rare. En me donnant les clés de son empire, il créait un système de sécurité biologique inviolable. Mon handicap devient ma carte d'identité ultime, mon bouclier contre toutes leurs tentatives de substitution.

Le temps des masques est fini

Catherine Thérèse Crochet sait exactement qui je suis depuis le début ! Elle connaît ma situation, mon handicap, ma légitimité et quel est mon rôle dans l’héritage et la succession Fotso. Elle sait où est passée la fortune de Victor Fotso qu'elle a gérée pendant plus de 30 ans. Elle sait pourquoi elle peut jouer un jeu malsain et monstrueux sans aucune honte, sans crainte que son barreau, son pays ou juste celui qui y est intouchable l’ami Pierre Castel ne lui pose ne serait-ce que des questions.

Hélas pour elle, tout a une fin même l’impunité des prédateurs néocoloniaux. Le système ne peut plus défendre l'indéfendable. Ni elle, ni ses complices genevois, occidentaux ou même camerounais ni les institutions qui ferment les yeux ne peuvent plus se cacher derrière leurs procédures et leur respectabilité de façade.

Ma promesse

Catherine Thérèse Crochet a sans doute pensé qu'une héritière handicapée, pauvre et isolée, finirait par abandonner. Que les procédures, la bureaucratie, le gaslighting, l'effacement de mon identité privée et professionnelles, armes d'une violence financière inédite et sans pitié auraient raison de moi.

Elle s'est trompée.

Je suis la fille de Victor Fotso, un homme qui a su devenir l'égal des plus grands malgré les préjugés et l'Histoire. Et je ne lâcherai rien.

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.