Métalangage pour adoucir ce qui ne l'est pas nécessairement.
On trouve (ici: http://www.cnrtl.fr/definition/métalangage) cette distinction faite par la logique moderne entre deux niveaux de langage, le «langage-objet», parlant des objets, et le «métalangage» parlant du langage lui-même.
Ce qui n'est pas dit ou écrit dans cette définition, c'est que le métalangage a son importance en matière de communication dite assertive. L'assertivité - cf dictionnaire - est la compétence à dire une chose désagréable avec délicatesse, sans blesser. Je dis parfois qu'il faut faire comme si on s'adressait à une personne "en sucre" !
On peut juste déplorer que le langage assertif soit en usage dans des milieux sociaux par ailleurs rompus à gérer plus de conflictualité sociale alors que d'autres milieux sociaux plus soumis aux souffrances sociales ne bénéficient pas de langage plus policé, alors que cela leur ferait du bien. Mais passons !
Revenons à métalangage : il s'agit aussi en introduction d'un contenu qui peut être mal perçu ou mal compris d'ouvrir le texte ou la discussion par un propos préventif sur les conditions de ce contenu, sur le contexte mais aussi la forme du texte. Ce métalangage introductif a en général un but assertif. Il n'est aucunement un propos pour ne rien dire car il vise à rendre plus compréhensible, moins agressif, moins douloureux un contenu de message qui le serait beaucoup plus sans cela.
Christian Delarue
Erich Fromm : "il faut savoir éviter l'endurcissement du coeur" in Le coeur de l'homme.