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Billet de blog 11 janvier 2017

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Réflexions d'un quidam de gauche "paumé"

Né de parents de gauche, de grands-parents de gauche. Un grand père assistant au congrès de Tours. Des idées de cette famille de "mangeurs de curés" (Selon l'expression utilisée couramment en ce temps-là) je n'en ai renié aucunes.

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Né de parents de gauche, de grands-parents de gauche. Un grand père assistant au congrès de Tours. Des idées de cette famille de "mangeurs de curés" (Selon l'expression utilisée couramment en ce temps-là) je n'en ai renié aucunes.

Aujourd'hui je suis en plein désarroi en regard des futures présidentielles. Face à une droite, plus à droite que jamais, d'un PS de moins en moins à gauche, je suis partagé entre colère et abattement.

François Fillon : La primaire de droite a eu le mérite de me faire (re)découvrir une partie du programme de celle-ci. Je m'attends à une purge ultra-libérale sur le plan économique et social sans équivalent dans sa brutalité. Les projets de FF pour régir les lois du travail vont mener à une explosion des inégalités incommensurables. La sécurité sociale qui se concentrerait sur "les affections graves et de longue durée", va déclencher des tensions sociétales rarement atteintes. Ultra-conservateur sur le plan sociétal et sur le plan identitaire, il a bénéficié de toute la logistique de "Sens commun" organe, issu de la Manif pour tous. Proche de "la galaxie catho", de Poutine et aujourd'hui adulé par Bachar el-Assad de surcroit. Ne sera pas mon candidat, comme d'autres à droite ou extrême droite.

Manuel Valls : Qui a été aux responsabilités, qui en assume le bilan laisse un champ de ruines, un PS dispersé, et un électorat complétement désorienté. Il a tellement fracturé cette gauche qu'il en devient pathétique aujourd'hui de le voir me courtiser. Le summum, "sa" déchéance de nationalité, pour moi c'est trop ! Remplacer le vote des étrangers promis par FH par ça ! Me laisse pantois. Déconnecté de la réalité de la société, ne sera pas mon candidat.

Jean-Luc Mélenchon : Sa manière de passer sous la jambe tout débat concerté qui l'a poussé à partir seul à la présidentielle, me pose un sérieux obstacle. Sa façon de sur-jouer la personnalisation présidentielle me laisse pantois. J'ai encore en mémoire sa réaction consternante au sujet de son tutoiement par Daniel Cohn-Bendit. J'ai besoin d’un candidat rassembleur du peuple de gauche. Le populisme ne faisant pas bon ménage avec la démocratie je ne peux aller de ce côté.  L’Insoumis ne sera pas mon candidat.

Emmanuel Macron : Narcissique, ivre de lui-même et surtout, par sa posture solitaire comme J-L-M en s'inventant un destin il hypothèque toute perspective de rassemblement. Trop propre sur lui ! Je pressens une imposture. Pas de gauche à mon goût ne sera pas mon candidat.

En me méfiant des "nouveaux" des "j'ai changé" ces vieilles ficelles politiciennes usées jusqu'à la corde, Il me reste à attendre le 29 janvier prochain, pour savoir quel nouveau casse-tête je vais avoir à résoudre.

Si, de cette triste guerre des egos, il ressortait une voix pour parler anti-présidentialisme, démocratie réelle, partage authentique du pouvoir, lutte contre l’austérité, et principalement… qui appellerait à travailler à des candidatures communes… Le tout sur fond d'une réelle sincérité, quel vent frais cela m'apporterait. Avec en mémoire qu'en choisissant la "théorie" du moins pire en 2012 je m'en suis mordu les doigts.

 Les candidats déclarés qui refuseront de faire le moindre pas sur le chemin de l'unité seront co-responsables de ce que "je" et "nous" allons subir.

Un vieux Picard rancunier.

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