L'apostasie comme le blasphème ne doivent pas exister !
Si le blasphème n’existe pas c’est que l’on peut désacraliser verbalement (pas matériellement par destruction) les symboles religieux vus comme de simples fétiches non dotés de valeur respectable ! La désacralisation peut porter sur du sacré laïque (là ou il y a des Majuscules) parfois mais c'est autre chose.
Si l’apostasie n’existe pas alors on peut entrer et sortir d’une religion librement aussi aisément qu’on y était entré ! Cela respecte la liberté de conscience, celle de croire ou de ne pas croire et en cas de croyance de croire comme un individu libre non soumis à une pesante orthodoxie. La religion n'est plus un fatum (1)! On la choisit ou pas.
APOSTASIE
L’état du droit humain international, tel qu’exprimé par l’ONU, défend cette conception souple et libérale de la religion mais elle n’est pas acceptée par les religieux, dirigeants ou non, qui ressemblent à de furieux dictateurs fascistes.
Une religion qui refuse le droit de sortir de sa religion (apostasie) et qui condamne sévèrement les apostats ne fait de sa religion qu'une misérable secte barbare parfaitement détestable. Et peu importe ici la religion !
DEUX ISLAM ?
Il y aurait, s'agissant de l'islam, un islam TOLERANT car respectueux des droits (ONU s'est exprimé contre les barbaries islamistes en Mauritanie, au Soudan, etc ) et un islam BARBARE, plus bruyant et patriarcal que le soft-islam, qui punit l'apostat par des peines graves (humiliation des repentances exigées et mort malgré tout). La dureté des préceptes est toujours signe d'intégrisme religieux et d'emprise patriarcale.
Exemple : "Sachez que la négligence de la prière est un acte de mécréance qui entraîne l’apostasie de l’Islam". D'ou la prière publique ou l'on peut voir qui la pratique et qui la néglige.
PRENDRE POSITION
Jusqu'à présent les progressistes, athées ou croyants, ont négligé ces dérives autoritaires, dures et inadmissibles des religions (les catholiques jadis moins de nos jours sauf intégristes ) mais il est temps de faire respecter les droits humains à la sortie de la religion et notamment à la sortie (bruyante ou lente) des religions dures, sévères, inhumaines, bcp trop obsédées de la bonne observance des rituels !
Christian Delarue
Apostasie: moi, arabe et athée | Slate.fr
http://www.slate.fr/tribune/45165/arabe-athee
1) LA RELIGION N'EST PAS UN FATUM,
Elle ne l'est pas même si elle est inculquée par la famille dès l'enfance, voire plus selon le contexte culturel plus ou moins pesant, car en France (et ailleurs aussi) il y a possibilité réelle de CHOISIR à l'âge adulte, pour peu que l'on aille à l'école de la raison et que la famille soit ouverte.
Choisir ce peut être l'abandon complet bien sûr mais aussi le maintien de la croyance avec une "dogmatique" différente, soit en ADOUCISSANT les traits réactionnaires (en les oubliant même) ou soit, au contraire, en les DURCISSANT avec rejets, haines recuites et violences diverses . Il peut y avoir aussi, comme à Creil en 89, reprise - par des jeunes filles à l'époque - de l'étendart mondial de l'islam le plus sexyphobe et sexosépariste et ce à des fins identitaires, qui peuvent déboucher (pas automatique) en cas de mentalité psycho-rigide sur de l'intransigeantisme marque de l'intégrisme (ce n'est pas moi qui est découvert çà - je l'ai repris).
Sur cette pente intégriste marquée par l'obscurantisme et l'intransigeantisme, il va être très difficile de respecter la dignité de chacun.e, athée on non, hétéro ou homo, voilée ou pas. La pente est à l'imposition ! D'ou la nécessité de mettre des bornes (des interdits de circonstances bien délimités dignes d'un Etat de droit comme la loi de mars 2004 qui a ouvert une "laicité à la française" avec d'autres mesures de ce type ) face à l'emprise intégriste mais pas de tout interdire.
Chris. D